J'aurai pus reconnaître cette Fée entre mille.
-Tu m'as manqué, Blodwyn.
Blodwyn était une autre de mes amies. Ses cheveux, qui étaient coupés au niveau de ses épaules, étaient bruns clairs. Ses yeux brillant étaient marron comme l'écorce des arbres au printemps et sa peau était d'une blancheur que je ne lui avais jamais vu. Elle portait une robe couleur corail mais ses pieds étaient nus. A son cou pendait un collier de perles en saphir. Ce qui me marqua le plus était le filet de sang coulant le long de son cou. Elle regardait Moïra avec férocité. Lorsqu'elle m'entendit, elle me jeta un coup d'œil et resserrait sa prise.
-Qui es-tu ?
-Mais, je suis Fay, du village. Tu ne te souviens vraiment pas ?
Je remarquai alors que le liquide rouge descendait d'une coupure sur son front.
-Fay ? C'est toi ? Je te cherche depuis tellement longtemps !
-Qu'est-ce que tu fais à Moïra ?
-Cette traîtresse est encore ton amie ?
-Je n'ai trahis personne !
-Menteuse !
Blodwyn la gifla.
-Je ne suis pas sûre qu'elle soit encore mon amie, ni à Herumor, d'ailleurs.
Ce dernier ne fit aucune objection.
-Heru ?
Il semblait hypnotisé par Blodwyn. Il lui sourit.
-Je serais toujours de ton côté, belle Fée.
Il s'inclina devant mon amie et j'eus l'impression que mon cœur allait s'arrêter de battre d'un instant à l'autre. Blodwyn parut surprise et sourit à Herumor.
-Je te remercie, mon beau chevalier.
Cette fois, s'en était trop.
-Que fais-tu ici, Blodwyn ?
Je retenais de mon mieux mes larmes.
-Je devais te retrouver.
-C'est fait... Pourquoi ?
-Je sais pourquoi nous avons été attaquées !
-Nous aussi.
-Quand ? Et comment ?
-Tout à l'heure, grâce à une vieille Fée. Mais que t'est-il arrivé ?
-J'ai...rencontré un loup...
La frayeur se peignit sur mon visage.
-Mais il est mort.
La nouvelle sembla ébranler Moïra. Elle avait donc réellement trahis.
-Moïra ?
Elle secoua péniblement la tête.
-Pourquoi nous avoir fait ça ?
Elle me regarda avec indignation.
-Ne nous mens pas, tu nous as trahis.
Elle émit un grognement de frustration et fus prise d'une quinte de toux.
-Blodwyn, relâche un peu la pression.
Mon amie hésita mais fini par obéir.
-Alors, Moïra, que c'es-t-il passé pour que tu change de camp ?
-Les Fées les ont abandonnés ! Tous les animaux méritent notre soutient !
Elle cracha au sol.
-Si tu savais pourquoi IL à été rejeté, tu n'aurais pas agis comme tu l'as fais.
-Tu ne sais rien, alors ne parle pas !
Avant que je ne puisse réagir, Blodwyn lui donnait un coup de pied dans l'estomac, la projetant au sol. Je fus la seule à remarquée une petite pierre roulée de la poche de la traîtresse. Alors que mon amie relevait Moïra, je m'approchai lentement du caillou et le ramassais. Sa surface était lisse et rugueuse à la fois. Je la fourrai dans ma poche et regardai les deux Fées. Herumor s'approcha alors et attacha, avec une corde sorti de je ne sais où, les mains de notre ennemie.
-Comme ça, elle n'aura aucun intérêt à s'enfuir.
Blodwyn hocha vivement la tête et poussa Moïra devant elle.
-Avance !
Cette dernière se redressa et partit la tête haute vers la ville. Alors qu'elle passait les portes, quelque chose de puissant me projeta au sol et s'appuya sur moi. Cinq griffes s'enfoncèrent alors dans mon dos, m'arrachant une plainte sourde.
-Fay !
J'essayai en vain de me redresser. J'entendis des pas et tentai de relever la tête. Je vis Blodwyn m'attraper les bras et me tirer. Herumor poussa mon agresseur et j'eus le temps de me remettre debout. Blodwyn me tira vers les portes et j'aperçus un loup au pelage noir en train vouloir mordre l'Elfe. Alors que j'allais franchir les portes, la bête mordit mon ami.
-Heru !!!
-Suis-moi, Fay ! C'est après toi qu'il en a !
Blodwyn réussi à me faire entrer dans la cité et à me pousser jusqu'en haut de la muraille encerclant la ville. De là, je vis Herumor, le bras ensanglanté, courir vers les grandes portes. Lorsqu'il les eut passés, elles se refermèrent en vitesse. Le loup vint se cogner contre la herse. Herumor s'écrasa à côté de nous. Je me penchai sur lui. A la vue du sang, je déchirai un morceau de ma tunique et pansai son bras. Alors que je finissais les soins, un bruit de chute retentit derrière moi. En me retournant, je vis Blodwyn allongée dans une mare de sang. Elle était pâle comme la mort. Je tentai de la soigner. Mes efforts ne servirent à rien. Je jetai un coup d'œil à mon Elfe et le trouvai inconscient.
-Inconscient du danger, surtout...
La vieille Fée de la bibliothèque me rejoignit.
-J'ai ce qu'il faut pour sauver tes amis...
-Vraiment ?
Elle sortit de sous sa cape une petite fiole remplit d'un liquide dorée.
-Poussière de Fée...
-Quoi ?! Mais c'est si rare...
-Oui... Prends-le...
-Vous allez bien ?
-Prends !!
Je pris le flacon en vitesse et en faisais tomber quelques gouttes sur les blessures de mes compagnons.
-Madame, vous allez bien ?
-J'ai fais mon temps, jeune Fée, voila tout...
-Vous n'allez pas...
-J'ai plus de dix mille ans, cela n'a rien d'étonnant...
-Dix mille...
-Oui, c'est cela... Tiens, prends ceci.
Elle me tendit une petite clé argenté.
(En média, la clé en argent)
-Elle sert à ouvrir une pièce secrète de la bibliothèque. Tu y trouveras des ouvrages importants.
-Je ne sais comment vous remercier...
-Tu n'as pas besoin de le faire... Soigne plutôt tes propres blessures... Je m'en vais désormais... J'ai eus une vie bien remplis...
Elle recula jusqu'aux escaliers et disparut dans une pluie de petites étoiles dorées.
-Une véritable magicienne... Ou une Déesse...
Une douleur aiguë dans mon dos me ramena à la dure réalité. Je passai ma main sur ma blessure et poussai un cri. Je sombrai alors dans l'inconscience...
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Le Royaume D'Animalia
FantasyUne légende raconte, que, dans un royaume éloigné du notre, vivaient des Fées. Pas de petites fées comme dans les histoires que l'ont racontent aux enfants pour les endormir, le soir. Non, des Fées de taille humaine, comme vous et moi. Ces Fées, au...