Le Royaume D'Animalia

Chapitre 7 : « Bienvenu à Limgala ! »

Je me suis réveillée dans ce qu'il m'a semblé, de prime abord, être une boite en bois. Mais plus je m'éveillai, plus les murs s'éloignaient de moi. J'étais assise le long d'un des murs. Une secousse me fit tomber sur le plancher.

-Une charrette ? Non, c'est fermé...

Elle s'arrêta brusquement, me faisant faire un vol plané à travers ma « prison ». Des voix étouffées s'élevèrent à l'extérieur.

-Faut la faire sortir.

-Et si elle s'échappe ?

-Elle ne pourra pas.

-Mouais...

-Et le loup ?

Je me redressai d'un seul coup. Snow...

-Dans la cage, et il n'en sort pas.

Une vague de colère me submergea. Snow, dans une cage ? Moi, vivante, jamais !

-Faites-moi sortir ! Tout de suite !

Les voix se turent. Les portes de ma boite s'ouvrirent et je reculai, par réflexe.

-Tu veux t'enfuir mais tu recule... T'es drôle, toi.

Celui qui venait de parler m'attrapa par les épaules et me jeta dehors. Je me relevai d'un bond, observant l'environnement autour de moi. Des arbres, des arbres et encore des arbres... Des arbres à perte de vue... Un glapissement attira mon attention vers une petite cage métallique. Mon loup était assis, la queue entre les pattes. La colère reprit le dessus et je m'élançai vers Snow. Les hommes tentèrent de m'attraper, sans succès. J'arrivai à la cage et j'ai vu le cadenas. Je pris une pierre sur le chemin et le frappais de toute mes forces. Le cadenas lâcha et la porte s'ouvrit en grinçant. Mon loup me sauta dessus avec une force inimaginable. Il vit les hommes derrière moi et retroussa les babines. Ses crocs blancs resplendissaient dans la lumière d'un soleil levant. Il se posta devant moi et hurla, comme quand il y a la Pleine Lune. Il bondit et plaqua un des hommes au sol. Ses griffes se plantèrent dans la chair de la pauvre personne, en lui arrachant des cris de douleur. Tout ce passait bien, enfin, presque. Or le fait que mon loup se tenait sur un corps sans défense en train de se contorsionner sous la douleur, tout allait très bien. L'instant d'après, mon beau loup blanc volait dans les airs et s'écrasait contre un arbre, évanoui par le choc.

-Snow !

Je voulus courir vers lui mais une corde m'avait retenu accroché à MA cage. Je tirais de toutes mes forces. La corde me griffais la peau, et je poussai un cri de douleur avant de m'asseoir et de chercher un objet tranchant. Mais avant que je fasse quoi que ce soi, Snow était de nouveau dans sa cage et les hommes m'encerclaient. Ils avaient des sourires carnassiers sur le visage. Une femme sortit alors de la forêt.

-Suffit !

Les hommes perdirent leur sourire et s'éloignèrent en grommelant. La femme m'approcha. Elle devait avoir entre vingt et vingt-cinq ans. Elle était blanche et ses cheveux étaient bruns-clairs. Ses yeux, couleur de saphir me souriaient. Elle tendit une main, prit la corde et la coupa avec un couteau sortit de sa botte. Je la regardai, surprise.

-Je m'appelle Olympe, et toi ?

-F...Fay...

-Ffay ? Drôle de nom...

-N...non ! Je m'appelle Fay.

-Fay... C'est magnifique... Tu es une Fée, n'est-ce pas ?

-Oui, et toi ?

-Une Drégaïa.

-Un esprit ?

-Non !

Elle riait et moi, je ne comprenais rien.