14h29.
Ayan appuie sur la sonnette, sans arrêter de sourire.
- J'espère pour toi qu'il aura désenflé demain, grondais-je, essayant encore d'enlever le sang séché restant sur mon visage.
- Oh, c'est une menace, Princess ? railla-t-il, hilare.
- Je me vengerai... Tu verras, tu feras moins le malin.
- Bien sûr Princ...
- Et arrête de m'appeler comme ça ! le coupais-je.
Nous entendons des pas précipités derrière la porte, puis un rire cristallin, avant qu'elle ne s'ouvre sur une femme, petite et un peu ronde, les joues toutes rouges.
- B-Bonjour messieurs... Que puis-je pour vous ? halète-t-elle avec un petit accent que je ne saurais reconnaître, un sourire poli plaqué sur le visage.
Ah. C'est vrai ça, qu'est-ce qu'on veut ? Avec toutes ces histoires, j'ai oublié de demander à Ayan où nous allions.
- J'ai rendez-vous avec...
- Naly ? C'est qui ? le coupe une voix féminine depuis l'intérieur de la maison.
La femme, apparemment prénommée « Naly », se retourne en soupirant.
- Eh bien, venez voir par vous même, Mademoiselle Anna ! lui crie-t-elle en retour.
Elle reporte ensuite son attention sur nous, poussant Ayan à poursuivre la phrase qu'il venait de commencer.
- Oui, donc, je disais que j'avais, enfin que nous...
Mais un cri strident suivi d'un bruit sourd l'interrompt de nouveau. Ayan et moi nous échangeons des regards mi-interrogateurs mi-inquiets.
- Euh... Je.. bégaye-t-il, essayant de continuer.
- Putain Alex ! Tu ne pourrais pas faire un peu attention ?! s'exclame la voix de tout à l'heure, Anna donc.
- Quoi ?! C'est de ma faute maintenant ?! répond une voix masculine, sur le même ton, Alex je suppose.
- Tu as marché sur ma cape !
La bonne femme pousse un long soupir.
- Bon, entrez, et ne faites surtout pas attention à eux, nous conseille-t-elle, l'air las.
Nous nous exécutons timidement tandis que la dispute continue.
- Tu n'avais qu'à pas mettre quelque chose d'aussi long !
- Les capes des Détraqueurs sont longues, Alex !
Nous enlevons nos vestes, à la demande de.. Naly, et les lui donnons. Elle disparaît dans une petite pièce et quand elle revient, elle nous lance distraitement de ne pas oublier de les récupérer dans le vestiaire quand nous partirons. Le vestiaire ? Ils ont un vestiaire ?
- Tu aurais dû mettre le déguisement de Voldemort au-lieu de celui-là !
Ayan, qui est un grand fan d'Harry Potter, comme Adam, sourit à la mention de « Voldemort ». Nous marchons le long du couloir de l'entrée, suivant la petite dame, tandis que je me pose plein de questions sur quel genre de famille peut vivre ici pour avoir besoin d'un vestiaire. Est-ce parce qu'ils reçoivent sans arrêt plein de gens ? Ou parce qu'ils sont tout simplement très riches ?
- Je me trouve grosse dans sa robe !
Nous nous approchons de plus en plus des deux voix et je ne peux m'empêcher de me demander – eh oui toujours plus de questions – à quel genre de personnes elles appartiennent, à quoi ils ressemblent.
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Madly I
General FictionPremier tome de la trilogie Anna, 17 ans à peine, étudiante. Harry, déjà 20 ans, chanteur. Entre foudre et folie, parviendront-ils à s'entendre ?