Trois jours plus tard, le travail me semble achevé. Moi et Mathilde contemplons les schémas que l'on a produit, fiers. Je prend mon téléphone et appelle mon père.

-Papa, les schémas sont près, tu t'occupe de les expédier aux autres sites ?

-Oui, transferts les sur mon pc, je m'en occupe.

-Ok, pendant ce temps on va préparer la transition avec Mathilde.

Une heure plus tard, les schémas sont parvenus aux autres sites et la transition était prête. Je me trouve à coté de l'ancien générateur, à coté duquel est posé, prêt à être branché, le nouveau générateur à énergie quantique. Mon père, et Mathilde se trouvent à mes côtés. Je me sens confiant, ce générateur est de notre fabrication,  à moi et Mathilde, rien ne peut arriver de négatif. Mon père compte à rebours depuis vingt. A zéro, Mathilde débranche l'ancien, et je branche le nouveau. Au moment ou j'enfonce la prise, de multiples explosions se font entendre dans toute l'installation. Les lumières s'éteignent, et laissent place aux veilleuses rouges. Le silence s'installe pendant plusieurs secondes, pour ensuite laisser place aux hurlements des sujets d'expériences. Soudain je comprend : le générateur d'énergie quantique est trop puissant ! Les vieilles installations n'ont pas supportés une telle quantité d'électricité. Mais l'amortisseur de protons aurait dû réguler le flux d'énergie. Il me semblait pourtant qu'il était en place et fonctionnel lorsque j'ai vérifié les schémas. Une mélodie enfantine me sort de ma réflexion. J'ai déjà entendu cette mélodie, mais je ne me souviens pas où, ni quand. Cette mélodie, on dirait une boîte à musique. Une boîte à musique... Mais qu'est ce ? La marionnette ! Dans la boîte, il y a la marionnette de Five Nights at Freddy's 2 ! Mais cette musique ne provient pas de la boîte, elle se rapproche. La marionnette est sortie ! Elle n'a pas l'air d'en avoir après moi, j'ai encore mes chances. Je me retourne, et me rends compte que Mathilde n'est pas là. Je l'appelle plusieurs fois, lorsqu'un grognement sourd me répond. Je scrute l'obscurité rougeâtre du couloir, et y discerne une silhouette reptilienne, à peine plus grande que moi. Deux yeux luisant me scrutent depuis la pénombre, me décryptent. Un vélociraptor. Enfin, version Jurassic Park. Ils étaient en réalité plus petits, de la taille d'un poulet. Je recule doucement vers le couloir opposé, en faisant attention aux réactions du dinosaure. Le problème, c'est que je sais très bien qu'ils chassent en meute. On en a extraits trois, dont les cellules sont dispersés dans trois sections différentes du bâtiment. Aucun moyen de savoir si celui ci a trouvé ses congénères ou pas. Je ne peux qu'espérer qu'il est seul, car si ses semblables sont là, ils ont déjà bloqués plusieurs issues. Mais j ne peux pas quitter celui ci des yeux pour vérifier, sinon il me sauterait à la gorge sans hésitation. Il faut que je réfléchisse ! Bon : si ils sont trois, il y en a un devant moi, un derrière, et un soit sur ma droite, soit sur ma gauche. Si je décide de fuir, il faut que je décide dans quelle direction. Une chance sur deux. Il faut que je me lance, car le raptor en face de moi ne va pas tarder à me sauter dessus. Je saute sur le côté, à gauche, et court le plus vite possible à travers le couloir. Normalement, je n'ai aucune chance de semer un vélociraptor, mais le couloir que j'ai emprunté est étroit, et une créature de deux mètres, aussi rapide soit elle, ne manœuvrera pas aussi facilement que moi. J'arrive à un carrefour, et en une fraction de seconde emprunte le couloir surmonté d'un panneau ''Armurerie''. Je jette un coup d'œil en arrière, et me rends compte que le dinosaure a abandonné la poursuite. Je ralentis pour reprendre mon souffle et mes esprits. L'armurerie se trouve à quelques mètres, alors je décide de me forcer à continuer. Arrivé là-bas,une amère découverte m'attend : un groupe de survivants est arrivé avant moi, et me somme de passer mon chemin. Seulement voilà, je ne donne pas cher de ma peau sans arme pour la défendre. J'essaye de les résonner, mais rien n'y fait. Soudain, par les couloirs latéraux surgissent des vagues de cadavres réveillés par le virus Nécromorphe, extrait des jeux-vidéos Dead Space. Il se loge dans les corps morts, et les réaniment, en les transformant en machines à tuer. Il peut par exemple faire pousser aux macchabées des lames d'os à la place des mains, en plus de les rendrent excessivement plus rapides et résistants. Tirer dans la tête ne suffit pas, il faut les démembrer pour les neutraliser. Ils ne s'attaquent qu'aux personnes armés, et j'assiste, impuissant, à la mort violente des survivants, hurlant de douleur pendant que les morts les dévorent. Mais les dernières lignes de vivants semblent tenir leur positions, même si de là où je me tient, je n'arrive pas à évaluer leur nombre. Lorsque le déluge de sang et de coups de feu s'arrête enfin, ma vue et mon ouïe sont sévèrement altérés. Je distingue vaguement un des survivants s'approcher de moi, en essayant de me parler, mais je n'arrive pas à comprendre le sens exacte des sons que je perçois. Il pose une main sur mon épaule, et me fait signe avec l'autre de le suivre. Je hoche la tête et le laisse me mener vers l'armurerie. Il fait un signe aux autres, qui ferment le rideaux d'acier. Il m'aide à m'asseoir, me dit quelque chose, puis s'éloigne. Je me sens tomber, et m'endors paisiblement, avant de me réveiller en sursaut. 

-Enfin, j'ai cru que vous ne vous réveillerez jamais monsieur !

Je balaye la pièce du regard, jusqu'à croiser le regard de l'homme qui me parle. 

-Je vous reconnais, vous êtes celui qui est venu me chercher pour m'amener ici, n'est ce pas ?

-Exact, monsieur. Qu'est ce qui m'a trahi ?

-Vous avez plus de sang sur votre blouse que les autres, et vous êtes le seul à porter un bandeau rouge autour du front.

-Ah, effectivement. Le sang sur la blouse s'explique par le fait que j'étais dans les premières lignes lors de l'attaque, monsieur. Et le bandeau est en réalité un morceau de la blouse blanche de mon meilleur ami, mort sous mes yeux, avec lequel j'ai essuyé le sang qui recouvrait son visage.

-Désolé pour votre meilleur ami. Vous avez dit que je m'était réveillé, mais combien de temps ai-je dormis ?

-Quelques heures. Vous avez sombré dès que je vous ai assis contre le mur, monsieur.

-Combien d'hommes s'étaient réfugiés ici au départ ?

-A peu près quarante je crois. Mais ça, c'était avant l'attaque. J'ai compté le nombre de survivants, nous sommes neufs. Dix avec vous, monsieur.

-Je vous en prie, on peut se passer des formalités vu la situation, non ?

-Mais monsieur, votre blouse azur indique clairement que vous êtes plus haut gradé que nous.

-Quel est ton nom ?

-Steve Gudace, monsieur.

-Et bien, Steve, je m'appelle William Pinelier, mais je veux que tu m'appelle Will, sans aucun ''monsieur'', d'accord ?

-D'accord, Will.

Je lui serre la main fermement, en rigolant avec lui.

-Il va falloir t'équiper Will, tu ne survivras pas longtemps sinon en cas d'attaque.

-Je ne demande pas mieux !

Steve m'amène devant l'Essayage, une cabine automatisée qui vous enfile la tenue que vous avez choisie en quelques secondes. Le concept vient de Dead Space aussi, mais on y a entré toutes les tenues que l'on avait. Sur le mur à côté de l'Essayage sont accrochées nos armes de niveau inférieur ou égales à 4. C'est à peu près le même système de classifications que pour les armes du monde ''normal''. Je commence à faire défiler les tenues, pour en trouver une qui me corresponde, lorsque quelque chose vient griffer frénétiquement le rideau, du côté opposé au nôtre. Steve me pousse dans l'Essayage, en me criant qu'il va les retenir. Sans aucune occasion pour moi de protester, la cabine se referme sur moi, m'empêchant de savoir ce qu'il se passe tant que je n'ai pas enfilé une armure. Je suis bloqué !

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 22, 2018 ⏰

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