Chapitre 17

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- 13 janvier 2019 -

Alexander

Depuis hier, l'ambiance est plus qu'électrique dans l'appartement. Je fais du mieux que je peux pour éviter Grace. Je ne veux pas vraiment la croiser. J'ai peur de ce qu'il pourrait arriver.

Je n'ai absolument pas compris ce qui s'est passé hier. Grace m'a d'abord appris qu'elle veut coucher avec moi. Ça a été un énorme choc. Enfin, je veux dire, jamais ça ne m'aurait traversé l'esprit qu'elle pense à moi de cette manière.

Mais ce qui m'inquiète le plus c'est ce qu'il s'est passé à la fin de notre conversation. Elle m'a embrassée. Elle s'est carrément jetée sur moi à vrai dire. Je ne m'y attendais pas, mais alors vraiment pas. On parlait, je la serrais dans mes bras et c'est arrivé comme ça. Mais une fois la surprise passée, j'ai eu une réaction totalement inattendue.

Je ne sais pas comment c'est possible mais j'ai aimé l'embrasser. Cela faisait des mois et des mois que je n'avais pas connu la sensation d'être aussi proche d'une femme. J'en avais même oublié ce que ça faisait de sentir un corps féminin contre moi. Mais ce qui me choque c'est que le corps qui ait fait naître une telle envie en moi soit celui de ma meilleure amie.

Grace est magnifique, elle l'a toujours été. Son corps est parfait. Tout ce qu'un homme souhaite. Mais je n'ai jamais ressenti le moindre désir pour elle. Je ne l'ai jamais regardé autrement que pour une amie. Mais pourtant depuis hier, je ne la vois plus du tout comme avant. Je ne cesse de me remémorer le moment de notre baiser, la sensation de ses mains sur mon torse, son corps plaqué contre le mien. Je n'avais jamais ressenti autant de désir pour une femme aussi rapidement. Quand elle m'a embrassé, le désir est très vite monté en moi. Je n'ai pas su me contrôler avant que l'air ne me manque et que je m'écarte d'elle.

Dieu seul sait jusqu'où ça aurait été si je ne m'étais pas écarté à ce moment-là. En tout cas, ce n'est pas elle qui aurait mis un frein à tout ça, c'est sûr. Elle a envie de moi, elle me l'a dit, et je sais que tant qu'elle n'a pas ce qu'elle veut, elle ne s'arrêtera pas. Le problème c'est que je ne sais pas si j'arriverais à l'arrêter cette fois-ci.

J'ai donc deux solutions : rester cloîtré dans ma chambre et ne la croiser qu'au travail ou faire comme d'habitude en prenant le risque. Sauf que je me vois mal rester enfermé dans cette pièce. Je n'ai jamais vécu seul. J'ai toujours besoin d'être quelqu'un. Je n'aime pas la solitude. Je deviendrai dingue si je passais toutes mes soirées et tous mes week-ends enfermés ici. Et puis, je ne sais mêm pas combien de temps cette situation va durer alors je n'ai pas vraiment le choix : il faut que je m'efforce d'agir comme avant.

Je prends mon courage à deux mains et sors de ma chambre. Je crois Grace dans le salon.

- Tu t'es enfin décidé à sortir de ta tanière ?

Je lève les yeux au ciel. Elle est obligée d'être aussi condescendante ?

- Oui. Je vais me laver.

- Tu as un pyjama propre dans le panier à linge violet.

- Merci.

Je me dirige vers la salle de bain et prends mon pyjama et un boxer dans le panier en question. Je me déshabille et file sous la douche.

J'ai toujours aimé cette sensation d'eau chaude sur ma peau. Mais aujourd'hui, je n'arrive pas à me concentrer sur autre chose que mes problèmes. D'habitude, le moment où je me douche est le moment où j'oublie tous mes soucis et où je me sens bien. Aujourd'hui, ça ne marche pas. Mon cerveau est parasité par tout ce qu'il se passe.

Tu es mon toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant