Chapitre 19

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- 26 janvier 2019 -

Grace

Je suis avec mes deux grandes sœurs. On attend ma mère et Serena depuis un bon quart d'heure maintenant. Elles sont jamais à l'heure ces deux-là. Serena arrive souvent en retard en cours. Quant à ma mère, elle est toujours en retard sauf si elle va au tribunal pour plaider. Là, d'un coup, elle est à l'heure. Par contre, pour ce qui est des rendez-vous familiaux, ces deux-là sont totalement infernales.

- Bon, elles vont nous faire attendre comme trois connes encore longtemps ?

Rose s'impatiente de plus en plus. Elle déteste attendre.

- Mais non, elles vont arriver.

April, elle, est beaucoup plus relax. Avec son métier, il vaut mieux.

Je tourne ma tête quand j'entends un cri. Rose ronchonne déjà.

- Maman et la discrétion...

Ma mère crie et se fait remarquer, ça a toujours été comme ça. Elle se fout totalement de ce que peuvent penser les gens. Rien qu'en ce moment, la moitié des gens présent la regarde mais elle, elle s'en fout.

Lorsqu'elle arrive à mon niveau, elle me prend automatiquement dans ses bras.

- Tu étais obligée de crier comme ça ?

Elle me relâche pour me lancer un regard noir.

- J'ai pas crié. Je me suis faite entendre. Il fallait bien que vous sachiez qu'on était là.

- On t'aurait remarqué, tu sais ? Même sans crier.

- Oui, oui.

Ça, ça veut dire « parle à mon cul, ma tête elle est malade ». Je pourrais continuer de la réprimander qu'elle n'en aurait toujours rien à faire.

- Comment vont mes petites filles ?

Elle caresse tout en douceur mon ventre.

- Très bien, je te rassure.

- Tant mieux.

Rose se rapproche de ma mère et lui tape sur l'épaule.

- Et nous, on pue ? Tu nous as toujours pas dites bonjour.

- Pardon mes chéries. Venez dans mes bras.

April et Rose lui sourient avant de lui donner, chaque leur tour, une étreinte. J'en profite pour faire la bise à ma plus jeune sœur.

- Bon... Et si on commençait par un café ?

- On est là pour acheter des vêtements pour mes filles maman. Et aussi des vêtements de grossesse pour moi. On avait dit après-midi shopping.

- On a tout le temps devant nous. On peut se poser tranquillement dans un café et ensuite, faire des emplettes. Je ne vous vois pas souvent. J'aimerai qu'on papote un peu c'est tout. J'ai le droit de prendre du nouvelle de mes filles, non ?

Je regarde rapidement mes deux grandes sœurs. Elles opinent de la tête.

- Bon, si tu veux. On a qu'à aller au café juste en face.

- De toute façon, vous n'aviez pas le choix. Je vous aurai interdit de refuser.

Et c'est bien pour ça que je lui ai dit oui. Elle nous aurait fait des misères si on lui avait répondu par la négative.

Tu es mon toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant