Chapitre 1

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- 7 septembre 2018 -

Grace

Je sens quelqu'un me secouer légèrement.

- Hum...

Je veux qu'on me laisse dormir. S'il y a bien quelque chose que je déteste c'est que l'on perturbe mon sommeil. Après, je suis d'une humeur de chien toute la journée, ce qui n'est pas génial vu que mon métier nécessite d'avoir des relations humaines tout le temps.

- Grace ?

- Hum...

On me secoue de plus en plus fort.

- Putain Alexander, tu fais chier !

Je prends la couverture et la monte sur ma tête.

- Je sais.

Il me secoue encore plus.

- Grace, il est huit heures trente !

J'ouvre instantanément les yeux.

- Tu ne pouvais pas me réveiller plus tôt ?!

Je soulève la couverture et le fusille du regard bien que j'ai du mal à cause de la luminosité extrême de la pièce.

- Et puis pourquoi tu n'es pas habillé ?!

Ce n'est pas logique. Il est toujours le premier habillé de nous deux et me prépare tous les matins, mon petit-déjeuner pendant que je passe par la case « salle de bain ».

C'est l'homme parfait me direz-vous. Et bien oui, mon Alexander n'est pas loin de la perfection. C'est une énorme tête de mule mais il a de très nombreux bons côtés. Regardez, quelle femme a tous les matins le droit a un petit-déjeuner avec des viennoiseries ? Très peu. Bien sûr, en contre-partie, je lui prépare tout le temps, le dîner. Il adore ma cuisine alors ça me fait plaisir.

Je suis vraiment contente d'avoir croisé son chemin il y a quatorze ans.

- Bon ok, je t'ai menti. Il n'est que huit heures mais ton téléphone aurait dû sonner depuis un quart d'heure.

Je fronce les sourcils et prends mon téléphone.

- J'ai oublié de mettre mon réveil.

C'est tout moi ça : tête en l'air.

- C'est ce que je me suis dit et c'est bien pour ça que je suis venu te lever.

- Merci.

Je me lève et lui passe devant pour aller dans la cuisine. La table est déjà mise. Je m'installe tranquillement tandis qu'Alexander se place en face de moi comme à son habitude.

Je me sers mon café et y met deux sucres avant de reprendre notre conversation.

- Et donc pourquoi tu n'es pas habillé ?

- Je le ferai après toi. Je n'avais vraiment pas envie de me lever ce matin. Pour une fois, on ne pourrait pas prendre le petit-déjeuner et ensuite, s'habiller.

- Comme tu veux.

Je bois une gorgée de café pendant qu'il se sert une tasse.

- Heureusement que je t'ai réveillée.

- Tu sais que je dors nue la plupart du temps et que j'aurai pu te traumatiser ?

Il me répond d'un air amusé.

- J'ai déjà vu une femme nue, je te signale.

- La phrase typique du Don Juan. Ne fais pas comme si tu avais couché avec plein de filles, c'est faux. Aux dernières nouvelles, moins de dix femmes étaient passées dans ton lit.

Tu es mon toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant