18. Tu t'attendais à quoi ?

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J'étais allé me bourrer la gueule comme jamais après ma visite à l'hôpital. Du coup on pouvait dire que j'avais totalement rompu mon contrat avec l'école qui était de ne pas consommer de produit pouvant developer une addiction. En plus, j'avais fait ça avec le pass exceptionnel qu'ils m'avaient fournis pour aller voir Jimin. Aucun autre élève n'avait le droit de sortir.

Une fois que je m'étais bien saouler et que l'envie violente de me shooter apparue, je me suis dit qu'il était probablement temps de rentrer avant de faire une connerie plus grosse que moi. M'écroulant dans mon lit dans une chambre vide, j'étais plutôt fière d'avoir résisté à mes pulsions alors que mon monde s'écroulait autour de moi. Pour la deuxième fois.

Juste avant de m'évanouir, je pensais à mon coloc qui devait être en train de passer la meilleure soirée de sa vie. Au moins l'un d'entre nous allait passer une bonne fin d'année.

Je ne suis pas allé en cours de la semaine. Au début avec la tête de déterré que m'avais filé la gueule de bois j'avais réussi à faire croire à tout le monde que la grippe ou autre maladie du genre m'avais pris soudainement. Une fois que c'était plus possible de mentir vue l'amélioration de mon état physique, j'ai juste décidé de clairement dire qu'au vue de ce qui m'arrivais je n'avais aucune volonté et envie de suivre des cours à la con sur l'amour de soit. C'est très hypocrite de ma part de jouer la carte de l'adolescent traumatisé mais c'était ma seul possibilité pour m'échapper pendant quelques heures. Quand mes pensées devenaient trop chaotiques, il fallait vraiment que je me rende dans le seul endroit qui pouvait m'offrir une porte de sortie dans ce monde de merde. Une échappatoire momentanée: la salle de dance.

Cette endroit transpirait les souvenirs que j'avais partagé avec Jimin. La tristesse qui me serait le ventre depuis une semaine s'amplifia considérablement dès que je pose le pied sur les planches de ce bénit lieu maudit.
Aujourd'hui il allait le débranché. Une fois que j'étais rentré de l'hôpital complètement bourré j'avais tituber jusqu'au bureau de Jin où le nouveau jeune directeur m'avait annoncé la date où cela devait ce passer. A midi aujourd'hui. Donc dans 1h.
L'échappatoire que me donnait la salle de dance aujourd'hui étais face à cette réalité qu'aucune addiction ne pouvait me faire oublié.

Je me dirige en titubant vers la sono qui dès que j'appuie sur le bouton remplis la salle d'une musique lancinante. Je pousse presque un soupir de soulagement quand celle-ci replis mon cerveau, occultant par là mes pensées noirs.

Lorsque que le premier beat de Expérience par Ludovico Einaudi retenti mon corps est comme possédé par un style de danse que je n'ai pas tenté depuis longtemps mais c'est peut-être bien mon préféré: la dance contemporaine.

Le tempo commence très calme, comme les pierres au fond du ruisseau doucement chatouillé par le courant. Puis il s'accélère légèrement, comme un tempête couvant au dessus des nuages attendant son heure. Mais enfin, il explose d'un coup, elle finissant par rejoindre le monde des vivant foutant le feu à toute la forêt.

La sueur coule sur mes muscles et perle de la pointe de mes cheveux pour aller s'écraser au sol. Mais pas une seule seconde je n'ouvre les yeux, les gardant fermés, toujours. Comme si envers et contre tout je m'efforçais de rester cloîtré dans un songe que j'aurais créé de toute pièce. Dans ce monde de rêve rien ne peux m'arriver de grave, je suis protégé par ce que c'est moi qui le contrôle. Comme je contrôle mes bras et es jambes pour effectué ma dance désespéré.

Un enfant perdu seul dans le noir se battant contre des démons mortel et invisible. C'est ce que j'avais toujours été. Seul et perdu.

Addiction, un jour tu me tueras.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant