Le Renouveau - Tome 1 (Percabeth AU)

Chapitre 15 - « C'est à moi ça non ? »

Mon réveil sonna et je l'éteignis en grognant. Je me redressai doucement pour essayer de réduire le mal de tête qui m'avait empêché de dormir toute la nuit. Dès que je fus assise, la fraîcheur du matin me frappa de plein fouet et je resserrai ma couette autour de moi. J'avais la gorge qui me brûlait et la tête qui menaçait d'exploser au moindre petit bruit. J'avais passé la nuit à essayer de trouver une position convenable et à me débattre avec ma couette parce que j'avais soit trop chaud, soit trop froid.

Mon état avait vraiment empiré depuis le lundi mais c'était le dernier jour de la semaine, alors si j'avais été capable d'aller en cours les autres jours, je pouvais bien le faire aujourd'hui. Je me levai pour aller me préparer, mais à peine j'avais mis un pied par terre, je fus prise de vertige et manquai de peu de m'affaler par terre.

Heureusement, mon père, qui avait frappé et rentrait dans ma chambre, se précipita pour me rattraper et m'aida à me rasseoir.

« Wow Annabeth, tu vas bien ? »

J'hochai la tête en clignant des yeux pour me débarrasser de la désagréable impression que le sol était en fait des montagnes russes.

« Non tu ne vas pas bien, tu es aussi pâle qu'un mort. » Constata-t-il avec une main sur mon front. « Tu restes ici aujourd'hui. »

Je levai la tête vers lui bien trop rapidement et grimaçai. « Non, je dois aller au lycée, c'est le dernier jour avant les vacances. Tout va bien. »

Je me levai une nouvelle fois mais eus la même réaction.

« Il est hors de question que tu ailles quelque part dans cette état jeune fille. » Conclu mon père sur un ton strict et déterminé. « Hélène et les garçons sont déjà partis alors tu vas aller t'installer sur le canapé et je vais t'apporter tout ce dont tu as besoin avant de partir travailler. »

Comprenant qu'il était inutile d'argumenter, je soupirai et le laissai me conduire au salon après que j'ai pris ce que je voulais dans ma chambre.

Après m'avoir emmené des couvertures, des médicaments, de m'avoir dit qu'il appèlerait le médecin dès qu'il pouvait et de m'avoir fait promettre de me reposer, mon père partit faire sa journée. Je prévins Percy que je ne serais pas là aujourd'hui et n'attendis pas de réponse pour fermer les yeux.

Avant de me rendormir, je me remémorai les événements des jours précédents. Toute la semaine j'avais tout mis en œuvre pour éviter mes amis, sachant que si Piper et Hazel était au courant pour Percy et moi, alors les autres aussi. J'avais passé mes midis à la bibliothèque à lire la majorité du temps puisque je vomissais tout ce qui avait le malheur d'entrer dans mon estomac. Percy avait bien essayé de me tenir compagnie, mais je l'avais pousser à partir pour qu'il aille avec les autres et qu'il ne fasse pas la même erreur que moi.

J'avais découvert que c'était Jessica qui avait prévenu les filles, ce qui n'était pas franchement étonnant. Piper faisait son maximum pour m'ignorer et ce serait mentir que de dire que je n'étais pas blessée par sa réaction. Hazel avait essayé de me parler à plusieurs reprises mais je m'étais tout simplement enfuis en la voyant s'approcher. Thalia m'avait appelée un bon nombre de fois mais j'avais préféré ignorer ses appels. Je n'avais pas croisé les autres, ou alors si mais je n'y avais pas prêté attention.

Percy m'avait dit que personne ne lui en tenait rigueur, pas même Grover qui était son meilleur ami au même titre que Piper l'était pour moi. Certes, il était un peu déçu de ne pas avoir été mis au courant mais comprenait ses motivations. C'était ce qui me permettait de mettre en doute la réaction de Piper. Pourquoi est-ce qu'elle réagissait comme ceci et pas comme Grover ? Cette pensée m'avait tracassée toute la semaine, ce qui n'arrangeait rien à mon état.