Chapitre 32 - « C'est un abruti, le pire qui existe. »

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Ce chapitre contient des scènes matures (sans détails évidemment) et des sous-entendus explicites qui peuvent choquer les plus jeunes. Si vous n'aimez pas, ne lisez pas. Vous êtes prévenus.


Vous savez qu'il est dit que malgré sa taille, New York est une des villes les plus sûres du monde ? Et bien j'y croyais, mais maintenant je n'en suis plus aussi sûre.

« J'y vais. » M'écriais-je à personne en particulier en mettant mes chaussures.

Ma mère sortit de la cuisine avec un paquet de papiers dans la main. « Tu vas où ? »

J'attrapai mes clés et la regardai. « À la bibliothèque avec Percy pour réviser. »

Elle se contenta de hocher la tête sans rien dire de plus.. « D'accord, révise bien. »

Je lui fis un petit sourire et m'en allai en marchant en direction de l'appartement de Percy. Depuis l'incident de l'aquarium, on essayait de ne pas trop parler de lui. À chaque fois que j'avais le malheur de le mentionner, elle trouvait un moyen pour s'enfuir, ce qui n'était pas une si mauvaise idée puisque ça évitait que notre nouvelle relation soit entachée. On aurait pu penser qu'au bout de six mois de relation elle aurait pu se faire à l'idée, mais apparemment elle avait encore du mal.

Je soupirai. Il faillait que j'arrête d'y penser donc je me concentrai plutôt sur ce qui m'entourait. Le mois de mai était certainement celui que je préférais car il annonçait l'été, mais la chaleur était encore soutenable. Le temps semblait s'arrêter de tourner et la nature reprenait ses droits. Tout était paisible et contribuait à ma bonne humeur.

J'étais à quelques mètres de ma destination puisque je pouvais voir Percy, les yeux rivés sur son téléphone et en train d'attendre vers sa voiture, quand une main se plaqua sur ma bouche et m'entraîna dans une petite ruelle adjacente. Un homme d'une quarantaine d'années m'accula violemment contre le mur.

« Salut toi. » Son haleine sentait l'alcool et son regard portait une lueur folle que je préféra ne pas identifier.

Je me débattais tant que je pouvais, mais mes efforts semblaient vains. Je savais me défendre pourtant, j'avais pris des cours de self-défense, mais cet homme était bien plus fort que moi et je ne pouvais pas bouger.

Je commençai sérieusement à paniquer quand ses mains se mirent à explorer mon corps. J'étais à moins de cinquante mètres de Percy, comment est-ce que tout avait pu dégénérer à ce point là en si peu de temps ?

Deux sentiments m'avaient envahie, la terreur et le dégoût. J'étais terrifiée parce que je ne savais pas comment me sortir de cette situation et j'étais dégoûtée par tout ce que pouvais me faire cet homme. Ses mains se baladaient sur mon corps comme si je n'étais qu'un simple objet. Quand Percy me touchait, il était doux et on sentait le respect et l'amour dans ses mains, alors que cet homme était seulement demandeur et désireux.

Il commença à m'embrasser le cou alors qu'une de ses mains remontait le long de ma cuisse. Je fermai les yeux, ne voulant pas voir ça, l'espoir m'ayant quitté, et je ne pouvais pas parler, ma voix semblait m'avoir lâchée.

J'étais désespérée quand l'homme recula abruptement, me laissant ainsi tomber par terre. Je n'ouvris pas les yeux pour voir ce qui se passait et remonta mes genoux contre ma poitrine pour y enfouir mon visage.

« Annabeth ? »

En entendant cette voix familière, je fus incapable de retenir mes larmes plus longtemps alors je me mis à pleurer sans pouvoir arrêter. Percy passa ses bras autour de moi, mais je ne pouvais pas bouger.

« Allez viens, suis-moi. » Dit-il après quelques minutes sans bouger.

La seule chose dont je me souviens ensuite c'était qu'il me fit asseoir sur son lit. Il essaya de me prendre la main, mais je sursautai et m'éloignai de lui. Je résumai ma position et essayai désespérément de refouler les souvenirs qui menaçaient sans cesse de m'envahir. Je me sentais sale, comme si on m'avait traînée dans la boue.

Le Renouveau - Tome 1 (Percabeth AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant