Orgulho [ Neymar x Philippe Coutinho]

1. Suçon et fierté

Philippe Coutinho

Je me laisse tomber dans le lit que j'occupe à l'hôtel pour encore une nuit. La porte s'ouvre et se referme et je ne bouge pas. Il n'y a que deux personnes qui ont le badge pour avoir accès à ma chambre : Neymar et Marcelo. Je fais confiance aux deux. Quand la personne grimpe sur le lit et s'assoit sur mes fesses, commençant à masser mes épaules, je sais que c'est Ney. Je ferme les yeux et le laisse faire, doucement.

Ney : C'était mignon.

Phil : De quoi tu parles ?

Ney : Ta réaction quand Dzemaïli m'a envoyé au sol. Allez le pousser pour l'éloigner de moi.

Phil : C'était pas "mignon", c'était de la haine pure.

Ney : Ouais, bah j'ai trouvé ça mignon quand même. J'adore quand t'es jaloux.

Phil : C'était pas de la jalousie. je souffle

Ney : Hum hum ! Tu crois que je n'ai pas vu les regards noirs que tu lançais aux joueurs qui osaient me toucher ? Et, je te rappelle que je suis celui qui devrait être jaloux.

Phil : Pourquoi ?

Je donne un coup de cul et il se relève. Je me retourne et il reste à genoux pour venir m'embrasser avant de se laisser tomber à mes côtés.

Ney : Parce que tout le monde t'a sauté dessus après ton but. Et que je déteste qu'on touche à ce qui m'appartiens.

Je hausse un sourcil et tourne la tête vers lui.

Phil : Tu m'as pris pour un objet ?

Ney : Non, loin de moi cette idée. Mais tu m'appartiens autant que je t'appartiens. Tu sais, quand tu fais ta tête de chien battu, ça me rend tellement ouf que je serais prêt à tout pour toi.

Phil : Tout ?

Ney : Tout.

Phil : C'est bon à savoir. Hm... Au fait... 

Je me met à califourchon sur lui et vais dans sa nuque pour le mordre et suçoter la peau quelques secondes. Quand je m'éloigne, je souris, fièrement.

Ney : Dis-moi que t'as pas fait ça !

Phil : Je te le dis pas, alors.

Il me fait tomber sur le côté et se lève, se dirigeant vers la salle de bain. Quand il revient, il attrape le badge qu'il a lancé sur le lit en arrivant et commence à sortir.

Phil : Ney, qu'est-ce que...

Ney : On s'était mis d'accord ! On devait rester discret !

Phil : Mais merde ! Tous les gars sont déjà au courant ! T'as pas vu les regards qu'ils nous lancent quand on est que tous les deux ? Ils nous ont déjà grillé !

Ney : Dans tes rêves, sans doute.

Il sort et claque la porte. Celle-ci se rouvre bientôt sur Marcelo et Thiago. Je soupire et me laisse tomber sur le dos.

Marcelo : Que passa ?

Phil : Il veut pas assumer. Il me dit que je lui appartiens autant qu'il m'appartient et l'instant d'après, il refuse de croire que vous êtes déjà tous au courant.

Thiago : Quel idiot ! Monsieur me pousse à assumer mon couple avec Julian, mais il ne veut pas assumer son propre couple ? Tu as fais quelque chose qui l'a énervé ?

Phil : Je lui ai fait un suçon. Je crois qu'il panique.

Marcelo : Tu veux que j'ailles lui parler ? Je peux peut-être réussir à le calmer.

Je hoche la tête et il sort, l'ancien capitaine de la Seleção se laissant tomber à mes côtés.

Thiago : Tu sais, ce n'est pas simple pour un gars comme lui d'assumer ce qu'il est vraiment. Il a une fierté mal placée. La même que celle que j'avais, il y a encore quelques mois. Quand il a commencé à me pousser à le dire pour Julian et moi, je ne voulais pas. Il a trouvé les mots qu'il fallait et, quelques temps après, j'ai compris que vous sortiez ensemble. Les mots qu'il m'a dit, je crois qu'il n'en a pas conscience, mais il les disait aussi pour lui. Il va assumer, je te le promet. Ca risque juste de prendre un peu plus de temps. Plus tu tenteras de lui forcer la main, moins il sera pour une officialisation.

Phil : J'en ai rien à foutre de sa fierté mal placée. Je veux juste... Qu'il soit moins con à ce sujet et qu'il me laisse exposer mon point de vue. Je suppose que c'est trop lui demander.

Thiago : J'ai mis un an avant d'avouer.

Je hoche la tête. Bah si Ney attend un an, j'ai le temps de m'embrouiller avec à ce sujet. L'important, c'est qu'il m'aime, au fond. Donc je suppose que je peux bien attendre quelques mois de plus.