Orgulho [ Neymar x Philippe Coutinho]

4. Je ne ronfle pas.

Philippe Coutinho

Neymar se met à ronfler et je soupire. Entre Maria qui ne voulait pas dormir et, maintenant, mon copain qui ronfle comme un tracteur, j'suis foutu. J'attrape mon portable, allume la lumière et le prend en vidéo. Il pourra pas me dire que ce n'est pas lui, comme ça. J'éteins la lumière et ferme les yeux en soupirant. La nuit risque d'être longue.

Le lendemain matin

J'arrive dans le restaurant de l'hôtel, tenant les mains de ma fille et de Davi. Je baille en lâchant la main du petit pour qu'il s'assoit. Je porte Maria et l'installe sur une chaise avant d'aller chercher à manger pour eux. Marqui chuchote quelque chose à l'oreille de Davi que je vois hausser les épaules.

Marqui : Tu as bien dormi, mec ?

Dani : Ouais, ça va !

Marqui : T'es con, toi ! J'parlais à Phil !

Neymar arrive et m'embrasse rapidement avant de froncer les sourcils et de poser sa main sur mon front. Dieu qu'il est con !

Ney : Tu vas bien ? T'es tout blanc ? Et t'as l'air tout fatigué ? Puis t'as vu la tête que tu tire !

Phil : Qui dormait avec lui, avant moi ?

Marqui et Thiago lèvent la main. C'est vrai qu'ils changeaient souvent, avant. 

Dani : J'ai dormi une fois avec, plus jamais ! il rit

Ney : Et pourquoi ?

Thiago : Tu ronfles, frère, c'est un truc de malade ! 

Ney : Je ne ronfle pas.

Je sors mon portable et active la vidéo avant de commencer à faire passer l'appareil à travers la pièce. 

Maria : Papa, moi, faim.

Davi : Moi aussi.

Le petit dit ça, me fixant. Je pose les assiettes devant eux. 

Davi : Merci, Papa.

Je buggue un moment, fixant le petit blond qui vient de se mettre debout sur sa chaise et de poser ses lèvres sur ma joue. Mais qui vient, surtout, de m'appeler Papa.

Marqui : Mec, t'es sûr que tu te sens bien ?

Ney : Bébé ?

Phil : Ouais. Ouais. Je... Ca va nickel. 

Je me dirige vers le buffet et me serre. Le bras de Neymar passe dans mon dos.

Ney : T'es sûr que ça va ?

Je hoche la tête et il fronce les sourcils. Je l'embrasse, lui confirmant que ça va. Quand il est inquiet, il peut être vraiment chiant.

Ney : OK. Si tu vas bien, alors ! C'est parfait.

Je souris et m'installe. Il me rejoint bientôt et on commence à manger en parlant avec les gars. Je vois Draxler arriver et je retiens un soupir. L'ambiance va être sympa, ici, avec lui. La plupart des brésiliens n'ont pas digérés le 7-1 d'il y a quatre ans. Ney, principalement. Je sais qu'il fait des efforts avec les allemands de son club, mais qu'il ne les apprécie pas particulièrement.

Ney : C'est bon, j'ai plus faim.

Il se lève et s'en va. Je souffle un bon coup et Davi se tourne vers moi.

Phil : Mange, trésor ! On rejoindra Papa après.

Maria : Ai plus faim.

Elle saute de la chaise avec l'aide de Marcos et suit le chemin qu'à emprunter Ney. Non, mais il me fait chier : elle était bien élevé, avant, bordel.

Davi : Je peux sortir de table ?

Je hoche la tête et il s'en va alors que je soupire à nouveau.

Draxler : Tout va bien ?

Phil : Tout allait bien avant que tu débarques !

Je me lève et sors de la pièce pour retrouver ma fille et Ney, dans la salle détente. Ney joue avec ma fille, sur le sol, riant. Je m'arrête et les fixe en souriant. Je comprends pourquoi il a tenu à garder Davi. Il est génial avec les enfants. Le problème, c'est que c'est un grand enfant, lui-même. Davi saute sur le dos de son père, se mêlant à leur jeu. Mon dieu, ce que j'aime ma famille.