Orgulho [ Neymar x Philippe Coutinho]

3. Mais t'es con, ma parole !

Neymar Jr

Les journalistes me cassent les couilles à mon entrée dans le stade alors que Philippe est passé devant moi. Il se tourne vers moi et, quand nos prunelles se croisent, baisse la tête. Je pose une main dans son dos alors qu'on se dirige vers les vestiaires.

Phil : J'suis désolé. J'pensais pas que ça aurait autant d'impact.

Ney : Eh ! Philippe Coutinho et Neymar gay et en couple ! Bien sûr que ça allait jaser. Mais je ne t'en veux pas, amour. Tu le sais.

Il hoche la tête et j'ébouriffe ses cheveux avant de pousser la porte de la pièce où on va pouvoir se changer en paix. On a décidé d'officialiser au travers des réseaux sociaux. J'en suis plutôt fier, en fait. Personne n'a rien dit. Bon, à part les rageux et les homophobes, mais mes coéquipiers, mes amis et ma famille n'ont rien dit, ce qui est le principal. J'ai eu le droit aux félicitations de Julian, évidemment. Il était trop fier qu'un autre couple suive l'exemple qu'ils ont montré, Thiago et lui, il y a six mois.

Thiago : Ca va ?

Ney : Les journalistes sont toujours aussi chiants !

Dani : Attends que Leo balance pour le nain et lui.

Phil : Eh !  C'est pas cool pour Dybala, les mecs ! Il est plus grand que toi, Dan', j'suis sûr.

Marqui : Ouais ! De cinq centimètres ! 

Phil : Donc ne l'appelle pas "le nain". Ensuite : Pique et Ramos, on en parle ?

Dani : Aucune chance que c'est deux là sortent ensemble !

Mon petit ami hausse les épaules, semblant convaincu de ce qu'il avance.

Phil : Aucun de vous deux ne s'est demandé où était Geri au jour de l'an qu'on fêtait avec les joueurs du Barça ?

Ney : Oh putain, c'est vrai qu'il était pas là, lui !

Dani : Tu veux dire...

Phil : Qu'il était avec les madrilènes, ouais. Aucun d'eux n'a posté de photo, vous vous souvenez ? Chaque année, c'est au club qui en mettra le plus et on les a largement battu, cette année. Pas une seule photo.

Je souris alors que je réalise qu'il a raison, ce petit con. Gerard et Sergio sortent ensemble. Et j'ai rien vu alors que j'étais pote avec le barcelonais. Quel con !

Plus tard

Je viens de prendre un jaune. Il est bien justifié, ça, y a pas de soucis. Je ne vais même pas chercher à le contester. Mais mon très cher petit-ami a décidé de faire autrement et s'est mis à contester. Putain, ce qu'il est con. L'arbitre lui montre le jaune et Phil s'éloigne, lançant des noms d'oiseaux à l'homme.

Ney : Eh ! Mais t'es con, ma parole ! J'le méritais !

Phil : Pas à mes yeux.

Ney : T'es presque mignon ! 

Phil : Presque ?

Ney : J'me comprends. Concentres-toi, tu veux ? Et puis pour l'amour du ciel : calmes-toi.

Il hoche la tête et on se met en place pour la suite. Je sens que ce match va être compliqué. Sans déconner, je ne comprends rien à rien. Il n'y a pas une seule grosse nation capable de tenir le cap, cette année. L'Allemagne a perdu 1-0, la France fait pas des matchs exceptionnels et l'Argentine s'est fait enculer 3-0 par la Croatie, hier. Nous, nous ne sommes pas mieux. Il n'y a pas un seul but de marqué et nous sommes à la 81ème. Il faut absolument qu'on se bouge le cul.

Fin du match

Quelqu'un saute sur mon dos et je sais que c'est Phil. Il ne laisserait personne faire, s'il voyait ça. On a gagné deux-zéro. Un de lui et un de moi. On les a mit dans les dernières minutes, mais on les a mit. De toute façon, c'était facile de le reconnaître à ses tatouages.

Phil : T'as assuré, Ney ! Franchement. Je t'aime. Et je suis fier de toi.

Je hoche la tête, la gorge encore serrée des larmes que j'ai versé sur le terrain. Quand on arrive aux vestiaires, les femmes des gars sont là avec les enfants. Davi Lucca vient me prendre dans ses bras alors que Phil attrape Maria et la serre dans ses bras. On fait ensuite l'échange d'enfant, moi prenant la fille de mon petit ami et Davi sautant dans les bras de Phil.

Marqui : Mettez vous tous les quatre ! Faut faire un portrait de famille !