...Si seulement j'avais su les évenements à suivre...
La sonnerie retentit, fin des cours. Des élèves sortent en colonne des salles de classe, je me mèle à eux. Mes côtes me font souffrir, je respire lentement et essaie de me calmer. J'ai l'impression que quelqu'un me suit, me cherche, me regarde... A chaque frottements, je sursaute, je suis trempée de sueur à cause du stress.
J'arrive enfin au dortoir, après de longues minutes de marches qui m'ont paru interminables. Je retrouve Mary assise sur son lit, dos à moi, les yeux rivés vers la fenêtre. Elle a l'air anxieuse. Je lui touche l'épaule et elle manque de tomber du lit en me voyant :
- Ah enfin ! Tu es là ! Je me suis fait un sang d'encre pour toi et Owen. J'ai cru qu'il vous était arrivé quelque chose !
Elle me saute au cou et me serre très fort, comme pour s'assurer que je suis entière.
- Non, tout vas bien, commencé-je,... pour l'instant. On risque gros si les caméras nous ont vu. Malheureusement, j'ai bien peur que ça soit le cas. Nous sommes bien partis pour l'Exclusion, voir pire.
- Oh non ! Pas ça, tout mais pas ça ! dit-elle paniquée. Mes crises de claustrophobie vont recommencer, c'est sûr et certain ! Changeons de sujet tu veux. Qu'est-ce qu'il y avait dans les tiroirs ?
Je lui explique notre périple, profitant de la pause que nous avons avant d'aller manger. Au fur et à mesure que mon récit avance, ses yeux s'illumine, d'espoir et d'émerveillement.
- Est-ce que vous avez lu mon dossier ? me demande-t-elle avec une voix de petite fille.
- Non, ni le mien, ni celui d'Owen parce qu'on en a pris au hasard.
A travers la fenêtre, la nuit tombe. Je soupire, j'attends avec impatience et peur le repas de ce soir.
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La cloche sonne. Le garde fait l'appel. On s'installe à nos tables en silence, en colonnes, à côté de la même personne que d'habitude. La routine.
Tout cela me semble bien monotone tout à coup. Le stress, la peur et l'adrénaline ressentis tout à l'heure me semblent bien loin maintenant.
Les grandes portes s'ouvrent. Silence le plus total. L'Autocrate s'avance en faisant claquer ses bottes en cuir sur le carrelage blanc.
Je profite qu'il ait le dos tourné pour jeter un coup d'oeil discret à Owen et Mary, ils sont aussi nerveux que moi.
Madame arrive derrière l'Autocrate à petits pas, mais en courant presque. Elle est ridicule. Madame est une petite femme rondelette et courte sur pattes. Ses cheveux rouges foncés, rapellant la couleur du manteau de l'Autocrate, sont attachés en chignon très haut. Elle porte des lunettes à montures imposantes, qui ne lui vont pas du tout. Elle est la secrétaire du Palais mais aussi, et avant tout, la favorite de l'Autocrate. Elle le suit partout et est toujours collée à ses bottes.
Ils s'installent tous les deux à leur table attitrée. L'Autocrate va prononcer son discours habituel et je sens la sanction approchée à grands pas :
- Je vous souhaite à tous un très bon appétit, commence-t-il un grand sourire hypocrite aux lèvres. Mais avant de commencer ce merveilleux souper, je voudrais voir trois élémentaires dans mon bureau après le repas. Ils se reconnaîtront, j'en suis sûr.
Il parcourt le réfectoire des yeux. Je crois bien que son regard s'est posé, ne serait-ce qu'une demi-seconde, sur les trois élèves qui sont évidemment Owen, Mary et moi.
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Incontrôlable
Science Fiction"Approchez mes enfants" nous dit l'Autocrate d'une voix mielleuse. "Vous vous doutez sûrement de la raison de votre venue. L'autre jour, vous avez trouvé des dossiers qui ne vous concerne pas, vous avez découvert des choses interdites... Des choses...