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Je me dirigai vers lui, déterminée a lui parler. Plus je me reprochais de lui et de sa bande, plus mon ventre se nouait. Puis enfin j'arrivais devant lui: Justin me regarda de haut en bas un sourire en coin. Je sentait le regard pesant de tout le monde sur moi.

-Justin, on pourrait parler s'il te plaît? Demandais-je doucement.

-Ouais si tu veux. Dit-il avec un sourire plutôt rassurant.

-On pourrait juste aller plus loin? Justin regarda sa bande de potes, avant de déclarer:

-On ne se cache rien ici, si tu as quelque chose à dire dis le devant tout en monde... Son sourire rassurant s'était rapidement transformé en sourire sadique. Je n'avais pas de mot.

-Pourquoi, tu voulais parler des photos que tu m'as envoyé? Demanda t-il en sortant son téléphone.

-Justin, s'il te plaît... Dis-je tellement doucement que j'étais la seule à entendre. Il me tandis l'appareil, c'est alors que j'aperçue les photos que lui avait envoyé. Elles étaient toutes publiés. Les larmes coulaient déjà sur mes joues, et je ne perdis pas une seconde pour partir.

Je marchais en direction de la sortie, mais le destin fit que Nancy et ses toutous passaient par là.

-Oh, bah ça va pas?..., Demanda Nancy, ... c'est sur que quand on est une pute ça ne va pas! Dit elle avant de me pousser violemment, me faisant reculer. Je senti rapidement sa main s'écraser sur ma joue. Une foule était déjà autour de nous. Je regardais autour de moi, les larmes coulant sur mes joues, avant de pousser les gens pour partir.

-C'est ça, dégage salope! Cria Nancy dernière mon dos.

Je couru jusqu'à chez moi, sans m'arrêter. Je n'arrêtais pas de pleurer, à tel point que j'avais du mal à respirer, j'en avait rien à foutre.

Une fois rentrée chez moi, je me mis à marcher jusqu'à ma salle de bain pour prendre une douche.

-Qu'est-ce que tu fais là?! Demanda une voix grave. Lewis. Il ne manquait plus que lui pour gâcher un peu plus ma journée.

-Je ne fais rien qui te concerne, alors s'il te plaît retourne regarder la télé... Dis-je avec colère.

-Parle moi bien, petite conne! S'écria t-il s'approchant de moi. Il sentait l'alcool. Alors qu'il se rapprochait dangereusement de moi, je commençais légèrement à paniquer. Soudain il me poussa violemment contre le mur, me laissant échapper un gémissement de douleur.

-Chéri? Laisse la... Elle n'en vaut pas la peine. Dit ma mère qui venait d'entrer dans la pièce.

Lewis me regarda avec dégoût, puis ma mère l'attrapa par l'épaule pour l'emmener au salon.
Ma respiration était lourde, ma gorge nouée. Je me laissais glisser doucement le long du mur, avant de laisser les larmes couler le long de mes joues.

Sans attendre plus longtemps, je me levai avant de courir dans ma salle de bain. Je retirai mes vêtements, puis commençai à faire couler une douche froide. Plus rien ne pouvait me faire de mal, j'avais déjà étais trop blessée.

Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, et je restai sous l'eau glaciale, le regard vide. Au bout de quelques minutes, je me décidais à me relever. J'attrapais une serviette avant de m'en enrouler, puis je me mis à regarder mon reflet dans la glace: je ne me reconnaissais même pas. Les cernes, la fatigue et la tristesse avait changé mon visage.

Ce jour là, je passa la journée entière allongée sur mon lit, à regarder le plafond blanc. J'avais réfléchit à tout ce qui était en train de m'arriver, j'étais fatiguée.

Le lendemain, la photo avait fait les tour du lycée, les regards était braqués sur moi, et mon prénom se lisait sur les lèvres de chaque élève.

Le sur-lendemain, Nancy me suivait partout, ne cessant pas de m'insulter, et parfois même de m'envoyer des coups.

Cela continua plus d'un mois. J'étais maintenant épuisée.

C'est pourquoi j'avais décidé qu'aujourd'hui étais le dernier aujourd'hui.

Justin avait diffusé la photo que je lui avais envoyé, parce que je n'avais pas voulu venir chez lui l'autre soir. Tout le lycée était au courant. Bien sûr, il était tellement populaire que rien ne pouvait gâcher sa réputation. Mais moi, ça faisait plus d'un mois que je vivais sous les moqueries, les insultes, et parfois les coups que me donnaient les jalouses qui auraient rêvé d'être à ma place.

Une fois arrivée au lycée, la première chose que je fis aujourd'hui, fut de me diriger vers les toilettes des filles. Mes yeux brillaient, luttant contre les larmes. Je sortais de mon sac le petit flacon de comprimés. Je m'arrêtais devant  la porte des toilettes, et je regardais le couloir, là où j'avais vécu tellement de bons souvenirs avec ma meilleure amie, mais elle aussi m'avait abandonné. Et c'est avant de pousser la porte des toilettes je pu croiser une dernière fois son regard.

Il me regardait avec un sourire moqueur, mais il ne savait sûrement pas ce que je m'apprêtais à faire. Des larmes glissèrent sur mes joues. Je baissais la tête sur la petite boîte et je n'attendais plus une seconde pour entrer dans les toilettes. Je choisissait la dernière cabine.

J'avais beaucoup pleuré, et beaucoup réfléchit, j'étais prête. M'asseyant par terre, je versais dans ma main tout le contenu du flacon de médicament, avant de tout mettre dans la bouche. Je pris quelques gorgé de ma bouteille d'eau, mais ça ne suffisait pas pour avaler toutes les gélules. Après quelques minutes, j'avais réussi à tout avaler.  Mais pour une raison inconnue,  je commençais à  regretter mon geste. Je n'avais pourtant rien qui me retenais dans ce monde: ma mère n'en n'avait rien à faire de moi, ma meilleure amie n'était plus la, et Justin ne me voulais que du mal.

En espérant en finir vite, je fermais les yeux en pensant au garçon que j'aimais depuis si longtemps, pour le quel j'ai même donné ma vie...

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