Neverland : Tome 3 [Terminé]

Prologue

La Mort est quelque chose de bien complexe pour les Hommes. Un brouillard qui semble ne jamais vouloir se dissiper. Quelque chose de jamais complétement découvert. Aux yeux de tous, ce n'est qu'une peur grandissante se rapprochant au fil du temps. Pourtant, certains sont prêts à courir jusque dans les bras de la Mort pour sauver quelqu'un qui leur est chère. Comme Juliette pour Roméo. Comme Jack pour Rose. Comme Ariel pour Eric. Comme Elina pour Peter.

Face à la solitude, la Mort est bien douce, et plus agréable que le manque perpétuel de ne jamais être aux côtés de la personne que l'on aime. Elle est comme une amie qui nous aurait tendue la main.

Mais la personne qui a été sauvé, elle, voit plus la Mort comme une traîtresse qui aurait fait des promesses sans jamais les tenir. Elle est comme un chuchotement toxique qui susurre à notre oreille de belles paroles en l'air. Oui. La Mort est l'idéologie même de la Trahison, de la Tromperie, et de la Souffrance.

La Mort est sans pitié et elle n'hésite pas à faire des marchés sans équitabilité pour avoir ce qu'elle veut. Elle est en fait comme la plus part des Hommes. Elle est un caprice vivant ! Si elle veut quelque chose, elle finit par l'obtenir. A la seule différence que la Mort l'obtient vraiment. Puisque nous mourrons tous un jour, n'est-ce pas ? C'est la partie sombre de la vie. Comme une Ombre, elle se cache. Et lorsqu'un rayon de soleil apparaît, elle est la. Elle nous tient, et rien ne pas la faire nous quitter.

Si on en vient à la conclusion que la Mort ne peut pas nous quitter, comme cette Ombre qui nous est liée, on peut considérer le fait, que nous sommes nous aussi, la Mort. Il ne suffit que d'un nom pour lui donner vie.

Harcèlement, Jugement, Violence physique, Intimidation, Les Mots, la Maladie, la Moquerie, l'Amour, et bien d'autres encore.

Nous causons cela, même certaines fois sans nous en rendre compte. Pourtant on le fait. Et c'est ça qui est effrayant. C'est que même sans le vouloir, on tue nous aussi. Et on envoie ses gens là, c'est gens qui ont succombés aux douces paroles susurrées au creux de leur oreille, dans les bras aux apparences réconfortantes, de la Mort. 

"Le plus important n'est pas de savoir si on est vivant après être mort, mais d'être vivant avant d'être mort."

— Guillaume Musso