Chapitre 19 : La résolution, partie 1

225 20 3
                                    




— Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que mes plans soient ruinés ?

Un vase vola à travers la pièce, et vint s''écraser contre un mur. Les bouts brisés jonchèrent le sol en même temps qu'un souffle exaspéré.

— Héla, pour l'amour des Enfers cesse donc de briser mes trophées !

— Qu'est-ce qui a pu faire en sorte qu'ils reprennent contact ? J'ai tout fait pour l'empêcher ! Tout ! Même l'autre sotte me dit avoir tout fait ! « Oh mais je vous jure Héla, il ne pense plus à elle ! Il n'a d'yeux que pour moi ! » Divagations ! Sinon, pourquoi la verrait il ?

— L'amour est quelque chose que nous ne comprendrons jamais, Hél. C'est comme ça.

— « C'est comme ça ? », « C'est, comme ça ?! »

Un autre vase vola et se brisa.

— Non ! Tu ne comprends rien Hadès ! Ca ne peut pas être  « comme ça »! Des siècles ! Des siècles que j'attends que ce morveux rejoigne le néant, l'oubli, et la souffrance ! Il n'a pas encore assez souffert ! Et l'autre revient !

— Et si au lieu de t'énerver sur moi, et de briser mes objets de valeurs, tu réfléchissais un peu ?

— Je te demande pardon, Hadès ? Qui crois tu donc être pour m'insulter de la sorte ? Je ne fais que cela, de réflechir !

— Qui suis-je ? Je suis un dieu de la Mort, comme toi, Hél. Alors ne joue pas les supérieurs avec moi ! Tu dis que tu déteste le gamin, mais crois moi, par moment, tu ne vaux pas mieux que lui.

Une braise rouge brûlait dans les yeux d'Hadès. Il en avait assez des caprices de la déesse, et souhaitait en terminer le plus rapidement possible avec cette histoire.

— Tu n'as qu'à aller chercher la fille. Dis lui de redoubler d'effort, puisque ce n'est apparament pas suffisant. Si ça ne fonctionne pas, il faudra agir à la manière forte.

Héla ne rajouta rien aux paroles d'Hadès et se retourna afin de faire en sorte que cette histoire retourne en sa faveure.

***

Les yeux verts du garçon perdu croisèrent un long moment ceux de la fille perdue. Sauf que cette fois-ci, il en était certain. Ce n'était pas Elina. Mais, rusé, il n'allait pas le faire savoir tout de suite.

— Qu'est ce que tu faisais ? demanda la brune d'une voix sèche.

— Est-ce que ça te regarde ?

— Oui.

— Eh bien non.

Peter se releva, puis fit face à Elina.

— Ecoute, tu devrais sortir. Rentre au camp, je te rejoindrais plus tard.

— Je ne crois pas, non. Je suis venue pour te dire que Nathan est blessé. Vraiment, blessé. Une attaque d'animal. Mais, tu le saurais, si tu étais resté au camp.

Peter serra les poings. Elle commençait vraiment à l'énerver. Mais toute cette colère était accentuée du fait qu'il savait que ce n'était pas Elina qui parlait et le réprimandait.

— J'arrive. Rentres.

Elina tout en fusillant Peter du regard, tourna les talons pour rentrer au campement des garçons perdus. Quand il fut certain qu'elle ne fut plus dans les parages, il se tourna vers les deux indiennes.

— Il faut que je reprenne la potion. Maintenant.

— Non ! Premièrement, c'est trop dangereux. Il faut que tu attendes au moins une heure avant d'en reprendre. Et deuxièmement, que c'est il passé ?

Neverland : Tome 3 [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant