Chapitre 5

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Cela fait une semaine, une semaine que je vis avec Rachel. Si mes calculs sont bons ça fait donc 2 semaines que je me suis réveillée sur une plaine, seule et désorientée.
Maintenant, Rachel et moi avons installé un quotidien : le matin nous recherchons de la nourriture et des indices dans les débris, l'après midi, nous explorons la ville et nous tentons de trouver une autre ville en dehors.
Nos recherches sont rarement une source d'informations mais on cherche quand même.
Nous avons trouvé quelques documents comme des lettres ou des poèmes mais certains documents sont plus précieux pour nous comme celui là :

" Moi, William Jones ainsi qu'un groupe d'habitants de Westriver, nous refusons catégoriquement votre demande. Nous avons nos vies ici et ne partirons pas tant que des motifs suggérants notre départ seront donnés et justifiés. Que les sanctions soient prises, nous en assumons les conséquences mais ne quitteront pas nos terres et nos maisons.
Obeditz n'est rien pour nous."

Ce papier est un brouillon et pas une véritable lettre, nous ne savons pas si elle a été envoyée un jour. Mais elle montre bien que la population a tentée de se revolter contre cette chose appellée Obeditz. Une seconde lettre a attiré notre attention pour comprendre ce qu'il s'est produit :

" Très chère cousine,

Les temps sont sombres depuis Obeditz, il y a une semaine, nous avons reçu à la maison une lettre du Président nous demandant de partir de notre belle vile d'Oliverst et de rejoindre la capitale. Mon mari, moi et mes enfants avons réunis toutes nos affaires et nous sommes partis au plus vite. Nous sommes actuellement dans une auberge près de la capitale, j'ai reçu une lettre de ma tante Jeanne qui elle n'avait pas fuit la ville, elle me disait avec horreur qu'ils étaient venus bombarder Oliverst et que notre ville n'est plus que cendres. Tous ces hommes, femmes et enfants qui sont restés sont morts, ma tante à eu le temps de s'enfuir et elle a donc eu le pouvoir de me partager les événements. C'est affreux Lise ! Obeditz est de plus en plus puissant, j'ai bien peur de mon futur. Je me demande ce qu'ils vont faire de moi et ma famille, c'est peut être ma dernière lettre. Ma cousine, je ne sais pas je m'exile. Prends bien soin de toi.

Monica"

Cette lettre nous a appris beaucoup de choses, tout d'abord, l'homme qui a écrit la lettre en signant J.M.G était sans doute le président. Ensuite, cela signifie qu'il n'y a pas que cette ville qui est détruite. J'ai bien peur de comprendre que beaucoup de ville sont dans ce même état.
C'est abominable d'imaginer le nombre de morts que ces bombardements ont causés. Maintenant de nombreuses nouvelles questions se posent : Pourquoi devaient - ils partir ? Où allaient - ils après s'être enfuis ?
D'après ces lettres, les habitants n'en savaient pas grand chose de plus. C'était pour eux un grand mystère.
Maintenant, il nous faut découvrir ce qu'est Obeditz.

RACHEL :
- Tu vois, au fil des jours nous en apprenons de plus en plus. Bientôt on pourra briser ce mystère.

MOI :
- Tu avais raison Rachel, on peut y arriver !

RACHEL :
- Ehe ! J'ai TOUJOURS raison, bon d'accord sauf quand j'ai tord ! Rit - elle.

Elle me prends dans ses bras et on regarde le ciel.

MOI :
- Quand j'étais petite, je regardais le ciel le soir avec mon père. Il me montrait les étoiles et le grande ours, je l'appelais la casserole !

On rit toutes les deux à cette nostalgie.

RACHEL :
- Tu te rappelles de ça ?

MOI :
- Oui, ça m'est revenu hier en m'endormant.

En ce moment, des souvenirs d'enfance me reviennent de temps à autres. C'est agréable et ça m'aide à me connaître. Seulement je suis toujours une enfant dans chacuns de mes souvenirs, le reste ne vient pas.

RACHEL :
- Tu as remarqué comme tes souvenirs te reviennent de plus en plus rapidement ? C'est bon signe. Ça veut dire que ta mémoire te revient.

Nous nous levons et nous dirigeons en dehors de la ville fantôme car nous ne dormons jamais dedans par peur qu'un de ses autres bâtiments s'effondrent sur nous pendant notre sommeil. Alors nous dormons en dehors, sur une étendue d'herbes fraîche. C'est là le coin le plus paisible.

Le lendemain matin, je me lève et m'installe un peu plus loin de Rachel comme tous les matins à mon réveil. Je m'installe au sol, la tête dans les bras et essaie de me rappeller de n'importe quel détail de mon ancienne vie. En me concentrant, j'arrive parfois à me souvenir.

Tout a coup, une image s'installe au fond de ma tête.
C'est une petite fille chez elle qui joue avec des poupées, un homme entre dans la pièce avec un petit chiot. La fillette semble si heureuse à la vue de ce compagnon.
J'avais donc un chien. Je ne sais pas ce qu'il est devenu d'ailleurs.
Ce n'est peut être rien, mais dans ce monde où je suis si perdue et bouleversée, un peu de joie ne me fait pas de mal. Revoir mon passé m'aide à surmonter le présent.
J'entends des pas tout près de moi et lève les yeux vers Rachel qui m'a rejoint et s'assoie à mes côtés.

RACHEL :
- Ça va ?

MOI :
- Oui. Tu sais que j'ai eu un chien ?

RACHEL :
- Tu t'en rappelle c'est fantastique !

MOI :
- J'en ai marre de rester ici alors qu'on est peut être tout près de notre but. On pars ? Je veux dire ça te dirais pas qu'on aille dans une autre ville où un autre endroit ?

RACHEL :
- Tu as raison, ça va nous faire du bien de changer de paysage !

MOI :
- J'ai bien peur que les autres villes soient tout aussi ravagées. C'est vraiment terrible. Si ça se trouve on a vécu dans l'une de ces villes maintenant fantômes. Peut être que notre maison est dans une de ces rues détruites. On ne peut pas savoir pour l'instant. J'ai confiance. On va y arriver pas vrai ? Nous sommes des battantes Rachel !

Je sais, je sais que ce chapitre est mou mais il est important car il dévoile beaucoup d'informations TRÈS importantes pour la suite !
N'hésitez surtout pas à commenter votre avis, vos conseils ou remarques. A bientôt !

Vous aimez bien l'amitié entre Ally et Rachel ?

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