Le lendemain, Antoine arriva à la gare et comme prévu, retrouva Candice. Il s'approcha et aperçut sur sa joue une petite tache bleue-noire, comme si quelqu'un l'avait frappée. Il la regarda plus près et remarqua que ses yeux s'étaient assombris, et qu'elle avait perdu son enthousiasme habituel.
« Ça va, Candice ? demanda prudemment Antoine.
- Oui oui, ça va, répondit-elle, sans toutefois sourire.
- Tu... Qu'est ce que tu t'es fait sur ta joue ? Tu es vraiment sûre que tu vas bien ?
- Antoine, je viens de te répondre ! Je vais bien ! Et pour ma joue, c'est rien, je me suis... pris une porte, s'énerva Candice.
- Ok, ok, j'ai compris, c'est bon. Il est pas là, David ?
- Bon, tu comptes me poser encore beaucoup de questions ? le coupa-t-elle sèchement. »
Antoine ne répondit pas et baissa les yeux. Il prit sa valise et celle de Candice et se dirigea vers le quai pour chercher leur train. Candice le suivit, un peu honteuse. Se rendant compte qu'elle avait peut être été un peu dure, elle réengagea la conversation :
« Écoute Antoine, excuse moi. Je suis pas en super forme, de mauvaise humeur, mais tu n'as pas à en subir les frais. J'ai passé une mauvais nuit et... enfin bref, je suis crevée.
- Pas de soucis, déclara son adjoint, un sourire sur les lèvres. Tu pourras dormir dans le train, on a sept heures devant nous... »
Candice sourit à Antoine et, à sa suite, monta dans le train. Ils trouvèrent leurs places et Candice s'effondra sur son siège. À peine le train avait-il démarré qu'elle commençait déjà à sombrer dans le sommeil. Sans qu'elle s'en aperçoive, sa tête penchait dangereusement sur l'épaule d'Antoine, qui n'osait plus bouger de peur de la réveiller. Il remua cependant quelques peu afin de se mettre dans une position confortable, et cala Candice contre son torse.
Il ne vit pas les sept heures filer. Il les avait passées à observer Candice, à rêver d'elle, de son corps... Il ne parvenait à détacher ses yeux de son visage endormi, s'autorisant même parfois à regarder un peu plus bas. Heureusement que Candice dormait, sinon elle aurait aperçut les coutures visiblement trop serrées au niveau du pantalon d'Antoine... Tout en regardant Candice, il se demanda d'où pouvait bien venir ce bleu sur sa joue. Il ne croyait en aucun cas son histoire de porte. « Elle aurait pu inventer un mensonge plus crédible ! » se dit-il. « J'espère que ce n'est pas grave, et qu'elle n'a pas des problèmes qu'elle n'oserait pas me confier... » pensa-t-il.
C'est l'annonce du terminus qui réveilla Candice. Quand elle ouvrit les yeux, la première chose qu'elle vit fut Antoine, qui la regardait. Elle comprit alors qu'elle s'était endormie contre lui. « Ah, si seulement il restait encore quelques heures de trajet, pour que je puisse rester là ! » pensa-t-elle.
Les passagers autour d'eux commençaient à se lever et à rassembler leurs affaires, et ils firent de même. Une fois descendus du train, ils sortirent de la gare et appelèrent un taxi pour les conduire au commissariat où ils étaient affectés. Antoine rapporta au chauffeur l'adresse donnée par Sylvie Leclerc et ils démarrèrent. Dehors, il faisait beau, et beaucoup de gens sillonnaient les rues. On distinguait tout de suite les touristes des vrais parisiens : les touristes avaient des perches à selfies à la main et les bras chargés de sacs.
Le taxi remonta les Champs Elysées et passa devant la Tour Eiffel, pour le plus grand bonheur de Candice.
Quand ils arrivèrent, Antoine régla le taxi et sorti les valises du coffre.
« Tu ne penses pas qu'il serait préférable d'aller poser nos affaires à l'hôtel d'abord ? le questionna Candice.
- Si, t'as raison, approuva Antoine. D'après l'adresse que Leclerc m'a donnée, commença-t-il en consultant son téléphone, l'hôtel est... par là, à une minute environ, dit-il en désignant la droite.
- Bon, alors allons-y. »
Ils se mirent en route et trouvèrent sans difficultés l'hôtel en question. Ils y entrèrent et là... ils restèrent sans voix. C'était un hôtel luxueux, mais vraiment luxueux. À peine arrivés, des employés habillés très chics les débarrassèrent de leurs manteaux et prirent leurs bagages.
« Bah dis donc, Leclerc s'est pas foutue de nous ! » souffla Antoine, choqué.
Sans vraiment réaliser, ils se dirigèrent vers le comptoir et donnèrent leur nom, afin d'avoir leurs chambres.
« Ah, c'est vous la réservation de dernière minute ? Écoutez, nous sommes très embêtés, mais à l'heure où vous avez appelé pour réserver, il ne restait plus qu'une chambre double. Cela vous dérange-t-il vraiment ? Si oui, nous nous engageons à vous trouver un autre hôtel dès ce soir. »
Candice et Antoine se regardèrent. Une semaine dans la même chambre, à partager leurs intimités... Etaient-ils prêts à cela ? Dans leurs esprits, cela ne faisaient aucun doute, c'était même une très bonne nouvelle ! Mais étant chacun persuadés de la non-réciprocités des sentiments de l'autre...
« - Euh, pour moi, c'est bon... commença Antoine. Et pour toi ? » Il allait peut être avoir une chance de voir d'un peu plus près le corps de Candice, il n'allait tout de même pas la laisser passer !
« Oui oui, pour moi aussi... » répondit Candice, un peu hésitante. Mais au fond d'elle, elle n'était pas particulièrement embêtée...
« Dans ces cas-là, messieurs dames, voici le numéro de votre chambre ainsi que votre code d'accès. » Le gérant leur souhaita un bon séjour et Candice et Antoine entreprirent de trouver leur chambre, située au troisième étage. Quand ils déverrouillèrent la porte, quelle ne fut pas leur surprise en découvrant sur le lit toute une flopée de pétales de roses, disposés en forme de coeur ! Ils se regardèrent, quelques peu gênés, puis éclatèrent de rire.
« Eh ben, c'est plutôt romantique tout ça ! Il faudra quand même leur signaler que nous ne sommes pas en couple, dit Candice.
- Oui, mais plus tard. Là, il faut qu'on se dépêche de ranger nos affaires, pour qu'on aille se présenter au commissariat, lui répondit Antoine. »
Les employés avaient monté leurs valises, il ne restait plus qu'à disposer leurs effets personnels dans les placards mis à disposition. Tout en déballant le contenu de ses bagages, Candice fut soudain prise de panique. Sans faire vraiment attention à ce qu'elle prenait, elle avait emporté pour dormir une nuisette particulièrement... décolletée et courte, voire même un peu transparente. Déjà qu'elle devait dormir dans le même lit qu'Antoine...
« Antoine, j'ai un problème... déclara Candice en s'appuyant sur le rebord de la porte, je n'ai pris que ça pour dormir », continua-t-elle en désignant la nuisette.
Antoine observa l'habit en question. Au fond de lui, il mourrait d'envie de lui dire : « C'est pas grave du tout, ça ne me dérange pas, au contraire ! », mais pour des raisons évidentes, il se retint et lui proposa de lui prêter un de ses t-shirts.
« Super, merci beaucoup ! » le remercia Candice, visiblement soulagée.
Ils terminèrent de ranger leurs affaires et se dirigèrent doucement vers leur commissariat d'affectation. Lorsqu'ils y entrèrent, ils furent impressionnés par l'agitation qui y régnait. Les gens allaient et venaient d'un pas rapide, sans se préoccuper des personnes autour d'eux. Antoine et Candice restèrent sur le pas de la porte, sans trop savoir où se diriger. Tout était tellement grand, par rapport à leur petit commissariat de Sète... Au bout de quelques minutes, un policier vînt a leur rencontre.
« C'est pour une déposition ? leur demanda-t-il. Il y aura une heure trente d'attente.
- Non, pas du tout, répondit Antoine en montrant sa carte de police, nous sommes là dans le cadre professionnel... Capitaine Dumas et commandant Renoir.
- Ah, vous êtes les deux sudistes ! s'écria le policier. Venez avec moi, je vais vous conduire à votre nouveau bureau. »
Il entraîna Antoine et Candice au deuxième étage, dans un long couloir. Au beau milieu, il s'arrêta et ouvrit une des nombreuses portes sans frapper. Une dizaine de visages à l'air grave se retourna.
« Les Sètois sont arrivés ! cria le policier. »
Aussitôt, tous les gens présents dans le bureau de précipitèrent pour saluer Antoine et Candice et se présenter. Il y avait des brigadiers, des lieutenants, des capitaines mais un seul commandant, en plus de Candice, qui, d'ailleurs, était la seule femme...
« Bon, maintenant que nous avons du renfort, nous allons pouvoir faire deux groupes : un sur le terrain, et un ici pour les recherches, commença le commandant. » Il cita les noms et Candice s'aperçut avec frayeur qu'elle ne les retiendrait jamais tous... Candice, Antoine, le commandant et deux autres lieutenants allaient passer la semaine sur le terrain. Les cinq autres policiers allaient devoir rester ici.
« Ce que je propose, continua le commandant, c'est qu'on résume l'enquête aux deux nouveaux, en allant sur le lieu du crime pour qu'ils se rendent mieux compte. Après, tout le monde pourra rentrer chez soi. Le lieu du crime n'est pas loin, nous pouvons y aller à pied, continua-t-il à l'intention de Candice et Antoine. C'est quoi vos noms, déjà ? Dumas et Renoir, c'est ça ? »
Antoine hocha la tête.
« Moi, je suis le commandant Paul Fevre. Vous allez voir, nous aurons vite bouclé cette affaire ! affirma-t-il »
Candice se contenta de sourire. Elle espérait secrètement que cette affaire traîne. Elle n'avait pas envie de rentrer tout de suite à Sète, car elle devrait se confronter à certains... problèmes, dont un en particulier. Et elle n'avait pas du tout, mais alors pas du tout, envie d'aborder le sujet.•••
Voilà, j'espère que ce deuxième chapitre vous aura plu, et que vous aurez toujours envie de lire ma fiction aha! La suite dans quatre-cinq jours si tout va bien. J'attend vos avis en commentaaaires!😉❤️
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What about us ?
FanfictionFanFiction basée sur le couple Candice et Antoine, de la série « Candice Renoir ». Antoine et Candice doivent travailler ensemble sur une enquête pendant une semaine à Paris. Ils s'aiment tous les deux, mais n'osent pas s'avouer leurs sentiments. Ce...