Malgré qu'elle soit un peu bouleversée par ce drôle d'interrogatoire, Candice était décidée à aller interroger ce suspect. Une fois qu'elle avait plongé la tête dans une affaire, il lui était difficile de la sortir !
« Je viens avec vous, Renoir, décréta le commandant Fevre.
- C'est très gentil à vous mais je ne crois pas que ce soit nécessaire, lui répondît-elle. Après tout, ce gamin a seize ans !
- On ne peut jamais prévoir les réactions des suspect, insista-t-il. Et puis, si jamais il vrille, vous aurez besoin d'un homme fort pour vous protéger... »
« Non mais je rêve là ? Déjà l'autre connard de prof, et ensuite lui ? Il n'y a que moi qui peut la protéger ! », s'énerva Antoine intérieurement.
« Écoutez commandant, si vraiment je dois être accompagnée pour cet interrogatoire, je préférerais que ce soit le capitaine Dumas, déclara posément Candice. J'ai l'habitude d'interroger tous les suspects avec lui. Et puis, ici, c'est le seul qui sait comment réagir quand j'utilise mes « méthodes particulières », ajouta-t-elle en guise de vengeance, avec un petit sourire.
- Si c'est ce que vous voulez... maugréa Fevre. »
Non sans avoir jeté un regard jubilatoire au commandant Fevre, Dumas s'éloigna en compagnie de Candice vers la salle d'interrogatoire, où le suspect les attendait.
Ils entrèrent et débutèrent la procédure :
« Bonjour jeune homme, commença Candice, je suis le commandant Renoir et voici le capitaine Dumas. Je suppose que tu sais pourquoi nous sommes tous réunis ici...
- Non, je ne sais pas car j'ai pas tué cet enfoiré de Loïc ! On m'accuse de quelque chose que je n'ai pas fait !
- Hum... Reprenons. Alexandre... Piazzo, fit-elle en consultant sa fiche, deux témoins confirment t'avoir vu te disputer violemment avec Loïc Charretier quelques minutes avant sa mort, et l'arme du crime a été retrouvée dans ton jardin. Es-tu sûr de n'avoir rien à te reprocher ?
- Oui, c'est vrai, je me suis un peu embrouillé avec Loïc... Mais ça ne prouve pas que je l'ai tué !
- Pourquoi est-ce que vous vous disputiez ?
- J'étais un peu... éméché, ce soir là. Alors j'ai décidé d'aller dire ses quatre vérités à ce connard... C'est bien connu, quand on est bourré on dit entièrement la vérité ! Je me retenais depuis bien trop longtemps...
- Et quelles étaient ces « quatre vérités ? » intervint Antoine.
- Tout le monde savait que je n'aimais pas Loïc. C'est vrai, il arrive au début de l'année et en un mois il me prend mes amis et ma copine ! Si vous étiez à ma place, je vous parie que vous auriez réagi pareil que moi !
- Ta copine ? Tes amis ? Tu peux me donner leurs noms ?
- Charlotte Martel, Anna Moreno, Hugo Klark. Avant la rentrée en seconde, je m'étais brouillé avec Anna et Hugo, mais j'étais resté en couple avec Charlotte. Quand Loïc a débarqué, il s'est tout de suite intégré à leur bande et fin septembre, Charlotte m'a largué pour lui. Avec eux quatre, on se serait vraiment cru dans ces feuilletons américains : ils sont tous les quatre très beaux, populaires, et tout le monde les envie. Charlotte et Loïc étaient un peu comme en couple, mais sans l'être. Ils se tournaient autour, s'embrassaient et j'imagine qu'ils couchaient ensemble. Cependant, étant donné qu'ils n'étaient pas officiellement ensemble, ils avaient le droit d'aller voir ailleurs sans problème. C'était pareil pour Anna et Hugo. Lui et Loïc, c'était des fuckboys.
- Des fuckboys ? releva Candice.
- Oui, des mecs qui font craquer toutes les filles. Ils le savaient et ils en profitaient. D'ailleurs, pour les tous les garçons du lycée en tout cas, ce n'était plus un secret qu'ils filmaient leurs ébats et qu'ils se faisaient un petit business là-dessus, échangeant leurs vidéos contre de l'argent. Bien sûr, Anna et Charlotte n'étaient pas au courant, et elle n'apparaissent sur aucune vidéo. Enfin bon, les filles qui étaient filmées n'étaient pas au courant non plus, et elle ne le sont toujours pas... Vous ne comprenez pas, jamais je n'aurais tué Loic. Samedi, le maximum que j'aurais pu faire, c'est lui péter la gueule. Mais de là à le foutre en l'air... jamais de la vie ! Même si ça me fend le coeur, je préfère que Charlotte soit heureuse, bien que je sache qu'elle le serait beaucoup plus avec moi... J'aime encore Charlotte. Vous comprenez, j'ai... fait ma première fois avec elle, elle a été la première fille que j'ai aimé, et c'est celle que j'aime toujours. Moi aussi, j'étais son premier amour... je ne comprend toujours pas comment elle a pu passer à autre chose aussi rapidement...
- Écoute, c'est plutôt touchant ce que tu nous dit sur cette Charlotte... répondit-Antoine. Mais ça ne nous explique pas pourquoi l'arme du crime a été retrouvée dans ton jardin...
- Je ne sais pas, je ne comprend pas... gémit Alexandre. Quelqu'un a du la mettre, ce n'est pas possible...
- Bon, Alexandre, merci d'avoir répondu à nos questions. On... on va réétudier l'enquête, et... pour l'instant, malheureusement, tu restes en garde-à-vue.
A peine Candice et Antoine étaient sortis que Paul Fevre leur sauta dessus : visiblement, il était énervé.
« Renoir, vous m'avez fait quoi là ? Si vous êtes venus ici, c'est pour le faire avouer, pas pour trouver un autre suspect !
- C'est pas lui, répondît-elle calmement.
- Euh, non mais vous rigolez là ? On a tout contre lui, même des témoins, il vous faut quoi de plus ?
- Des gens l'ont vu se disputer avec Loïc, mais personne ne l'a vu tirer sur lui, se défendit-elle. Et à la manière dont il parle de cette fille... non non, faites-moi confiance commandant, c'est pas lui.
- Alors expliquez-moi COMMENT SE FAIT-IL QUE L'ARME DU CRIME AIT ÉTÉ RETROUVÉE DANS SON JARDIN ? lui demanda Fevre, qui avait haussé la voix sur la fin de sa phrase.
- Ça, c'est à nous de le découvrir. Bon, il est l'heure de manger, tu viens Antoine ? À tout à l'heure, commandant.
Fevre, incrédule, les regarda partir sans rien faire. Il comprenait mieux ce que Sylvie Leclerc voulait dire quand elle le prévenait que « Renoir serait difficile à manier » et « qu'elle aurait tendance à faire tout le contraire de ce qu'il lui était demandé ».Après avoir acheté quelque chose à manger, Antoine et Candice se posèrent dans un parc à proximité du commissariat. Voyant que Candice ne touchait pas à son repas, qu'elle ne lui parlait pas et qu'elle avait le regard perdu, Antoine décida d'engager une conversation :
« Euh... Candice ? Ça va ?
- Hein ? Euh... oui oui, pas de problème.
- Tu pensais à quoi là ?
- À ce garçon qu'on vient d'interroger... Son histoire me fait un peu mal au coeur et puis, je ne sais pas, je sens que ce n'est pas lui... une intuition sûrement...
- Bon, écoute, moi je veux bien te croire et enquêter dans le dos de Fevre. Cependant, si tu veux l'innocenter, il faut des preuves...
- On a qu'à aller chez lui ! On posera des questions à sa famille et on verra bien.. il faut aussi qu'on voit d'où est-ce que vient l'arme du crime.
- Bon, bah dépêchons-nous de terminer de manger alors, et comme ça on ira avant de retourner au commissariat. Ça te va ?
- Oui, super ! Merci beaucoup Antoine ! »
Dans sa « joie », Candice prit la main d'Antoine pour la coller à son visage. Elle s'arrêta au milieu de son geste, gênée de sa propre réaction. Antoine leva les yeux vers elle, la regarda.. Ils restèrent dix bonnes secondes dans cette position, sûrement les dix secondes les plus longues de leurs vies. Enfin, Candice détourna les yeux, rougissant de plus en plus. Antoine enleva à regret sa main du visage de sa douce...•••
Voilà, le sixième chapitre est posté! Il est presque uniquement sur l'enquête, et je sais que la plupart d'entre vous attendent les moments entre Candice et Antoine... Mais patience, les chapitres suivants seront un peu « croustillants » aha!😂
Au passage... presque 1k de lectures😍 merci mille fois à ceux qui lisent ma fiction❤️

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What about us ?
Fiksi PenggemarFanFiction basée sur le couple Candice et Antoine, de la série « Candice Renoir ». Antoine et Candice doivent travailler ensemble sur une enquête pendant une semaine à Paris. Ils s'aiment tous les deux, mais n'osent pas s'avouer leurs sentiments. Ce...