4.

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Quand Antoine leva les yeux de son téléphone, son regard se posa sur Candice et il en resta bouche bée : elle était d'une beauté à couper le souffle. Elle portait une robe moulante, violet pourpre, décolletée et d'une longueur... à la limite du raisonnable. Elle avait souligné ses jolies pommettes d'un peu de blush et avait revêtit légèrement sur ses paupières un fard assorti à sa robe.
« Je... Candice... Vraiment, tu es... magnifique... souffla-t-il.
- Merci... chuchota-t-elle, en souriant.
- Tu... tu viens ? On y va.
- Je te suis... »
Antoine prit Candice par le bras et l'entraîna dans la rue. À ce contact, Candice eut soudainement un peu plus chaud... Arrivés au restaurant, un serveur les guida à leur table et ils s'assirent, toujours l'un et l'autre un peu troublés.
« Alors, comment tu la trouve, notre nouvelle équipe ? commença Antoine.
- Ils ont l'air sympas, Fevre aussi, lui répondit Candice. Par contre, j'ai l'impression qu'ils comptent sur nous pour boucler l'enquête et qu'ils vont un peu se reposer durant cette semaine... et je n'ai pas aimé cette remarque sur mes « méthodes soit-disant particulières ». Qu'est ce qu'ils voulaient dire ?
- Bah, tu sais... renchérit prudemment Antoine. »
Il n'eut pas eu le temps de finir sa phrase qu'il fut interrompu par des éclats de voix provenants de la table d'à côté :
« Mais puisque je te dis que je m'en fous ! C'est toi que j'aime ! cria un homme à une jeune femme.
- C'est ça, alors pourquoi elle t'envoie un message en te disant qu'elle a adoré votre nuit et qu'elle veut te revoir ? Je me barre, tu trouveras tes affaires dans un sac poubelle devant ta bagnole ! lui hurla-t-elle en retour. »
La femme sortit du restaurant, suivie des yeux par tous les clients venus manger. Le jeune homme la regarda partir puis s'effondra en larmes avant de lui aussi quitter en courant le restaurant.
« Le pauvre, il a pourtant l'air gentil... commença Candice.
- Oui, mais visiblement il trompe sa compagne. Et puis, on ne sait pas ce qu'il se passe chez eux... Imaginons qu'il la frappe ? Elle a peut être trouvé un prétexte pour le larguer, lui répondit Antoine.
- Je connais le genre de mecs à bastonner leurs nanas Antoine, et ça m'étonnerait sincèrement qu'il soit du genre. Pas comme David... chuchota-t-elle.
- Quoi ? releva Antoine, soudain inquiet. »
Candice se rendit compte de l'énorme gaffe qu'elle avait fait et tenta de se rattraper, sans succès.
« Ah, euh, non, rien. Bon, ils viennent prendre nos commandes ?
- Candice, répète moi ce que tu as dit, lui intima Antoine, dont la voix devenait de plus en plus rauque. »
C'était un phénomène qui se produisait lorsqu'il était inquiet ou énervé.
« Ce que j'ai dit ? Euh... je m'en souviens plus ! Tu sais, je dis tellement de choses... Dis-donc, ils mettent du temps les serveurs, tu trouves pas ?
- Candice... Est-ce que c'est ce que j'ai entendu ? l'interrogea Antoine. »
Candice ne répondit pas et baissa les yeux.
« Oh putain, je le sentais, je sentais que y avait un truc qui n'allait pas avec cet enfoiré de Canovas ! continua Antoine, haussant la voix. Il te frappe ? Depuis quand ? Quel connard ! Je te jure que la prochaine fois que je le vois, ça va être sa fête !
- Antoine, pas si fort... souffla Candice. C'est arrivé une fois, hier soir... C'est de là que vient mon bleu sur la joue, et j'en ai aussi un juste au-dessus de la poitrine. »
Elle baissa légèrement le tissu de sa robe pour laisser voir la blessure à son adjoint. En temps normal, il se serait réjouit de la situation mais là... il était beaucoup trop énervé.
« Pourquoi il a fait ça ? lui demanda Antoine.
- Hum... j'ai... j'ai pas voulu faire ce qu'il me demandait.
- Ah parce qu'en plus il te traite comme son esclave ? Mais quel salaud ! cria-t-il.
- Antoine ! Arrête, parle moins fort, tout le monde nous regarde ! lui ordonna Candice à mi-voix.
- J'en ai rien à foutre, Candice ! Répond à ma question, est ce qu'en plus de te frapper il te traite comme son esclave ? Qu'est ce que tu n'as pas voulu faire ?
- J'ai pas voulu... coucher avec lui, avoua Candice en rougissant.
- Oh, Candice... Et il t'a giflée, c'est ça ? »
Candice hocha la tête.
« Et ton bleu à la poitrine, il vient d'où ? continua Antoine.
- Il a essayé de me déshabiller mais je l'ai repoussé, alors il m'a serrée très fort à ce niveau pour essayer d'enlever la fermeture dans le dos de ma robe.
- Mais il t'a... ? Enfin est-ce qu'il a... ?
- Non, il n'a pas réussi, je l'ai violemment poussé contre le mur et je crois que ça l'a calmé.
- Ma pauvre Candice... fit Antoine en lui caressant le bleu de sa joue, contact qui fit frissonner Candice. Je te promets qu'il ne s'en sortira pas comme ça. Je vais premièrement aller lui casser la gueule et deuxièmement le foutre en cellule pour coups et blessures volontaires.
- Merci, Antoine... lui répondit Candice en souriant timidement. »
Le reste de la soirée se passe sans encombre. Antoine et Candice buvèrent, rigolèrent... Quelques frôlements et échanges de regards eurent également lieu, faisant légèrement monter la température...

Arrivés à l'hôtel, Candice partit se changer dans la salle de bain. Elle apparut dans l'encadrement de la porte quelques minutes plus tard, uniquement vêtue de sa nuisette :
« Antoine, il est où ton t-shirt ? lui demanda-t-elle. »
Antoine leva la tête et faillit rester sans voix : il avait devant les yeux l'image de la femme qu'il aimait depuis toujours, habillée en une tenue très sexy. Elle était tellement belle...
« Le t-shirt ? s'entendit-il répondre. Euh, bah, euh... étagère...
- Ah oui, merci ! fit Candice en s'emparant du vêtement. T'es sûr que ça va ? T'es tout rouge !
- Oui oui, t'inquiète, j'ai euh... un peu chaud... mais ça va aller, bégaya-t-il. »
Candice acheva de se démaquiller et de se préparer et se glissa dans son côté du lit. Sans le vouloir, elle frôla la cuisse d'Antoine, lequel était déjà dans tous ses états. Ce geste fut la goute d'eau qui fit « déborder le vase »...
« Eh merde ! pensa-t-il. Bon, je vais me tourner sur le côté et... penser à autre chose. »
« Bonne nuit, Antoine, glissa Candice d'une voix fatiguée.
- Bonne nuit, souffla Antoine. Dors bien... »
« Alors ça, pas de doutes à côté de toi ! » pensa Candice, avant de plonger dans le sommeil.

•••

Voilààà pour ce quatrième chapitre ! Il est un peu court, je sais, mais bon... Il y aura plus de chapitres ! Sinon, comme d'hab, j'attend vos remarques dans les commentaires. D'ailleurs merci beaucoup, elles sont toutes positives et me touchent énormément !
Merci aux deux personnes qui m'ont un petit peu aidé pour retrouver l'inspiration... elles se reconnaîtront❤️
Bye byeeee❤️

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