Chapitre 6 : Menaces

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Après être rentrée de Pré-au-Lard où elle avait passée la fin de matinée avec Harry, Ron et Ginny autour d'une Bièreaubeurre, Hermione avait passé la quasi-totalité de son après-midi à travailler à la bibliothèque. Etonnant non ? Ginny l'avait gentiment accompagnée, mais moins de 2 heures plus tard, elle avait prétexté avoir oublié qu'elle devait aller voir Luna au sujet d'un devoir de métamorphose. Hermione était loin d'être bête et se doutait que Ginny en avait juste marre, mais c'est avec un grand sourire bienveillant, qu'elle lui avait souhaité un bon après-midi.

Sans grande surprise, Hermione avait enchaîné ses révisions pour les ASPICS en plus de ses devoirs qu'elle n'avait pas fini le matin même. Et c'est uniquement quand Mme Pince voulu fermer la bibliothèque qu'Hermione sortit de sa bulle et se rendit compte que la nuit était tombée. Elle ramassa ses affaires et partit en vitesse rejoindre ses appartements. Mais c'est en tournant dans un couloir mal éclairé où seul quelques personnes hors de leur dortoir trainaient qu'Hermione aperçut la silhouette longiligne de son homologue assis sur le rebord de la fenêtre. Désireuse de ne pas lui parler suite à l'altercation qu'ils avaient eu le matin même, Hermione longea le mur à pas feutré. Mais ce fut sans compter sur l'esprit vif de Malefoy qui se retourna dès qu'il entendit du bruit.

- Tiens Granger ! On aurait presque dit que tu voulais passer sans que je te vois ! Mais ça doit sûrement être une fausse impression de ma part, à près tout, les Gryffondors sont courageux non ? Quoi que j'ai quelques doutes en vu de la manière dont tu t'es sauvée ce matin. Mais passons, réenchérit-il tout de suite, ne lui laissant pas le temps de répondre, qu'est-ce que tu fais toute seule aussi tard ? Tu sais que c'est imprudent par les temps qui courent ? Il serait vraiment malheureux qu'il arrive quelque chose à la meilleure amie de "L'élu" ?

- Je sais que c'est sûrement pour satisfaire ton égaux que tu te dis ça, mais je n'ai pas fuis ce matin Malefoy, encore moins devant toi, j'avais juste faim. Et pour moi, la faim est plus importante que de te remettre à ta place. Oh et tu sais, je n'ai pas peur de me promener seule car nous les Gryffondors, nous sommes effectivement courageux et cela me fait très plaisir que tu le reconnaisse ! lança t-elle avec ironie. Malgré l'adversité on combat le mal. Après je sais effectivement qu'il y en a d'autre qui choisissent la facilité. Et puis que pourrait m'arriver de si terrible que ça ? Une attaque de bombabousse par Goyle et Crabbe ? Je ne les pensaient pas assez intelligent pour savoir s'en servir !

- Fais la maline Granger, mais tu as tord de te penser courageuse, tu ne seras pas épargner quand le moment viendras, tu seras même dans les premiers touchés suivis de près par les traîtres à leur sang, lui dit-il d'une voix grave.

- Tu fais référence à mon sang Malefoy ? Parce que si c'est le cas, tes petites menaces ne me font pas peur, vas-y appelle tes amis Mangemort pour me tuer puisqu'on sais très bien toi et moi, qu'a part proférer des menaces tu ne sais pas faire grand chose.

Chacun tenait fermement sa baguette dans sa poche, attendant la parole de trop où de voir l'adversaire prendre la sienne pour s'en saisir.

- Tu me cherches Granger ? Je ne comprend même pas comment tu peux être aussi imprudente. Tu peux trouver ton courage héroïque, mais il n'en ai rien, ton courage est inconscient. Mais je t'en prie, pavane toi au bras de tes deux héros, profite en bien pour le moment. Mais au moment venu, tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu.

- Et quel ce qu'il se passera au moment venu ? Tu vas faire entrer ou plutôt rerentrer une horde de Mangemorts dans le château c'est bien cela ? J'espère que tu vas changer de tactique, l'armoire à disparaître, c'est devenu vieux jeu ! lui lança t-elle, ne pouvait s'empêcher de le chercher.

- Je t'en prie Granger, c'est vraiment toi qui me demandes réellement ce que sont capables de faire les Mangemorts, as tu réellement besoin que je te rappelle ce qu'ils ont gentillement fait à tes parents ? lui demanda t-il sachant pertinemment qu'il allait la déstabilisée.

- Je ne te demande pas ce que les Mangemorts sont capables de le faire, ça je le sais très bien crois moi Malefoy. Je te demande ce que toi tu es capable de faire ? répliqua t-elle quand même perturbée par la réplique de son homologue.

- Et bien si tu veux réellement le savoir, je peux te faire les mêmes choses qu'on à faites à tes parents Granger, dit-il en avançant tout doucement vers elle, ou bien je peux t'imiter leurs hurlements face aux Doloris, au choix c'est comme tu veux ! Où je peux aussi si tu préfères t'imiter quand ils répétaient ton nom en hurlant, en espérant que tu viennes les chercher. Mais c'est vrai j'avais oublié ! Tu n'es jamais venue. Et oui petite lionne, n'oublie pas que tu les as abandonnés.

Il n'en fallu pas plus à Hermione pour se saisir de sa baguette. Malefoy, aillant anticiper son geste, fut réactif pour se saisir de la sienne, se rendant compte qu'il était peut-être allé un peu loin. Mais, il en fallu encore moins au derniers élèves présents dans le couloir pour s'enfuir tout naturellement en courant.

Ce qu'il venait de lui dire la blessait énormément, même si elle ne le montrait pas. Elle préférait entrer dans une colère noire que de lui montrer qu'elle avait mal et qu'il la considère comme une lâche.

- Petrifcus Totalus ! hurla Hermione, essayant comme elle le pouvait d'empêcher les larmes de lui brouiller la vue

- Protégo ! Incarcerem ! répliqua t-il directement mais son dernier sort alla ricocher contre le mur puis attend une armure.

- Stupéfix ! lança Hermione, la voix déformée par la tristesse.

- Expéliarmus ! s'exclama Drago !

La baguette d'Hermione s'envola avec grâce afin de rejoindre la main de Malefoy malgré les tentatives d'Hermione pour la rattraper. Il s'approcha d'elle tout doucement, sa baguette toujours pointée vers elle car malgré tous ses dires comme quoi Hermione était faible, au fond de lui, il savait très bien qu'il ne fallait pas la sous estimer, mais ça, jamais il ne l'avouerait ! Pas même sous la torture !

- Alors Granger, on dirait bien que j'ai touché dans le mille ! Le sujet sensible, la faiblesse de la grande Hermione Granger !

Il était proche d'elle maintenant, très proche. Trop proche sûrement même. Bien que déstabilisée par cette proximité, elle refusait de se reculer, elle refusait de paraître faible face à son ennemi.

Leurs yeux ne se lâchèrent pas de vue. Le marron dans le bleu. Le bleu dans le marron. Comme si celui qui allait rompre le contact allait forcément perdre le jeu. Car c'était comme ça entre eux, de leur notes à celui qui aura le dernier mot, tout était question de compétition entre eux. Mais pourquoi leurs fiertés respectives les empêchaient-elles d'abandonner la partie ? Comme un cercle vicieux les condamnant à en faire le tour indéfiniment.

La rage bouillonnait dans chacun d'eux, illuminant leurs visages. On aurait pu penser que le combat allait reprendre. Mais non, une force invisible semblait les en empêcher, eux même ne comprenant pas comment. Leurs pensées s'entrechoquaient à toute vitesse. Seul le bruit du vent coupait le silence pesant. Les secondes passaient et ne faisaient que raccourcir l'espace qui les séparaient permettant à leur souffles de s'unir. Le temps semblait s'être suspendu autour d'eux, comme s'il il assistait à la scène, ne voulant gâcher ce moment. Tout était irréel, pourtant les deux jeunes protagonistes semblaient parfaitement à leurs place...

Le Serpent et la LionneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant