Chapitre 8 : Tourmente

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Quand il se réveilla en sursaut en plein milieu de la nuit suite un énième cauchemar où Voldemort s'en prenait à sa mère du à un de ses échecs, Drago se rendit bien compte qu'il était de plus en plus tourmenté. Plus besoin de se voiler la face. Drago était très loin d'être bête et savait très bien, notamment en vu de ses cauchemars qui se multipliaient chaque nuits, que la première offensive qui lancerait le début de la guerre n'allait pas tardée. Mais il le fallait bien non ? Il fallait bien que les Sangs Purs reprennent enfin le pouvoir et exterminent ces Sangs de bourbe et ces Traîtres à leur sang qui lui pourrissent la vie depuis si longtemps. Après tout, comme le lui avait si bien répété Astoria plus tôt, Voldemort le considérait comme son bras droit ou du moins, jusqu'à ce que Drago fasse une erreur et il était sûr qu'à ce moment là, Voldemort se ferait un malin plaisir de couper son bras droit. Alors oui, après toutes ses années passées dans l'ombre, il le fallait bien, où du moins c'est exactement ce que Drago se répétait en boucle ces dernières semaines. Mais voilà, les choses changent et Drago se rend bien compte maintenant du prix des choses. Depuis la mort de Dumbledore, il c'était énormément remis en question. Il était incapable de tuer. Pourtant formater à cela durant son enfance, il savait désormais qu'il en était incapable. Certaines nuits, adossé à une fenêtre pour regarder l'aube pointer le bout de son nez après une longue nuit d'insomnie, Drago s'imagine, prenant ses affaires, le strict minimum bien sûr, puis transplaner au manoir chercher sa mère et fuir avec elle, fuir loin de la cruauté humaine, loin d'ici, loin de son père et surtout, loin de Voldemort. Mais Drago était réaliste et savait que c'était juste utopique. Jamais il ne fuirait, jamais il n'abandonnerait ce pourquoi il était venu au monde, jamais il ne risquerait la vie de sa mère si jamais il fuyait, jamais. Il avait beau se cacher derrière l'idée de la protection de sa mère, au fond, si Drago ne fuirait jamais, c'est surtout parce que jamais il n'en aurait le courage. Sa mère bien sûr était la prunelle de sa vie. C'est pour cette femme si courageuse qu'il resterait et se bâterait avec Voldemort et contre l'Ordre, car c'est là qu'est sa place. Après tout, c'est là qu'elle a toujours été.

Toujours assis sur son lit, la tête prise entre ses mains, Drago se sentait oppressé. Il ne savait pas réellement si il se sentait oppressé dans cette pièce à ce moment précis où dans sa vie en générale. Après ses réflexions, il se sentait comme dans une prison dorée. Il avait besoin d'air. Il se leva, les cheveux décoiffés, voulu se mettre debout mais il se prit les pieds dans ses habits répandus au sol. Il jura, notamment contre ces foutus elfes de maison qui ne sont pas capables de ranger ses affaires puis s'approcha de son bureau où trônait une lettre apportée plus tôt par une majestueuse chouette au pelage rouge et or. Les couleurs de Gryffondor lui firent d'abord pensé à une mauvaise blague mais Drago perdit ses moyens quand il reconnut le sceau du manoir Malefoy. Décidément, le Seigneur des Ténèbres n'avait donc aucunes limites. Drago ne l'aurait pas cru capable d'ironie en utilisant les couleurs des Gryffondor. Et il se dit encore plus qu'il se fichait de lui quand il lut le contenu de la lettre. Une simple phrase, rapide et efficace.

Rendez-vous samedi 31 au Manoir Malefoy pour le bal d'Halloween où l'ont pourra discuter de différentes tâches qui te seront confiées et où la loyauté sera de vigueur. Le Seigneur des Ténèbres

Quand il arriva dans le salon, Drago ne pu que reconnaître grâce à sa crinière de lionne, cette satanée Granger. Elle était déjà là, si tôt. Elle devait probablement, comme lui, souffrir d'insomnie. Mais qui des deux camps confondus, peut réellement dormir sur ses deux oreilles alors que la guerre se prépare ? Drago resta immobile quelques secondes en haut de l'escalier, observant sa colocataire plonger dans, il pourrait en mettre sa main à couper, l'Histoire de Poudlard, et se demanda si il pourrait un jour lui faire du mal. Pas que l'envie n'y était pas, loin de là ne vous méprenez pas. Il pourrait l'écarteler, la défigurer, la violenter ou même l'encastrer. Oh oui, il en mourrait d'envie dans ses rêves les plus fous, notamment dès qu'elle ouvrait la bouche et faisait sa mademoiselle Je-Sais-Tout. Mais tous cela n'était que des mots. Bien sûr qu'elle le mettait hors de lui comme jamais personne n'en avait été capable auparavant, mais jamais pour autant il ne serait capable de la tuer. Elle semblait si douce, si paisible, si innocente plongée dans son bouquin, mais elle semblait également perturbée, comme perdue dans des pensées qui ne lui plaisaient pas. Mais non, jamais il ne pourrait lui faire de mal. Et si jamais c'était l'inverse, hésiterait-elle à le tuer ? Cette pensée le perturba et il fit grincer la marche sur laquelle il se trouvait. Hermione, vive comme à son habitude, leva instinctivement son regard vers Drago. Il sentit plus qu'il ne vit qu'il avait perturbé toutes ses pensées, elle semblait stupéfaite de le voir, comme si il avait rompu des réflexions intenses. Ils restèrent quelques secondes à se regarder, Drago se remémorant la dernière fois qu'ils avaient été ensemble. Drago n'y avait pas réellement pensé depuis, mais c'est vrai qu'ils avaient été proche, très proche. Il était impossible pour lui d'expliquer cette proximité, il c'était senti comme incapable de bouger, de faire le moindre geste. Et puis, ses yeux, ses beaux yeux marrons dont il n'aurait pas été capable de se détacher, même si il l'avait voulu..

Il finit, perturbé, par rompre le contact visuel. Se maudissant d'avoir tourné le regard, il descendit les escaliers. Il détestait détourner le regard, ici il ne s'agissait pas que de Granger, c'était en général. Pour lui, détourner le regard était synonyme d'infériorité, et lui Drago Malefoy n'était pas faible. Il se doutait bien qu'en vu de leur dernière altercation et de ce qu'il lui avait dit, elle ne devait pas vraiment avoir très envie de le voir et encore moins de lui parler. Il longea donc le canapé où elle était assise en faisant semblait de lire. Il le vit très vite car bien que la tête soit baisser vers son livre, ses pupilles semblaient immobiles, en alerte, attendant la moindre offensive. Drago sorti donc en vitesse par le tableau de Dumbledore, voulant s'éloigner le plus possible d'elle. En longeant les couloirs, où seul une faible lumière qui émanait de la lune se reflétait sur ses cheveux blonds, il se dit qu'il avait quand même été loin. Lui demander si elle voulait qu'il lui fasse subir les mêmes tortures qu'on a faîtes subir à ses parents.. c'était vraiment tiré par les cheveux. Si jamais Potter arrivait demain en lui proposant de lui faire subir les tortures qu'on aurait pu faire à sa mère et qui aurait engendré sa mort, il aurait probablement tuer Potter et brûler tout le château pour être sur qu'il ne trouve pas un moyen de s'enfuir. Drago ne pouvait pas prétendre qu'il s'en voulait, c'était faux. Il avait juste voulu lui faire comprendre qu'elle n'était qu'une Sang de Bourbe et puis, il l'a juste prévenu que c'était eux qui se ferait tuer les premiers, il lui a même conseillé de fuir ! Oui, il n'avait donc pas à s'en vouloir, c'est elle et son fichu caractère qui ont riposté en faisant référence aux attaques de Mangemort et aux évenements de l'armoire à disparaître. Elle l'a bien cherché, lui, ne faisait que se défendre et afficher sa supériorité. Et attention ! Aucune mauvaise fois dans ce qu'il vient d'être dit !

Quel culot vous me direz, mais c'est effectivement bien ce que Drago se disait en montant les dernières marches qui le menait à la tour d'astronomie. Cet endroit lui était venu instinctivement, il s'y sentait bien. Quelle farce ! Qu'il se sente aussi bien dans un lieu où il a failli donner la mort et qui ont engendré tant d'évènement. Mais c'est comme si ce lieux pouvait le rattacher à son humanité enfouie. Dumbledore savait tout. Dumbledore savait qu'il ne le tuerait pas. Dumbledore savait qu'il n'était pas un meurtrier. Et Drago lui même avait pensé tout abandonné à ce moment là, il avait pensé accepter la demande de Dumbledore de mettre sa mère en sécurité et de rejoindre l'autre camp. Et il allait probablement accepté, il avait abaissé sa baguette inconstamment, mais les Mangemorts sont arrivés aussi rapidement que sa chance de s'échapper ne c'est envolée. C'est donc pour ça qu'il venait ici dès qu'il avait besoin de réfléchir, peut-être car pour lui, seul cet endroit était rattaché à la liberté, une liberté utopique.

Le Serpent et la LionneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant