Après avoir respiré une dernière bouffée d'air frais, le métisse se décida d'entrer dans la chambre de sa femme. Hermione le suivait de près, toujours aussi abasourdie par les dernières paroles de son ami.
Blaise leva douloureusement la main vers la poignée de la porte quand la petite main de son amie se posa sur la sienne.
- Tu penses vraiment ce que tu as dit ? lui demanda t-elle d'un ton larmoyant qui fit mal au cœur de Blaise, même si celui-ci était déjà brisé.
Il prit du temps avant de répondre, ne trouvant pas les mots adéquats pour une mère en détresse.
- Je... Tu...
- Tu penses que je suis une mauvaise mère ?
- NON ! s'écria t-il. Tu es aussi assidue dans ta tâche de mère que dans tes études, alors c'est pour dire ! Tu approches de manière asymptotique la perfection !
- Mais... rajouta pourtant Hermione que la réaction de son ami n'avait pas soulagée.
- Mais je pense que autant pour le père que pour tes filles, cacher cela est très grave et aura de grosses conséquences.
- Tu penses qu'elles m'en voudront ?
- Si tu leur fait rencontrer bientôt leur père, elles ne s'en souviendront pas mais quand elles seront plus grandes, elles voudront savoir comment elles ont été conçues, comment leurs parents ont réagit et là, tu ne pourras plus mentir et elles t'en voudront.
Des larmes coulaient librement sur les joues de la jeune mère et son cœur se serrait à l'idée que ses deux merveilles la détestent.
- Je ne veux pas qu'elles me haïssent...
Blaise regarda son amie et la prit dans ses bras.
- Elles ne te haïront pas. Mais le père, si.
Alors, Hermione s'effondra. Elle qui était tombée progressivement amoureuse de ce beau roux farceur avec qui elle correspondrait par lettre allait la haïr.
Et là, Blaise comprit une chose.
- Tu l'aimes... chuchota t-il avant de finalement se tourner vers la porte.
C'était égoïste mais voir la détresse d'une autre l'avait soulagé d'un poids. Il n'était pas le seul à avoir le cœur brisé. Oui, c'était égoïste, mais qu'attendre de plus d'un Serpentard !
Il entra alors dans la salle où semblait dormir sa femme.
Seul détail, elle ne respirait pas.
Elle ne respirait plus.
La salle était blanche, tout blanche, immaculée.
Blaise frissonna à cette vue.
Un médicomage s'approcha, l'air déconfit.
- Ah, monsieur Zabini, dit-il avec compassion. Nous vous attendions.
- Votre gueule.
Un rire s'éleva à gauche du jeune homme et celui-ci esquissa un sourire en coin, qui avait plus la forme d'une grimace.
Le docteur ne répliqua pas, sûrement habitué à ce genre de comportement, et sortit en prenant bien soin de ne pas faire claquer la porte, comme pour ne pas réveiller la belle au bois dormant.
Blaise se tourna alors à gauche, pour voir qui était présent.
Sans grande surprise, tous ses amis étaient à ses côtés.
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N'oublie pas que la vie est belle, Hermione
FanfictionÇa y est... La seconde guerre des sorciers est terminée... Mais une guerre sans morts n'est pas une guerre. Alors, les enterrements s'enchaînent, les discours et les remises d'ordres tous aussi glorieux les unes que les autres, mais aussi des remise...