"La raison et l'amour sont ennemis jurés"
Pierre Corneille
Hermione papillonna quelques secondes avant de reprendre connaissance. Elle ne savait pas où elle était, ce qu'il se passait... Elle sentait quelque chose de frais sur son visage, quelque chose qui lui rappelait des souvenirs heureux. Une main froide lui caressait le front, comme quand elle était petite. Elle sourit doucement.
- Maman...
- Oui, soupira Jean.
Puis, la réalité la rattrapa de plein fouet, brutalement. Elle se souvenait. Trop d'émotions lui avaient fait perdre connaissance. Elle avait perdu ses filles, et était irresponsable... Et inconsolable. Si elle ne les retrouvait plus jamais, elle s'en voudrait toute sa vie et ne pourrait pas survivre à un tel cauchemar.
Seule nuance, ce n'était pas un cauchemar, mais seulement et fatalement la vie... Et la vie ne fait pas de cadeau. La vie n'est pas écrite d'avance, la vie ce n'est pas une simple histoire... malheureusement.
- Mes filles... murmura douloureusement la jeune femme.
- Nous allons les retrouver Hermione. Je te le promets. Ils vont tout faire pour les retrouver.
Ainsi, ce n'était pas qu'un rêve... Les larmes ne pouvaient s'empêcher de couler à flot sur les joues de la jeune femme. On lui avait pris ses filles. On lui avait pris sa raison de vivre.
Les reverrait-elle rire ? Les reverrait-elle sourire ?
Peut-être que non...
- J'ai besoin d'elles. Elles ne peuvent pas mourir. Elles sont beaucoup trop jeunes.
- Elles ne vont pas mourir ma chérie. Elles ne vont pas mourir.
Mais dans la voix de Jean Granger, on sentait des trémolos incertains.
Hermione aurait voulu retourner chez elle, dans leur maison en bordure de Paris, quand elle avait cinq ans. Quand elle était malade, sa maman lu caressait le front de cette manière, pour la rassurer. A cette époque, elle n'avait pas failli mourir, elle était une petite fille normale.
A cette époque, personne ne voulait sa peau. Elle était choyée par ses parents qui l'aimaient. Elle avait tout ce qu'elle voulait. Elle était heureuse à cette époque.
Et maintenant, sa vie risquait de prendre un tout autre tournent.
- On est où ?
- De retour au manoir aux hortensias. Nous sommes partis immédiatement après. Seule Ginny est encore en Nouvelle-Zélande car elle n'a pas fini ses matches.
Hermione sourit. Elle était de retour dans sa maison. La seule où elle arrivait vraiment à se sentir chez elle maintenant.
- Hermione...
- Hum...
- Les Black m'ont parlé, dit doucement sa mère pour ne pas la brusquer comme si Hermione n'était qu'une petite poupée de porcelaine qu'il fallait manier avec attention et douceur.
Hermione se figea immédiatement et se retourna pour la regarder de face, les yeux dans les yeux.
- Pourquoi refuses-tu la vérité ? Tu pourrais avoir des parents pires. Ils sont tellement gentils.
- Je ne les vois pas comme mes parents. J'aurai préféré quelqu'un que je ne connais pas. Cela aurait été plus facile de mettre les noms « papa » et « maman » sur des gens que je ne connais pas. Là c'est... trop étrange... J'ai toujours appelé Sirius par son prénom et maintenant, on m'apprend qu'il est mon père. Ce n'était jusque là que le parrain de mon meilleur ami...
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N'oublie pas que la vie est belle, Hermione
ФанфикÇa y est... La seconde guerre des sorciers est terminée... Mais une guerre sans morts n'est pas une guerre. Alors, les enterrements s'enchaînent, les discours et les remises d'ordres tous aussi glorieux les unes que les autres, mais aussi des remise...