Chapitre 45 : Pour ceux qui comptent

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Hermione était restée plusieurs heures allongée sur ce lit, comme en transe. Elle entendait ses voix, de plus en plus distinctement. Elle ouvrit doucement les yeux. Mais fut vite éblouie par le blanc de la pièce.

Une pièce blanche ?

Il n'y en avait aucune au manoir.

Tout était coloré au manoir.

Pourquoi n'était-elle pas dans sa chambre bleue ?

Mais de quoi parlait-elle ?

Elle n'avait pas de manoir ni de chambre bleue.

Ce blanc faisait trop chambre d'hôpital...

Hôpital...

Elle était dans une chambre d'hôpital...

Pourquoi ?

Elle était malade ?

Non

Elle n'avait pas mal

Ah si, elle avait mal

mal au coeur, mal au plus profond de son être

Papa...

Son père...

Elle avait perdu son père...

Elle tremblait...

Son père venait de mourir...

Elle gémissait...

Son père ne lui sourirai plus jamais...

Elle avait chaud, elle transpirait...

Des gens s'affairaient autour d'elle, elle le sentait...

Elle ne voulait pas ouvrir les yeux

Elle ne voulait pas affronter la réalité

Elle se sentait comme les prisonniers de la caverne de Platon

Elle ne voulait pas la vérité

Elle la refusait

La vérité faisait trop mal

Elle voulait dormir

Oui, dormir

Et ne jamais se réveiller

Ou se réveiller dans les bras de son papa

Quelle bonne idée...

Mais elle tremblait

Son corps sursautait

Une main fraîche se posa sur son front, apportant un peu de fraîcheur

- PAPA

Elle avait crié

- Nooon

Des lèvres glacées se posèrent sur son front

En vain.

Mais une main vint prendre la sienne

Cela la calma

Qui avait ce pouvoir sur elle

Le pouvoir de la faire s'apaiser

Le pouvoir de la faire sortir de ses idées noires morbides

Le pouvoir de la faire ouvrir les yeux

- Maman

Elle ancra ses yeux noisettes dans ceux anthracites de sa mère

Elles se comprirent du regard

- Maman

- Hermione

N'oublie pas que la vie est belle, HermioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant