Chapitre 28 : arrête ce petit jeu avec moi

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               Le lundi huit novembre, les cinq jeunes appréhendaient autant qu'ils attendaient avec impatience cette reprise de cours.

- Pansy, passe moi la confiture !

- On dit comment ?

- S'il te plait, soupira Théo avec lassitude tout en échangeant un regard exaspéré avec Drago.

- Théo, tu emmènes quand Bella chez Bill et Fleur ? Demanda Blaise.

- Dans une demie-heure je pense ! Ça va me faire bizarre de ne pas la voir tout le temps !

Daphné couvait sa fille du regard, de peur qu'on la lui enlève trop tôt !

- Comment vous ferrez quand elle ira à Poudlard ?

Cette remarque paraissait totalement anodine, voire amusante pour tout le monde qui aurait pris un malin plaisir à charrier les deux parents trop protecteurs.

Oui, cela aurait été totalement différent si ce n'avait pas été Hermione qui avait prononcé cette phrase.

Le temps semblait comme figé.

Drago, Blaise, Théo, Daphné et Pansy fixaient la nouvelle arrivante.

Hermione était appuyée contre la porte entre-ouverte, un sourire hésitant aux lèvres qui ressemblait plus à une grimace. Elle était très pâle, vraiment très pâle, cadavérique. De grosses cernes violettes foncées et creusées ornaient ses yeux et un léger tremblement était percevable sur son corps.

- Hermione ! Cria Pansy avec joie en lui sautant dans les bras.

Hermione s'accrochait à son amie avec une petite force.

Les autres en profitèrent pour la scruter plus en détail. Elle semblait plus morte que vivante... Des larmes semblaient prêtes à jaillir de ses yeux au moindre instant. Elle semblait tellement fragile, comme une poupée en porcelaine prête à se briser.

Ce fut ensuite Drago qui la prit dans ses bras, ignorant le regard plein de sous-entendus que lui lança sa meilleure amie, auquel il répondit par un haussement de sourcil.

Il avait enfin une bonne raison pour la prendre dans ses bras et il en profita. Son coeur était pris de soubresaut en prenant ce petit bout de femme contre lui.

Mais Hermione n'eut aucune réaction. Elle était brisée de l'intérieur et avait rayé de son esprit une potentielle relation avec Drago.

Tous l'embrassèrent et la serrèrent dans leurs bras, ne lui posant pas de question ce dont elle leur était reconnaissance. Elle préférait reculer l'échéance au plus tard redoutant ce moment. Elle n'arrivait pas à se le dire en face alors le dire aux autres rendrait la chose tellement réelle. Réelle, comme la petite chose qui se développait dans son ventre.

A y penser, elle se crispa, alors qu'elle était dans les bras de Blaise.

- Eh doucement Mione. Je sais que je suis celui qui t'a le plus manqué mais tu me fais mal !

- Désolée...

Elle leur sourit à tous, et ils lui répondirent par un sourire faussement enjoué mais elle le l'aperçu pas.

- Tu veux manger quelque chose ?

- Non merci. Gipsa m'a apporté mon petit-déjeuner déjà.

Ce qui était faux mais elle ne le dit pas. Elle ne pouvait plus rien avaler le matin. En réalité, elle ne mangeait quasiment plus à n'importe quelle heure de la journée.

oooooOOOOOOooooo

Ils avaient tous repris les cours depuis trois jours et en étaient heureux. Mais au manoir, cela n'avait pas tellement changé. Hermione s'enfermait la plupart du temps dans sa chambre, ne dormant pas plus, ne mangeant pas plus, ne parlant pas plus... Elle n'en avait pas la force.

N'oublie pas que la vie est belle, HermioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant