"On ne peut dire si un ami nous est plus nécessaire dans la bonne ou dans la mauvaise fortune ; dans la mauvaise, pour nous consoler, dans la bonne pour nous avertir. C'est un témoin à la fois bienveillant et austère ; c'est notre conscience personnifiée et rendue visible, dont les conseils doivent être donnés avec fermeté et reçus avec douceur."
Jules Simon, Le devoir
La jeune fille regardait ses amis avec de grands yeux, effrayée mais aussi heureuse de les retrouver. Elle eut soudain honte de la manière dont elle s'était comportée depuis qu'elle se savait enceinte. Des larmes coulèrent alors librement sur ses joues sans qu'elle ne fasse un geste pour les en empêcher.
Mais, contrairement à l'habitude qu'elle avait prise, ses larmes étaient désormais libératrices, salvatrices. Elles l'aidaient à prendre conscience de ses actes.
Harry et Ginny restaient interdits devant leur amie. Ils savaient par les Serpentards qu'elle avait maigri, que son visage s'était creusé mais jamais ils n'auraient imaginé la trouver dans cette situation si déplorable. Elle leur faisait presque pitié. En réalité, ils auraient eu pitié si cette jeune femme n'était pas Hermione.
Harry décida de rompre cette ambiance gênante et s'approcha de son amie. Il s'assit sur le lit et ouvrit ses bras, incertain.
Hermione s'y réfugia instantanément et pleura. Elle pleurait de ces pleurs libérateurs et non destructeurs comme ils l'étaient depuis si longtemps. Les bras de son ami étaient protecteurs, comme si rien ne pouvait l'atteindre tant qu'elle était entre eux.
- Je...Je... Je suis tellement désolée...
Ginny s'approcha à son tour, émue.
- Malfoy nous a raconté ce qu'il t'est arrivé dans les grandes lignes et tu n'as pas à t'excuser. Tu avais le droit de t'éloigner pour souffler un peu. Nous ne t'en voulons pas Hermione.
Harry approuva mais ne dit rien. Il serrait si fort le frêle corps de son amie. Elle semblait tellement fragile, une petite chose qu'il faut protéger.
- Plus jamais cela... Plus jamais Hermione. Promets le moi.
- Je te le promets Harry.
Elle avait cessé de pleurer et ses yeux s'étaient ranimés. Il n'y avait plus ce vide ambiant qui y régnait depuis trois semaines. Non. La flamme caractéristique d'Hermione Granger s'était ranimée pour ne plus s'éteindre. Ou du moins, pour ne s'éteindre que dans très longtemps.
- Hermione, commença la rousse avec prudence. Veux-tu nous raconter ce qu'il t'est arrivé pour que Malfoy doive venir nous voir désespéré ?
Hermione pesait le pour et le contre. Elle avait retrouvé un semblant de vie depuis qu'elle avait vu entrer ses deux meilleurs amis mais elle n'était pas sûre d'arriver à leur raconter.
- Non.
Le couple était déçu mais compréhensif.
- Ce n'est pas grave Mione, on comprend. Nous attendrons le temps qu'il faudra mais surtout n'hésite pas à...
- Non. Je ne veux pas vous raconter mais je veux bien vous montrer.
- Comment ? Demanda Harry alors que Ginny avait compris.
- Kreatur ! Appela t-elle.
L'elfe de maison apparu dans un pop sonore et s'inclina devant ses maîtres.
- Kreatur a été appelé par maîtresse Ginny, que veut-elle ?
- Pourrais-tu aller chercher la pensine dans la chambre d'Harry ?
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N'oublie pas que la vie est belle, Hermione
Hayran KurguÇa y est... La seconde guerre des sorciers est terminée... Mais une guerre sans morts n'est pas une guerre. Alors, les enterrements s'enchaînent, les discours et les remises d'ordres tous aussi glorieux les unes que les autres, mais aussi des remise...