N'oublie pas que la vie est belle, Hermione

Chapitre 26 : Le bal

               Ils étaient devant l'université de médicomagie à neuf heures, quand les portes s'ouvrirent. Ils s'engouffrèrent alors avec joie dans le bâtiment, quittant le froid d'octobre.

Le hall d'entrée avait été aménagé et agrandi pour pouvoir accueillir tous les étudiants en médicomagie. Ils étaient mille cinq cent, il fallait donc que tout le monde puisse rentrer sans se marcher dessus.

Des tables étaient collées au mur et présentaient des mets tous aussi délicieux que les autres, autant moldus que sorciers, français qu'anglais ou espagnol... C'était gargantusque !

Une très grande piste de danse avait été aménagée au milieu de la piste.

- Vite, j'ai faim ! s'exclama Blaise.

- Ventre sur pattes, soupira Daphné déjà épuisée par son ami.

Ils se dirigèrent donc vers une partie du buffet, pour restaurer l'estomac en manque de Blaise.

Daphné, Pansy et Hermione virent arriver Oriane, dans une très belle robe longue bleue nuit. Elles prirent toutes les quatre place sur des chaises mises à disposition et entamèrent une discussion sur Sainte Abby.

Un serveur leur apporta une coupe de Whisky-pur-feu, qu'elles acceptèrent mais...

- Hermione, tu es malade alors tu ne prends pas d'alcool, dit Pansy d'un ton catégorique.

Elle prit alors une coupe de Bièraubeurre d'un air boudeur sous les rires de ses amies.

Une main vint se présenter devant elle, quelques minutes plus tard. Elle reconnu son cavalier à sa main pâle et fine, une main d'aristocrate.

Son coeur se mit à battre frénétiquement et elle tenta de ne rien laisser paraître.

Elle mit sa main dans la sienne et Drago l'entraîna sur la piste où les premières notes d'une valse résonnaient dans la salle.

- Le beau Danube bleu, souffla Hermione.

- Strauss, compléta le blond.

Ils virevoltaient au son de la valse, ils se complétaient à merveille.

- Il faut avouer que tu sais danser parfaitement.

- Je sais. Mon père m'a donné une éducation multidisciplinaire. Tous les ans nous accueillions le bal de la charité alors il était impensable que je ne sache pas danser.

- Le bal de la charité ?

- C'est ridicule pas vrai ! C'était un bal avec toutes les personnes les plus importantes et riches de la communauté sorcière d'Angleterre. Tu sais, quand tu as tellement d'argent que tu ne sais plus quoi en faire, les gens en donnent aux hôpitaux ou dans des associations pour les pauvres comme ça ils ont une page entière qui leur est dédiée dans La Gazette du sorcier et ils se font bien voir au ministère.

- C'est ignoble, cela perd tout son sens...

- Ouais peut-être mais c'est comme cela qu'on fonctionne chez les aristocrates. On sourit devant une personne et dès qu'elle a le dos tourné, on lui crache dessus...

- Et tu baignes dans ce monde hypocrite depuis ta naissance... Pas étonnant que tu te comporte comme un salaud.

- Euh non, pas exactement. Je suis plongé dans ce monde depuis que j'ai un an, après la mort de Tu-Sais-Qui. Mes parents s'en sont sortis parce que mon père a dit avoir été soumis à l'Imperium et la famille Malfoy a pu redevenir puissante, et ce jusqu'à la fin de notre quatrième année.

- Tu regrettes son retour ?

Il la regarda d'un air ennuyé.

- Tu doutes encore de ma loyauté envers l'Ordre ?