Chapitre 53 : Hermine

1.6K 98 39
                                    

               Le dimanche vingt-six août, cela faisait un peu plus de deux semaines que Clémence et Helena avaient disparu et Hermione se renfermait de plus en plus. Elle ne voyait aucune solution. Pourquoi ? Parce qu'il n'y en avait aucune.

Les aurors avaient épluché les registres français et anglais des métamorphomages et avaient conclu que c'était William Benford qui les avait enlevé mais depuis l'enlèvement, il n'y avait plus aucune trace de lui. De plus, rechercher un métamorphomage, c'est comme rechercher une aiguille dans une botte de foin, ou même tout un champ de foin, comme dirait Drago qui s'était bien amusé avec cette expression moldue.

Tonks était la plus utile sur le terrain car étant elle-même métamorphomage, elle se promenait sur tous les terrains sorciers pour en rechercher mais pour l'instant, c'était très infructueux.

Malgré leurs réticences, les Serpentards avaient accepté de venir déjeuner au Terrier, pour soutenir Hermione.

Fred n'avait pas encore avoué sa paternité à sa famille mais lui aussi, en silence, se rongeait les sangs. Il venait à peine de retrouver ses filles qu'on les lui enlevait. Le destin se jouait de lui, ce n'était pas possible !

- Hermione, ma chérie, veux-tu un peu plus de rôti ? Demanda Molly avec un grand sourire. Tu n'as pas pris un kilo malgré ta grossesse !

- Oui, s'il vous plait Molly, il est excellent, sourit la jeune femme qui serrait la main de Fred sous la table, pour se donner du courage de paraître joyeuse malgré sa peine incommensurable.

La grand-mère rosit de plaisir tandis que son mari lui caressait amoureusement le bras et ses enfants faisaient semblant de vomir même s'ils étaient néanmoins heureux de voir leurs parents s'aimer comme au première jour. Une scène quotidienne. Quiconque serait passé au hasard par ici n'aurait pu deviner la perte de deux petites filles.

- Et Anaïs, comment cela se passe, à l'école ?

La petite fille, heureuse de pouvoir parler avec les grands, se redressa et esquissa un grand sourire à tout le monde ce qui les fit rire. Elle savait jouer de son charme.

- Alors tout va bien ! Je crois que je suis forte, j'ai des bonnes notes, je comprends tout, j'ai plein d'amis ! En ce moment, comme je suis encore en vacances, maman m'a acheté un cahier de vacances sorcier pour ne pas oublier tout ce que j'ai appris ! Mais de toute manière, je suis trop intelligente pour oublier !

La réplique de la fillette fit rire tout le monde. Elle avait un don pour détendre l'atmosphère.

- Une vraie Serpentard, murmura vilement Blaise à Hermione bien que tout le monde ait entendu et attendait la réplique cinglante d'Hermione.

Celle-ci s'apprêtait à répondre quand sa fille la devança.

- Mais moi je veux aller à Serpentard ! Dit en souriant la petite blonde.

Cela fit se taire Hermione et Blaise qui se chamaillaient. Tous deux la regardaient avec des yeux exorbités.

- Attends, dit doucement Hermione, tu as dis QUOI ?

- Et bien tante Pansy et tante Daphné m'ont beaucoup parlé des maisons de Poudlard et j'ai conclu que Serpentard c'est mieux. On est dans les cachots, on fait des blagues, on est solidaires (je ne sais plus ce que ça veut dire mais tante Daphné me l'a dit). Et puis moi j'aime bien les serpents. C'est mignon comme animal !

- Pans', Daph', courrez !

Et Hermione se mit à poursuivre les deux autres femmes en riant. Elles échangèrent quelques sorts inoffensifs et finalement, Hermione revint la tête haute avec un nez rouge et des cheveux verts et argents tandis que les deux femmes portaient avec un dégoût non feint les couleurs de Gryffondor.

N'oublie pas que la vie est belle, HermioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant