Tout est inévitable tome 2

Chapitre 29

J'ai attaqué la rééducation. C'est difficile. J'ai l'impression d'arriver à rien. Mon «coach» est vraiment bien. Josh m'a dit que c'était le meilleur. Il fait toujours qu'il fasse cela. Prendre ou choisir ce qu'il y a de mieux. Je lui en suis reconnaissante. Je fais plusieurs exercices pour remuscler mes jambes. C'est ce qu'on fait en premier et après, on peut commencer les choses sérieuses. C'est-à-dire essayer de me faire marcher. Je suis seule avec l'entraîneur mais, par moment je vois Josh qui m'observe. Je lui souris, je me reconcentre sur mon exercice pour éviter d'être distraite. Une fois la séance terminée, le coach me dit :

–C'est pas mal pour une première fois. Tu te débrouilles bien. Ce sera encore mieux quand dans ta tête, tout sera en ordre.
–Qu'est-ce que tu veux dire ?
–Je sais que c'est dur mais il y a un aspect psychologique là-dedans. Une fois que tout sera en ordre dans ta tête, ce sera beaucoup plus simple et cela sera mieux.
–Je vois ce que tu veux dire.
–Allez, à dans deux jours.
–Oui. Au revoir.

Il prend tout son matériel avant de partir. Quand il croise Josh , il hoche la tête et s'en va. Quant à l'amour de ma vie, il s'approche de moi avec un regard espiègle. Je l'interroge :

–Que veux-tu ?
–Comment sais-tu que je veux quelque chose ?
–Ton regard. Ton regard te trahit.
–Hum...
–Alors ?
–Viendrais-tu prendre une douche avec moi après tous ces efforts ?

Je fais style de réfléchir alors que j'ai déjà la réponse à sa question. Je le fais mariner encore un petit peu avant de lui dire :

–Avec plaisir.

***

Nous sommes en train de manger quand une question me vient à l'esprit. Je la lui pose :

–Pourquoi tu ne travailles pas ?
–Ils peuvent bien se passer de moi. Toi, tu as plus besoin de moi qu'eux.
–Josh...
–Mais c'est vrai !

Comme il voit que je ne laisserai pas tomber, il capitule :

–Bon ok, vu que tu insistes, j'y retournerai demain.
–Merci. Et, vu qu'on en parle...
–Oui ?
–Pour le mien, comment on fait ?
–J'ai appelé pour leur dire que tu ne pourrais pas pour l'instant. À cause de ton accident.

Je lui jette un regard noir, m'essuie les mains et la bouche avec ma serviette et quitte la table. Il ne comprend pas ce qu'il m'arrive à l'évidence. Il me rattrape en peu de temps vu que ce n'est pas trop pratique avec mon fauteuil. Il m'interroge :

–Qu'est-ce qu'il y a ?
–Tu ne t'en rends même pas compte.
–De quoi ?
–Que tu prends des décisions sans même m'en parler !
–Ça m'a paru logique, c'est tout.
–Ce genre de décision ne te concerne pas ! On parle de moi, là ! Je sais que je ne peux pas faire grand-chose dans cet état là, je le sais ! J'ai pas besoin d'une piqûre de rappel. Ça se discute ce genre de chose !

Sur ce, je le plante dans le couloir et je vais dans la chambre.