Chapitre 23

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Nous faisons des manèges à sensation, des trains fantômes et pleins d'autres encore. Comme je lui aie dit, je lui offre une peluche. Cela fait deux bonnes heures que nous y sommes et nous décidons de partir. Pendant que nous marchons, je croise une fille avec qui j'ai eu une aventure. Sophia. Elle me lance un regard qui veut dire «viens je t'attends». Mickaëla le remarque bien évidemment. Elle me lance un regard noir et elle commence à marcher plus vite. À la limite de courir. Elle me laisse planté là, seul. Il faut que je la rattrape. Je me mets à courir. J'arrive à son niveau en trois grandes enjambées. Mais elle continue malgré tout à m'ignorer. Je l'attrape par le bras pour qu'elle se tourne vers moi. Ce qu'elle fait, vu qu'elle n'a pas trop le choix. Je lui dis alors :

-Écoute-moi !
-Pourquoi ?! À chaque fois que l'on fait quelque chose, ils nous arrivent un truc ! On se fait voir en public alors il y a des paparazzis et après et je me fais critiquer. Maintenant, on voit une de tes exs et elle te regarde comme si elle voulait te sauter. C'est ça ta vie ?! C'est à ça que je m'engage en étant avec toi ?! Je vais toujours souffrir comme ça ?!
-Arrête, je t'en prie !
-Et si j'ai pas envie. Tu vas faire quoi ?!
-Arrête de péter un câble ! C'est pas comme si je lui avais adressé la parole, mater ou quoi que ce soit d'autre. Je ne comprends pas ta crise de jalousie. Je n'aime que toi et je ne veux que toi. Je ne regarde personnes d'autres.
-Laisse tomber. Je m'en vais !

Je la lâche et la laisse partir. Je vois que beaucoup de gens nous regardent mais je m'en fiche. Il vaut mieux que je lui laisse deux minutes toute seule le temps qu'elle se calme. Je ne comprends pas pourquoi elle m'a fait une crise de jalousie comme ça. J'entends un gros bruit en provenance du parking, nous sommes juste à côté et je sais qu'elle est partie dans cette direction. Ce bruit ressemble à un gros choc de voiture. Non ! Ne me dîtes pas que...
Et là je repense à ce satané cauchemar que j'ai fait il y a quelques années...

Micka

Cela ne m'a pas plu alors je suis partie. Il ne se passe jamais une sortie où nous pouvons être tranquille. J'ai l'impression que cela ne se finira jamais. Je viens juste d'arriver sur le parking et je vois une voiture. La personne à l'intérieur conduit très vite. Le véhicule arrive dans ma direction. Je me mets sur le côté pour éviter de le gêner. Mais en quelques secondes, j'ai les phares en plein dans les yeux et je vois que le conducteur perd le contrôle. Je n'ai pas le temps de bouger que la voiture me percute.

Josh

Je me précipite vers la sortie. Je vois une voiture qui n'est plus sur le parking et quelqu'un étalé sur le sol. Je regarde à l'intérieur de la voiture mais il n'y a personne, je me dirige vers le corps sur le sol. C'est Micka. Je me jette au sol et je prends mon portable. J'appelle les secours. Je leur dis où nous sommes et ils me disent qu'ils arrivent. Je repose mon téléphone et ramène la femme que j'aime dans mes bras. Je pleure, je m'en fiche. Je ne veux juste pas la perdre. Je panique tellement que je ne pense même pas au fait qu'il ne faut jamais bouger le corps d'un blessé. J'essaie de la réveiller en lui disant :

–Je t'en supplie, réveille-toi. Je ne peux pas vivre sans toi, je ne veux pas te perdre. Si tu meurs, je meurs aussi. Il n'y a pas d'avenir pour moi si tu n'y es pas.

Je continue de sangloter et à lui parler. Je fais ceci en boucle et sans m'arrêter. J'espère que la police va arrêter la personne qui a renversé ma Micka. Les ambulances arrivent enfin. Ils sortent avec un brancard et mettent Mickaëla dessus. Il monte dans l'ambulance et je monte avec eux à l'arrière. Je me mets à côté de celle-ci et je lui prends la main. Les ambulanciers me demande :

–Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
–Je sais juste qu'elle s'est fait renverser. On venait de se disputer alors elle est partie sur le parking, seule. Je voulais lui laisser de l'espace et puis j'ai entendu un gros bruit. Je me suis précipité pour la retrouver mais c'était bel et bien elle qui s'était fait percuter. Tout ça est de ma faute. Cela ne serait pas arrivé si je l'avais suivi, si j'étais resté avec elle.

–Vous n'y êtes pour rien, Monsieur.

Nous nous dirigeons vers l'hôpital. Une fois arrivée, ils me disent d'attendre dans la salle d'attente pendant qu'il s'occupe d'elle mais je n'ai pas envie de la laisser. J'essaye d'aller avec eux, en vain. Alors j'attends. Entre deux, j'appelle ses parents et son frère pour leurs dire qu'elle a eu un accident, il risque d'arriver demain matin ou demain après-midi. Je ne sais pas combien de temps je reste dans cette salle mais j'y reste une bonne partie de la nuit, avant qu'il m'annonce :

–Vous pouvez aller la voir en salle de réveil.

Tout est inévitable tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant