Si tu voulais m'aimer

OS45 Doudou

Harold et Astrid roulèrent sur le lit, s'embrassant avec passion et ferveur. Le désir était brûlant entre les deux et déjà, ils avaient perdu le contrôle.

Harold porta ses baisers dans le cou de la blonde et elle ferma les yeux avec un soupir d'aise. Malheureusement pour eux, leur bulle éclata brutalement alors que des pleurs résonnaient dans la maison.

Harold et Astrid se figèrent et Harold finit par se laisser tomber à côté d'elle avec un soupir de frustration et d'agacement.

-Il va finir par me rendre fou, marmonna-t-il en se passant machinalement la main sur le visage. C'est la troisième fois cette semaine.

A côté de lui, Astrid étouffa un rire.

-Aller mon Harold, c'est ton tour, lève-toi !

-Quoi ?! Mais je peux pas y aller comme ça ! protesta-t-il en désignant d'un geste la bosse qui déformait son pantalon.

Astrid ne fit que se moquer de lui davantage.

-Je m'en fous, c'est ton tour, contra-t-elle.

Harold eut un soupir las et ferma les yeux.

-D'accord, laisse-moi juste deux minutes, fit-il en tentant de se calmer.

Le silence s'installa entre les deux, seulement interrompu par le bruit de leurs respirations. Il ne dura pas quatre secondes.

-Tu penses à quoi ? finit par demander Astrid, curieuse.

-Pas à toi, répliqua Harold, les yeux toujours fermés.

Astrid rit de nouveau.

-Ah bon ? C'est étrange..., commença-t-elle d'une voix qu'elle savait avoir le pouvoir de rendre Harold fou. J'étais pourtant sûre que tu pensais beaucoup à moi...

Elle promena ses doigts sur le torse nu du brun et il sentit son souffle qui mettait le feu à la peau de son cou. Harold eut un gémissement de défaite en sentant son excitation revenir au galop.

-Tu es vraiment insupportable quand tu t'y mets, toi ! s'exclama-t-il en se levant et s'éloignant d'elle.

Il se dirigea vers la porte de sa chambre.

-Mais tu adores ça ! répliqua Astrid derrière lui.

Il leva les yeux au ciel et prit une grande inspiration qui finit de le calmer avant de sortir de la chambre et de se diriger vers la source des pleurs. Il entra doucement dans la deuxième chambre de la hutte où reposait un petit berceau de bois. A l'intérieur, un bébé Viking pleurait à chaudes larmes, quémandant l'attention de ses parents.

-Hey Didrik, salut mon grand, fit Harold d'une voix apaisante en s'approchant du berceau. Qu'est-ce qui ne va pas, pourquoi tu pleures ?

Il huma discrètement l'air. Non, apparemment, son fils n'avait pas eu de problèmes de fuite. Il le prit dans ses bras et vérifia, au cas où, mais il s'avéra qu'il avait eu raison. Didrik était tout propre !

-Tu ne peux pas avoir faim, tu as bu tout un biberon il y a à peine une heure ! fit Harold en calmant le petit bébé.

Didrik était né il y a environ quatre mois. Il avait des cheveux blonds dorés, parsemés de mèches plus sombres par ci par là. Ses yeux étaient aussi verts que ceux de son père et quelques taches de rousseur s'égaraient sur son visage. Mais plus important, le petit bébé qu'il était avait extrêmement de mal à faire ses nuits ! Il se réveillait fréquemment, épuisant ses parents avec ses pleurs.

Didrik, bercé par son père, finit par se calmer peu à peu. Ses larmes se tarirent et sa minuscule main attrapa par reflexe le doigt d'Harold alors que celui-ci écartait une mèche trop longue des yeux verts de son fils.