Mystérieuse,

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et donc intéressante. Lorsque j'ai bu la troisième fiole de Tue-Loup de cette année scolaire, une phrase était gravée en évidence contre le verre. J'ai dû lancer un Lumos à l'intérieur-même du flacon pour la lire, la comprendre.

« Je sais qui tu es »

Mon cœur s'est accéléré par automatisme, je ne le voulais pas. Non. Personne ne savait, personne ne saurait, personne ne pouvait savoir, apprendre, entendre, supposer, que Drago Malefoy avait été mordu par Fenrir Greyback parce qu'On-Sait-Tous-Qui, déçu par Malefoy Père, avait donné son fils en pâture aux garous.

J'ai repris ma baguette, gravé à mon tour sur le léger flacon :

« J'en doute. »

Et j'ai rendu la fiole à l'étagère de la réserve.

Je n'ai jamais cru un seul des trois mots que je venais d'écrire. Je tentais de me rassurer, me persuader que la potionniste à l'origine de ce Tue-Loup n'avait affirmé cette première phrase que pour que je lui avoue ce qu'elle prétendait savoir. Mais ça me paraissait si gros. « Je sais qui tu es ». Tu savais déjà qu'une seule personne venait depuis trois mois boire ta potion Tue-Loup. Tu savais d'ailleurs qu'un élève venait la boire. Qu'un élève infiltrait tous les mois la réserve de Slug, qu'il cherchait du Tue-Loup, qu'il se servait du tien. Connaître son identité exacte ne devait pas grandement poser problème.

Mais j'étais furieux. De plus en plus. J'ai commencé à penser à toi en-dehors des Pleines Lunes, écouter moins dans certains cours, me perdre plus facilement dans des pensées qui, plutôt que de se diriger vers ma condition, ma famille, mon futur, mon passé, te prenaient en ligne de mire. Et ça m'insupportait.

J'ai dû me faire à l'idée que tu sois

Épithète - DRAMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant