y o o n j i s u n g

993 64 0
                                    

Commande de Jarco_Satori

Mots : 1089


Point de Vue <Jisung>

J'étais entouré de mes amis de la fac. Nous étions une petite dizaine et ils tentaient de me réconforter. J'avais le moral à zéro, pour pas grand chose, moi, pour quelque chose qu'ils découvraient tous d'anodin. Ils comprenaient mon inquiétude mais pas au point où je la poussais, puisque paraissait-il que je la poussais à l'extrême.

- Je ne pense pas que paniquer à l'idée de ne trouver aucun cadeau pour ses vingt ans soit vraiment ridicule et extrême. Qu'est-ce que je pourrais prendre ?

Daniel explosa de rire, comme d'habitude me direz-vous en ajoutant :

- Tu peux lui acheter un truc inutile que Léa aimera quand même. Même ton sourire suffirait tellement elle t'aime.

- C'est utile comme intervention ça, merci, ajoutais-je, sarcastique, en roulant des yeux.

Je pensais ensuite à Jihoon, l'un des plus jeunes de notre groupe. Il était plutôt mignon et devait bien avoir une idée de ce qu'il pourrait lui plaire vu qu'ils sont amis d'enfance.

Aussi étonnant cela puisse paraître, et bien que j'avais déjà eu des copines, je sentais qu'entre Léa et moi, c'était sérieux. Cette façon que j'avais de la regarder, cette façon dont mon cœur fondait à chaque fois qu'elle souriait ou riait à mes blagues de vieux pas drôles, ou cette façon dont ma peau réagissait quand elle m'embrassait ou me tenait la main dans la rue, lorsque je l'accompagnais là où elle voulait aller.

Je lui envoyais un message et lui demandais quand on pouvait se voir, puisque decider d'un cadeau se faisait en face à face. Il me répondît à la seconde même (que Dieu bénisse les gens comme ça, pour de vrai) qu'à dix-neuf heures, ça devrait être possible.

Nous nous rencontrâmes donc devant sa fac, lui étant encore étudiant, et nous prîmes donc le chemin des rues commerçantes. J'étais un peu gêné de lui demander ça. C'était demain et je n'avais toujours pas de cadeau.

- Tu n'as toujours rien ? Demanda t-il d'un ton compatissant en massant mon épaule tendue.

Je soufflais avant de secouer la tête.

- C'est le néant dans ma tête, lui avouais-je. Tu n'aurais pas une idée pour moi.

- Elle aime les choses mignonnes, et elle raffole des peluches. Tu as pensé à une peluche géante ? Elle m'en a parlé récemment, elle en voudrait une pour se jeter dessus quand elle rentre des cours.

Je souris à l'idée de la retrouver en train de dormir sur un ours en peluche de la taille des murs. Elle serait adorable, enfin, encore plus adorable que d'habitude. Maintenant, la question était où en trouver.

- Si tu payes le dîner, je te donne une adresse ouverte jusqu'à vingt-et-une heure.

- Petit...

Je me retins de jurer avant que nous nous approchions d'un stand de nourriture ou je payais la totalité du repas de ce goinfre. Il réussit à me divertir un peu et à empêcher mon stress de m'envahir à nouveau avant de me rendre un bout de papier.

- C'est quoi ? Lui demandai-je.

- Leur numéro de téléphone. Appelle-les, commande-leur une peluche, même maintenant et tu l'auras demain au réveil devant chez toi, prête à être offerte à Léa.

- Qu'est-ce que je ferais sans toi ? Le questionnais-je en l'enlaçant puis j'attrapai le bout de papier.

- Je me demande aussi. Merci pour la bouffe, d'ailleurs.

- Ton vocabulaire ! Le repris-je alors qu'il s'éloignait en agitant sa main en l'air pour dire au revoir. Merci, Jihoon. Tu me sauves la vie.

J'appelais et ils me prévinrent que je l'aurais demain dans la matinée, vers dix heures et que je paierais à cet instant-ci. C'était rassuré que je regagnais mon appartement.

J'avais bien fait attention à régler mon réveil à huit heures trente pour prendre ma douche, écrire une petite carte de vœux et me préparer. Léa arrivait à onze heures et demi et j'avais besoin d'être prêt un long moment avant. Psychologiquement, c'était le plus long. Celui qui devait être le postier sonna en bas et je descendis lui ouvrir. Lorsque je découvris le paquet, mes yeux s'écarquillèrent. Ce n'était pas grand, c'était gigantesque ! Je réglai la note et je montai avec moi cette montagne de douceur que je disposai dans un coin de l'appartement. Je préparai l'apéritif, le repas et attendis qu'elle arrive. Ce qu'elle fit avec un peu de retard.

- Je suis désolée chéri, s'excusa t-elle un peu inquiète de m'avoir vexé, j'ai eu un problème de bus.

- Peu importe, joyeux anniversaire à la plus belle des copines.

Elle me sourit avant que j'embrasse ses lèvres délicatement. J'ôtai son manteau que j'accrochais puis vins la faire asseoir à table, ou tout était déjà préparé.

- C'est magnifique ! S'exclama t-elle en joignant ses mains. Tu es vraiment parfait.

- Je sais, répondis-je avec humour en haussant les épaules.

- Pas contre, tu n'as vraiment aucun humour, répondit-elle en souriant.

- Tu as trop de répartie.

- Navrée, lança t-elle nonchalamment avant que nous nous mettions à rire de bon cœur.

Le repas se passa à merveille. J'étais moi-même impressionné par mon repas, que je ne pensais pas avoir aussi bien réussi. Léa était sceptique et m'avait demandé si les ingrédients de base n'avaient pas été cuisinés par ma mère, une ancienne chef.

- Les cadeaux ! Les cadeaux ! S'exclama t-elle comme une enfant en Tampa t ses couverts contre la table.

- Tu vas devoir fermer les yeux, chérie. Et ne triche pas.

- Je ne triche jamais.

- Menteuse.

- Quoi ? Répondit-elle, outrée, en écarquillant les yeux.

- Tu vois ? Tes yeux !

Elle ronchonna mais s'exécuta tandis que j'apportais l'énorme ourson sur lequel étaient déposés un bouquet de roses rouges et une carte de vœux. Je vins embrasser ses lèvres délicatement et elle comprit qu'il était temps d'ouvrir les yeux. Quand elle aperçut son cadeau, elle hurla de joie et sautilla partout avant de me sauter dans les bras et de baisoter mon visage, rayonnante.

- J'adore ! J'adore ! J'adore ! Disait-elle entre tous ses baisers que j'acceptais volontiers.

Elle se jeta dessus, le faisant tomber à la renverse et sentit le bouquet, aux anges. Elle avait toujours beaucoup aimé les roses rouges, elle trouvait romantique, et viril pour un homme qui en offrait à sa belle. Le parfum de cette fleur lui plaisait aussi beaucoup. Elle lut la carte avant de fondre en larmes. Je m'approchai d'elle avant de la prendre dans les bras pour la bercer. Elle déclara d'une voix cassée par les larmes :

- Moi aussi je t'aime, je ne te quitterai pour rien au monde, mon fiancé.


J'espère qu'il t'a plu ! Tu m'en diras des nouvelles.

Wanna One ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant