Wanna One Imagines

l e e d a e h w i

Commande de EmilieBonneau5

Mots : 1057

Ce soir était une soirée assez spéciale pour moi, Kang Da Hye, puisque c'était la soirée d'inauguration de la nouvelle sous-marque de l'entreprise générale de prêt-à-porter de mon père que tous appelaient Monsieur Ong.

- Chérie, tu es prête ? M'appela t-il depuis en bas des escaliers.

- J'arrive, lui répondis-je en hurlant pour m'assurer qu'il m'entende.

Comme pour toutes les soirées, je n'avais aucune envie d'y aller. Je préférais sortir boire avec mes amis, habillée de vêtements ultra confortables. Là, savoir que j'allais me retrouver avec des enfants à papa, vêtue d'une longue robe aussi serrée qu'inconfortable avec des talons qui me feraient atteindre la galaxie, à dire des mots que je ne pense pas pour les affaires de mon paternel qui était au moins toujours satisfait de mes manières.

- Tu es magnifique, ma puce. Cette robe te va comme un gant, comme à chaque fois, accompagna t-il d'un clin d'œil qui me fit rouler des yeux en riant.

Il me tendit son bras comme un Prince Charmant puisqu'il était le mien, et nous entrâmes dans la voiture qui nous conduisit au lieu de réception, un lieu féerique, un lieu capable de nous faire oublier la réalité un instant.

En entrant de la salle, je sentis instantanément l'ennui prendre possession de mon esprit tout entier et je poussai un long soupir silencieux avant de faire un tour des invités pour les saluer. Arriva ensuite le moment barbant de la danse et de l'ouverture du bal. J'en profitai pour m'éclipser et aller faire un tour dehors, ma coupe de champagne à la main.

Je sortis un peu derrière le jardin, m'asseoir sur un des bancs déserts dos à la réception et déposai la coupe à mes côtés. J'attrapai de ma pochette mon paquet de cigarettes et en attrapai une que j'allumai avant de la porter à mes lèvres. Je tirai un coup, puis deux jusqu'à ce qu'une main ne me l'attrape et l'écrase. La personne s'assit à mes côtés et je reconnus Daehwi, mon meilleur ami et premier amour, il savait le premier point mais ignorait le deuxième.

- Tu ne devrais pas fumer.

- Tu n'as rien à dire, lui fis-je remarquer d'un ton froid.

Nous n'étions pas en bons termes ces derniers temps. Il avait jugé bon que nous nous éloignions pour une fille qui le trompait.

- Tu m'en veux toujours ? Me demanda t-il en baissant la tête.

- Tu n'es pas sans savoir que je suis rancunière n'est-ce pas ?

- Ecoute, elle et moi, c'était rien de sérieux. J'ai déconné, pardonne-moi s'il te plait. Tu comptes mille fois plus que toutes les autres, vraiment, déclara t-il en m'attrapant le visage pour que je lui fasse face.

- Arrête avec tes mots ambigus, Daehwi.

Cela brise toujours autant mon cœur et j'en ai marre de souffrir.

- Qu'est-ce qui t'arrive aujourd'hui ? Tu fumes, tu bois, tu te plains, tu es désagréable.

Agacée par ses reproches qui n'avaient pas lieu d'être, je me levai en me défaisant de sa prise violemment ce qu'il lui fit lâcher un hoquet de surprise et lui jetai un regard noir, les larmes me montant aux yeux qu'il n'ait jamais rien compris à ce que je ressentais pour lui malgré notre proximité.

- Ce qu'il m'arrive ? Je t'aime et je t'ai toujours aimé. Tu es là, avec tes copines qui changent toutes les semaines, à les embrasser, les enlacer devant moi sans faire attention à mes sentiments, tu m'abandonnes puis tu reviens. J'en ai marre de servir de roue de secours ! Tu sais ce que je ressens dans mon cœur-là ? C'est une douleur tellement intense que j'ai l'impression qu'il est broyé en permanence quand je suis avec toi. Je souffre et ça me fatigue.

Quelques larmes vinrent tracer leur chemin sur ma peau pâle tandis que je m'enfuis en courant loin de Daehwi, qui était resté inerte et sans réaction sur le banc. J'aurais préféré qu'il me hurle dessus en me disant que j'étais ridicule plutôt qu'il ne dise rien. Il n'avait jamais rien compris !

J'appelai un Uber qui ne tardait à arriver puis lui dis d'une voix craquée de me ramener chez moi. Il s'étonna en entendant l'adresse mais m'y conduit en silence. Au bout d'un certain moment, le chauffeur, de l'âge de mon père probablement, me demanda d'un ton compatissant :

- Pourquoi une aussi jolie demoiselle pleure t-elle ?

- Ce n'est qu'un imbécile, répondis-je d'une voix infantine sans faire exprès.

- On n'est pas très malins, me lança t-il d'un air faussement désespéré.

Il m'arracha un rire puis j'arrivai chez moi. Je le payai en le remerciant de m'avoir faite rire, il haussa les épaules, puis enfilai un t-shirt long avant de me jeter sur mon lit à écouter des chansons tristes.

Pendant que je ruminais sur mes pensées, j'entendis ma porte grincer et me retournai avec empressement, découvrant l'imbécile en question. Il avait la tête baissée et grattait sa nuque nerveusement.

- Pourquoi t'es là ?

Toujours aussi délicate.

- Écoute, voilà, c'est que, hésitait-il avant de venir s'asseoir à mes côtés sur mon lit, me faisant m'asseoir à mon tour et le dévisager d'un air mauvais, c'est que je suis le pire des imbéciles.

- Je ne te le fais pas dire.

- Et, c'est cliché mais tu es mon premier amour que j'ai toujours voulu oublier. Je te voyais sourire, rougir en regardant ce garçon, Minhyun. Je t'ai toujours cru inaccessible et tu étais ma meilleure amie, ça allait tout gâcher.

- Tu es stupide ! M'exclamai-je en me jetant à son cou.

Je liai nos lèvres dans un baiser désespéré et il ne tarda à réagir et à répondre à ce baiser en attrapant ma nuque et en m'allongeant sur mes draps. Daehwi se mit à mordiller ma lèvre inférieur pour me la faire écarter de la supérieur et ainsi insérer sa langue dans ma bouche. Mes mains se perdaient dans ses cheveux quand nous nous écartâmes, à bout de souffle.

Le regard fiévreux, les lèvres rosies et entrouvertes, les joues roses et la respiration saccadée, je lui jetai un regard qu'il me rendit par un sourire amoureux et des yeux tendres et satisfaits de mon état.

- Je vais effacer tous les numéros de ces filles qui n'arrivent même pas à ta cheville.

- J'espère bien.

J'espère que ta commande t'a plue
Je sais que tu ne voulais pas qu'ils se connaissent mais c'était plus facile dans ce cas là, alors quand même désolée