l a i g u a n l i n

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Mots : 978

Il était tout simplement sublime. Il n'y avait rien à redire : la couleur, ses formes ; il était parfait. Tu attrapas le bol que tu admirais depuis une bonne dizaine de minutes dans tes mains et touchas délicatement la matière de cette merveilleuse pièce. C'était de la porcelaine pure. Le bol avait été peint avec des couleurs bleus magnifiques qui te rappelaient la mer et les anciennes traditions de l'art de la table.

Tu t'avanças vers la caisse, prête à le payer pour pouvoir t'en servir dès demain matin au petit-déjeuner. Tu savais que c'était ridicule mais tu ne pouvais t'empêcher de penser que tes céréales devaient être bien meilleures dans une telle œuvre d'art.

Tu saluas le caissier et donnas le montant de ton coup de cœur avant qu'il ne l'emballe dans du papier-bulle, du journal et une boîte en carton de la taille parfaite. Tu avais un sourire jusqu'aux oreilles qui n'échappa pas au monsieur d'une cinquantaine d'années à peine.

- Cela vous dirait d'essayer un jour ? La poterie, j'entends. Je pourrais vous apprendre et mon fils serait là aussi.

- Oui ! Ce serait avec plaisir ! Lui répondis-tu en hochant vigoureusement la tête, lui échappant un rire avant de te proposer un créneau horaire dès le lendemain.

Par chance, celui-ci était ton second jour de repos de la semaine alors tu acceptas avec plaisir.

Tu étais sincèrement vraiment excitée d'apprendre à en faire, c'était nouveau et frais. De plus, tu avais toujours apprécié les belles choses donc ce n'était que du plus.

Tu t'y rendis avec le sourire jusqu'aux oreilles, incapable de t'arrêter une seule seconde de t'imaginer à quoi ressembleraient tes premières créations sûrement minables. Et puis surtout, à quoi ressemblait son fils ? Non pas que tu cherchais désespérément de l'amour, mais s'il était pas mal, ça restait à tenter.

Tu ouvris la porte du magasin avant de dire que tu étais là et le monsieur de la dernière fois arriva d'une porte de l'arrière en souriant avant de te saluer et d'éponger un peu la sueur sur son front.

Il t'emmena dans l'atelier et tu fis étonnée par la quantité d'argile qu'il y avait, les créations prêtes à être délivrées à leurs créateurs, celles qui attendaient d'être cuites.

Un grognement te rappela à l'ordre et tu te retournas. Le monsieur apportait des gros sacs d'argile et ils semblaient vraiment lourds.

- Je peux vous aider ? Demandas-tu.

- Je ne peux pas faire travailler une si folie jeune fille si bien habillée.

Il se mit à rire et je le suivis de gêne. Il se mit ensuite à hurler très délicatement -évidemment- le prénom Guan Lin qui devait être celui de son fils, tu présumais.

- Oui P'pa ?

Voyant la bouille d'un ange passait le seuil de la porte avec une voix aussi adorable, tu sentis mon cœur fondre dans un premier temps avant de s'accélérer comme jamais auparavant que tu croisas son regard. Il te lança un doux sourire innocent avant de s'avancer vers son père pour attraper le sac qu'il avait dans ses mains pour l'emmener à sa place initiale.

Beau et serviable, si c'était pas magique ça.

- Tu dois être l'élève du jour, te dit-il et je hochai de la tête pour acquiescer, je suis Guan Lin.

- Y/N.

Vous vous regardiez dans les yeux quelques instants en silence, en suspens. Son père arriva et te fit asseoir pour m'expliquer certaines choses sur la porcelaine, comme on la faisait, comment y faire avec l'argile blanche. Tu étais concentrée les deux premières minutes puis après avoir senti le regard d'un bel étalon sur moi, tes joues ne pouvaient que rougir et tes esprit partir en vrille. Merci Guan Lin, je te suis reconnaissante. Sincèrement. De tout mon cœur.

Tu m'assis donc face à la plaque tournante puis y mis un bout d'argile blanche. Le monsieur vous annonça qu'il allait retourner en magasin pour voir les clients et que son fils serait tout à fait apte à s'occuper de toi et de tes créations artistiques.

Il s'était donc mis à tes côtés, te stressant plus que cela ne devrait être autorisé et tu avais frappé l'argile pour la rendre plus souple. Tu avais ensuite appuyé sur la pédale pour faire tourner la plaque puis tenté de soulever l'argile en peu mais en catastrophe, Guan Lin était intervenu en riant -plutôt en se moquant éperdument et ouvertement de toi mais no comment- en se collant à ton dos puis en passant ses bras sous les tiens pour rattraper ton erreur. Enfin à cet instant, tu pensais que c'était ton cœur qui était à réparer : il s'affolait comme un dingue. Tu avais l'impression de n'être jamais tombée amoureuse et d'être la plus sainte des nonnes.

Au final, tu avais une sorte de carafe penchée version exclusive Tour de Pise avec option foutage de gueule. Tu étais on ne peut plus combler.

Une fois ton Picasso terminé, tu te lavas les mains quand un visage familier se cala derrière toi. Tu lui rendis son sourire si éblouissant. Tu avais été contente de le rencontrer.

- Oui ? L'incitas-tu à te dire ce qu'il allait a dire.

- On pourrait se revoir ? Après si tu ne veux pas, aucun soucis. Ne te sens pas obligée-

- Avec plaisir Guan Lin.

Tu avais fini de sécher tes mains et tu lui tendis ton téléphone. Il l'attrapa et y inscrit son numéro avant de te le redonner, tout sourire.

En voyant l'heure, tu écarquillas les yeux. Tu devais rentrer.

- Je t'enverrai un message et je repasserai prendre ma Tour de Pise, dis-tu avant d'embrasser sa joue.

Tu sortis de la boutique en souriant après avoir salué le monsieur. Tu touchas tes lèvres en repensant à la douceur de sa peau. Tu attrapas alors ton téléphone et vérifias son contact :

- « Futur petit copain » hein ?

Tu te mis à rire. Il était vraiment adorable !

Wanna One ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant