Wanna One Imagines

l a i g u a n l i n

Mots :

Guanlin était un chef d'œuvre, un chef d'œuvre qui ne parlait pas beaucoup, certes, mais il n'en restait pas moins beau. Il gardait souvent ses écouteurs, restait la plupart du temps seul et pourtant, tout le monde le trouvait adorable et nombreuses étaient les étudiantes qui craquaient sur lui.

Tu avais toi aussi craqué sur lui, à la différence près que tu n'étais pas l'une de ces étudiantes, non. Tu étais sa copine, enfin, celle qui le serait très prochainement. Rien de narcissique ou prétention, nul semblant de psychopathie non plus, jute que votre relation laissait entrevoir au monde entier vos sentiments l'un pour l'autre. 

Point N°1 : Il parlait avec toi. Cela pouvait sembler vraiment stupide et ridicule comme raison, et puis vous n'auriez pas totalement tord de le penser mais le fait était que, quand vous voyiez Guanlin regardait les autres lui parler, esquissait à peine un sourire avant de se détourner et partir, vous laissant un sacrée boule dans la gorge, pourvoir tenir une discussion complète, parfois de plusieurs heures avec lui signifiait quelque chose de puissant.

Point N°2 : Vous vous connaissiez depuis longtemps et même si vous faisiez passer vos câlins, bisous sur la joue et tout autre signe d'affection plus qu'amical -parce qu'il y avait quand même une façon de faire- pour votre amitié de longue date, très peu tombaient dans le panneau, navrée aux demoiselles qui souhaitaient tenter leur chance. 

Point N°3 : Il y avait cette période que les gens avaient tendance à appeler "pré-couple", cette période où tu fais tout comme un couple, sans s'embrasser ceci dit, dans laquelle vous étiez totalement plongés en le sachant mais ne voulant pas l'avouer par peur de tout gâcher.

Vous hésitiez aussi, chacun de votre côté à vous mettre en couple, on vous avait dit que passer du pré-couple au couple pouvait casser pas mal de choses, que l'on pouvait de sentir obliger de plus en étant "officiellement en couple". Et que faire si vous perdiez cette connexion ? Ah, tu ne voulais pas savoir du tout. 

Guanlin t'avait proposée de passer chez lui directement après les cours et la merveilleuse "amie" que tu étais ne pouvait tout bonnement pas refuser. Tu t'y étais rendue, sans faire attention à ta tenue parce que ce n'était pas ton genre de t'inquiéter de ce genre de choses puis chaleureusement accueillie par sa mère que tu connaissais depuis belle lurette, tu te rendis dans sa chambre où il t'attendait plus ou moins, avachi sur son lit à regarder sur son ordinateur une série Netflix.

— Hey, l'appelas-tu doucement en t'approchant.

Il se retourna vers toi en fermant son ordinateur. Il t'offrit ce fameux sourire où tu pouvais voir ses dents et ses gencives. Tu esquissas un sourire en voyant ce visage que tu aimais tant.

Tu t'assis sur son lit alors qu'il enleva son ordinateur pour le poser sur son bureau et vint s'asseoir à côté de toi. Tu croisas son regard et ton sourire s'élargit. Tu étais forcée d'avouer que cet "ami" ne te laissait pas indifférente, qui était indifférente à lui ? 

— Tout se passe bien dans ta classe ? Lui demandas-tu en sachant pertinemment qu'il te dirait que oui même si tu savais qu'il ne parlait à personne.

— Bien sur que oui, avait-il répondu d'un ton nonchalant, comme si c'était tout à fait évident que cela se passe bien, aussi évident que son nom était Guanlin.  

Il voyait cependant que tu n'étais pas dupe, s'il vous plait, tu le connaissais depuis toujours, tu savais comment il était, il t'était évident qu'il mentait. Tu savais comment il agissait avec les autres : il était renfermé et associable, sans parler du fait que cela puisse être désagréable et vexant.

Tu déposas ta main sur la sienne avant de te tourner complètement vers lui et qu'il fasse de même. Tu lui offris un doux sourire, un des sourires compatissants dont tu avais le total monopole. 

— Tu peux tout me dire, tu sais. 

Tu avais cligné des yeux tandis qu'il semblait s'être figé dans l'espace-temps. Il ne réagissait plus. 

— Justement, répondit-il après quelques instants, non, je ne peux pas.

Sa réponse eut le don de briser ton cœur, te vexer et te mettre en rogne. Ce genre de délicieuse délicatesse dont il savait faire preuve à tout moment de la journée commençait à te pomper l'air quand c'était toi qu'il visait.

Tu soufflas, agacée avant de te lever et te diriger vers sa porte de chambre. Sans te retourner, tu lanças d'un ton froid et colérique un "Et bien ne dis plus rien" puis tu sortis avant de passer par la porte d'entrée après avoir salué d'un geste vif sa mère qui te souriait gentiment.

Tu prenais la route pour rentrer chez toi, pressant le pas. Il t'avait faite venir chez lui, puis il te balançait ce genre de choses ? Merci mais les gâteaux au chocolat auraient su davantage apprécier ta compagnie. 

— Attends ! Entends-tu hurler avant de comprendre quelques microsecondes plus tard qu'il s'agissait du même imbécile qui venait de te vexer au plus gros point.

Quand tu le sentis près de toi, tu te retournas rapidement avant de le dévisager d'un air qui était tout sauf aimable. 

— Oui ? 

— Je suis désolé. Je ne voulais pas te blesser. 

— Ne t'en fais pas, j'en ai clairement rien à faire. Menteuse, tu as une sacrée fierté à la con. 

Tu haussas ensuite un sourcil, l'air de demander s'il voulait quelque chose d'autre. Tu tapotas sur ta montre, l'air de dire que tu étais pressée. Ton plus gris défaut était que tu devenais sacrément ignoble quand on te faisait du mal, indirectement ou non. 

— Ecoute, abrège. 

Il souffla en serrant les poings. Il était vrai que ce comportement de ta part avait tendance à le pousser à bout, et puis tant mieux, car c'était le but, étant donné que c'était souvent de sa faute.

— Tu l'auras voulu. 

Il attrapa tes hanches et déposa maladroitement ses lèvres sur les tiennes dans un baiser innocent. Il ne mua pas vos lèvres et ne l'approfondit pas non plus, juste de quoi te faire comprendre ce qu'il avait sur le cœur et visiblement, c'était des sentiments.

— Pour faire simple, je t'aime. 

— Pour faire encore plus court, moi aussi.