Aujourd'hui était un jour heureux. Alors, non, ce n'était pas parce qu'il y avait un grand soleil avec une agréable brise légère et fraîche en fond, non plus parce que ta mère m'avait rapportée un cookie au chocolat que j'adorais mais le jour du mariage de ma sœur, grande sœur en l'occurrence.
Ce n'était pas un mariage traditionnel. Ils avaient refusé de nous faire passer une plombe à les attendre sous la chaleur pour signer un papier à la mairie. Ils l'avaient fait d'eux-même mais nous avaient conviés à un énorme repas dans la soirée, pour garder la fraîcheur et la beauté naturelle du coucher de soleil.
J'avais travaillé dur pour la décoration de la salle. Le budget avait été illimité donc ça avait été simple. Et j'avais bien dit illimité. Son fiancé était l'héritier d'un des plus gros conglomérats de Corée donc niveau argent, y avait moyen de faire correct.
Puisqu'ils voulaient quelque chose de naturel et atypique, j'avais choisi une salle entièrement en verre, très haute, au beau milieu de la forêt. Sacrées idées en moi, puisque j'avais fait installée de jolies plantes sur les murs et les coins de la salle pour un côté tropical et j'avais pris la décision d'accrocher des lanternes de souhait allumée au plafond.
Les tables étaient recouvertes d'un drap blanc immaculées et de couleurs beiges et marron. Ma sœur et moi nous étions découvertes une passion pour le bohème chic récemment et le moins que l'on puisse dire, c'était que j'avais été inspirée.
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( basez-vous plus ou moins sur ça )
J'avais enfilé quelques vêtements chics pour l'occasion puis m'étais rendue sur le lieu un peu plus tôt, tout revérifier à nouveau et s'assurer des moindres détails. En voyant l'ensemble, j'étais réellement fière de moi.
Une main vint attraper la mienne et des doigts s'entrelacer aux miens. Je me mis à sourire en reconnaissant cette chaleur altruiste et je me retournai vers lui.
- Tu comptes leur dire aujourd'hui ?
J'acquiesçai d'un hochement de tête. Je comptais avouer à mes parents et ma sœur que je m'étais fiancée en secret pour ne pas ternir l'annonce du mariage de mon aînée qui n'en avait pas raté une à se moquer de mon célibat. Si seulement elle avait su...
Il s'appelait Ong Seongwoo et était de deux ans mon aîné. Nous nous étions rencontrés lors d'une rencontre sportive avec nos clubs de sport. La rivalité entre nos deux clubs avait fait que nous nous étions chamaillés et à force de se revoir, nous étions tombés amoureux l'un de l'autre.
La famille commença à arriver dont mes parents qui s'approchèrent de nous, intéressés par ma proximité avec cet homme inconnu de leurs yeux. Ils m'enlacèrent en me félicitant de mon travail avant de saluer mon fiancé.
- Seongwoo m'a beaucoup aidée aussi ! Dis-je.
- Seongwoo ? Répéta mon père plusieurs fois avant de finalement jeter un regard noir au concerné. Qui es-tu pour ma fille ?
Il me regarda en biais, inquiet, et je hochai la tête pour lui dire que je prenais la parole. Je serrai plus fermement sa main et inspirai un bon coup :
- C'est mon fiancé.
Mes parents s'étonnèrent et ma mère lâcha en option un petit cru de surprise. Vraiment navrée de vous l'avoir caché.
- Fiancé ? Fiancés comme...
- Bientôt mariés, maman.
Le visage de mon père s'adoucit quand il remarqua mon visage attendri et amoureux. Il attrapa ma main dans la sienne et me félicita, suivi de ma mère qui m'enlaça tendrement.
Mon père attrapa la main de Seongwoo pour la lui serrer mais visiblement, sa poigne était terriblement forte. Je voyais mon futur mari se tordre le visage pour garder une expression plus ou moins normale.
- Je me permets de te tutoyer, fais attention à ma fille, je suis triple champion d'Asie en kick-boxing.
- Papa ! Arrête ou il va me quitter avant le mariage !
Mes parents rirent avant de s'écarter pour recevoir ma sœur qui arrivait depuis son joli calèche de style ancien. Je voulais m'en approcher mais Seongwoo m'en empêcha, m'attirant dans ses bras délicatement, m'enveloppant de son doux parfum. Je calais ma tête dans son cou pendant qu'il caressait le haut de mon cour chevelu.
Je sentis ses lèvres contre mon front et mes tempes et j'affichai un doux sourire. J'étais heureuse dans ses bras.
- Que ton père me frappe ou non, mon amour pour toi ne disparaîtra pas.
Face à cette phrase plus ou moins clichée, j'échappai un léger rire avant de tendrement embrasser ses lèvres. Le décor était parfait. Le fiancé était parfait. Sa tenue était parfaite et il était tout simplement parfait.
Nous nous embrassâmes un peu, histoire de ne pas arriver derniers devant les mariés.
- Souviens-toi de tout ça, me dit-il à l'oreille, parce que dans quelques mois, ce sera toi la mariée.
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