Chapitre neuf

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Ryan, présent

Je dois passer chercher Capucine à seize heure cette après-midi pour la déposer chez elle. J'appréhende un peu de revoir Louise, j'ai peur qu'elle soit mal à l'aise. Notre dernière conversation ne s'est pas exactement passée comme prévue. Merde ! Je n'arrête pas de penser à la tête qu'elle a fait quand je suis parti. J'y suis peut-être allé un peu trop fort, les événements se sont vites enchaînés et j'ai été pris de panique quand elle me l'a fait remarqué. Elle avait complètement raison je la draguais, mais putain je ne sais pas ce qui m'a pris. Je me sentais tellement coupable que j'ai choisi la voie de la facilité et j'ai nier. J'espère seulement qu'elle ne l'a pas répété à Capucine. Les choses risques d'être bizarre entre nous pendant un petit moment. Il faudrait que j'arrange les choses.

Je pense à tout cela et consulte les petites annonces dans le journal en même temps. Bientôt trois semaines que les cours ont commencés et je n'ai toujours pas de boulot. Il faut que j'en trouve un vite si je veux rentrer en France pour Noël.

Je vois une annonce pour un travail de serveur non loin du campus qui me fait de l'œil. Je les appelle pour plus d'informations et décroche un entretien d'embauche dans la semaine. Parfait ! Ce job pourrait me sauver la mise. Je sais très bien que Papy cherche désespérément un prétexte pour me faire revenir en France, la seule raison pour laquelle il me laisse encore vivre ici s'appelle Capucine. Il sait que je tiens trop à elle et qu'elle ne me suivrait pas jusqu'en France.

Il me reste une heure avant d'aller chercher Capucine et je décide d'en profiter pour aller au Phoenix Bar.

- Salut Joe ! Lançai-je tout en pénétrant dans le bar.

- Oh salut Ryan, comme d'hab' ?

- Comme d'hab' mon pote.

Je vais m'asseoir au bar non sans serrer la main aux habitués que je connais bien maintenant.

- Alors quoi de neuf ? me demanda-t-il tout en préparant mon gin tonic avec une once de citron.

- Capu a une nouvelle coloc' et elle me cause déjà des ennuis.

Je soufflai, ce n'était pas exactement vrai, j'avais ma part de responsabilité aussi mais Joe n'avais pas besoin de savoir. Ce barman était la pire commère de la Nouvelle-Orléans et en moins de deux jours tout le monde serait au courant. Cependant j'avais terriblement besoin de me confesser, alors j'allais le faire à ma manière.

- Elle m'a dragué mec.

Joe me parti d'un rire amer.

- les femmes, toutes les mêmes elles cachent beaucoup trop bien le jeu, de vrai fourbe.

Je réfléchis une seconde. Non, Louise n'était pas fourbe, mais qu'est-ce qu'elle était vraiment, qui elle était ?

Joe me tapa le dos d'un geste amical.

- Aller mec, te fais pas abattre. Tiens la conso est pour moi, garde ton argent.

Je me détendis et bu mon breuvage. L'ambiance de ce bar avait suffit à me remettre le sourire. J'avais continuer de discuter avec Joe un petit moment, puis on avait tous regardé le base-ball et j'ai finis ma journée en faisant un baby-foot avec tous les habitués.

J'étais de nouveau sur pattes, ce bar était ma thérapie. Je saluai tout le monde d'un geste de la main et m'en allai chercher Capucine.

- Tu as dix minutes de retard Ryan. Explique-toi.

Je soufflai, je n'avais vraiment pas la tête à ça en ce moment.

- Capu... dis-je dans un murmure.

- Non Ryan, t'es toujours en retard.

Je sortis de la voiture en faisant claquer la portière.

- Écoute Capu, puisque mes services ne te conviennent pas tu n'as qu'a rentrer en bus.

- Il n'y a pas de bus tu le sais très bien.

- Alors rentre à pieds.

J'avais haussé le ton et elle parut aussi choqué que moi. Je ne haussais jamais le ton, mais elle m'avait vraiment tapé sur les nerfs.

- Excus...

Elle m'indiqua de me taire et s'approcha de moi, me tenant fermement par la taille.

- C'est moi, je suis désolé j'ai eu une journée éprouvante.

Elle me caressa le visage, puis m'embrassa. D'abord avec tendresse, puis le baiser s'intensifia et elle me colla contre la portière de la voiture. J'attrapai son cou et le massai légèrement du bout du pouce.Elle recula puis me regarda avec du désir dans ses yeux.

- Tu veux venir à l'appart, ma coloc' n'est pas là, me dit-elle tout en faisant un clin d'œil, elle est allée chercher son pote à l'aéroport.

Je l'embrassai une dernière fois puis montai dans la voiture avec précipitation.

- Monte femme.

J'embrassai Capucine alors qu'elle essayait d'ouvrir la porte de l'appartement. Elle perdait ses moyens et n'y arrivait pas, c'était trop mignon.

La porte s'ouvrit enfin et nous nous engouffrions à l'intérieur. Je la plaquai contre la porte et l'embrassai puis dérivait vers son cou.

- Dans combien de temps elle rentre, demandais-je pour savoir si je devais prendre mes précautions ou non.

- Dans pas moins de deux heures.

Sur ces dernières paroles j'enlevai son haut, ou plutôt je l'arrachai et embrassai chaque partie de son torse. Capucine chercher à tâtons le bas de mon t-shirt et l'enleva. Je retirai mon pantalon à la suite et m'attaqua à son short. Elle enleva soudain tous ses vêtements qui lui restait puis les miens, comme si la seule vue d'un habit la dégoûtait. On alla jusqu'à sa chambre et je ne pris pas la peine de fermer la porte. Je la poussai sur le lit et montait sur elle, quand des pas approchèrent et la porte s'entrouvrit.

Have faith in our flowers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant