Chapitre douze

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Louise, présent

Le lendemain matin,  Antoine et moi sommes encore dans ma chambre mais j'ai peur d'en sortir.

J'hésite, j'ai vraiment peur que l'atmosphère est changée, que Capucine m'en veuille pour mon comportement d'hier, j'ai peur que Ryan ai compris que mes sentiments pour lui ne sont pas purement affectifs, même si notre petite conversation d'hier nous a détendu. J'ai peur de sortir et Antoine le ressent.

- Ma chère Louisette, je vais te laisser seule un petit moment. Surtout dit ce que tu penses, oses. N'ai pas peur de demander. Envois-les chier s'ils le méritent. Dit ce que tu penses, ne leur mens pas et ne te mens pas à toi même. N'oublie pas que je suis là pour toi. Je t'aime. Maintenant si tu me permets je vais aller repérer un certain type masculin au Starbucks.

Il m'embrasse sur le front et s'en va d'un pas dansant.

Je respire un bon coup et ouvre la porte. L'appartement est silencieux, aucun signe de Capucine ni de Ryan.

J'appelle Capucine. J'ai retenu la leçon : toujours signalée ma présence. J'entends de la musique provenant de sa chambre. Je prend mon courage à deux mains et toque. Rien. J'ouvre la porte malgré moi et ferme les yeux, à l'affût de n'importe quels bruits suspects. Je n'entends aucun sons de ce genre là alors je m'autorise à ouvrir les yeux, d'abord un, puis les deux.

Il y a seulement Ryan devant un miroir dans le coin de la chambre, en train de se dandiner sur de la musique tellement forte qu'elle m'irrite les oreilles.

Je sourie, et m'avance vers lui en dansant. Il m'aperçois dans le miroir et me sourie à son tour. Il ne paraît pas gêner le moins du monde. Il se retourne pour me faire face et continu à danser en rythme. Nous dansons sur la musique, chacun plus ridicule que l'autre, laissant place à sa créativité. Lorsque la musique s'arrête nous riions et allons nous installer sur le lit.

Un silence s'installe. Il le brise en premier :

- Désolé, Capu' est partie à l'épicerie j'en ai profité. Elle n'apprécie pas vraiment la musique forte.

- Oh elle ne sait pas ce qu'elle rate, je réplique, le ryan-qui-danse-n'importe-comment est plutôt sympathique.

Il rit et le silence retombe. Je sais que c'est à mon tour de parler.

- Écoute, je suis vraiment désolée pour hier j'ai sur-réagis, je marque un temps d'arrêt, je suis aussi désolé pour mon comportement du soir j'étais complètement bourrée.

Il me regarde confus.

- Non, non, non. Ne t'excuse surtout pas, nous n'aurions pas dû. Capucine m'a dit que tu rentrais tard et je l'ai cru. Ça ne se reproduira plus je te le promets. Et pour ce qui est de toi bourrée, c'était plutôt marrant et j'ai apprécier notre petite conversation.

- Je te dois quand même des explications à propos de ma réaction, je suivi le conseil d'Antoine et décida de tout lui avouer, Antoine n'est pas mon petit-copain...

Il ricana, coupant court à mon discours. Je dois avouer être plutôt surprise. Je lui lançai donc un regard interrogateur, à moitié énervée.

- Pardon ? L'idée que j'ai un petit copain te paraît si ridicule ?

- Oh non pas du tout. Désolé si c'est ce que tu as cru. Une belle femme comme toi pourrait très bien avoir un petit copain voir même un mari. Seulement... Ce mec est gay Louise.

J'explosai de rire. Il l'avait donc remarqué.

- Je dois avouer que tu es plutôt doué. C'est vrai, il est homosexuelle. Pour ma défense Capucine m'a avouer qu'elle pensait que je n'avais jamais eu de relations sérieuses.

Have faith in our flowers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant