Have faith in our flowers

Chapitre vingt-deux

Louise, présent

Je me réveillai doucement de mon terrible rêve. J'avais raté mes partiels et je devais rentrer en France plus tôt que prévue, la fac ne voulait plus de moi. Si je ne me mettais pas à bosser c'était sûrement ce qui allait arriver. Je me retournai pour regarder l'heure quand soudain, je vis Ryan dans mon lit, endormi à côté du moi ! O ciel, que faisait-il là. Soudain, je me rappelai la soirée de la veille. Il était venu à la maison pour me remonter le moral et nous nous étions endormi en regardant Friends. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire. Je ne savais pas si je devais le réveiller ou pas, j'allais le faire, mais il bougea et commença à ouvrir les yeux. Prise de panique, je me cachai sous la couette et fis semblant de dormir.

- Louise, je sais que tu ne dors pas, me dit-il

Je m'extirpai doucement des couvertures et pris mon courage à demain pour le regarder.

- Désolée, on s'est endormi devant la télé, essayai-je de m'excuser.

Il me regarda tendrement et me rassura, il me dit que ce n'était pas grave et qu'on avait rien fait de mal. Il posa sa main sur ma joue, le temps s'arrêta pendant un court instant. C'est comme si mon corps entier se rendit compte de la proximité entre nous, pourtant, il voulait encore se rapprocher. Je m'avançai lentement près de lui, nous étions désormais si près, je pouvais sentir son souffle sur ma joue. Je crus l'apercevoir rougir, ce qui est très étonnant, pourtant, il ne parut pas reculer. Je n'arrivai pas à le repousser, à vrai dire, je faisais tout le contraire. Tout d'un coup, je décidai de ne plus écouter ma conscience qui me hurlait de ne pas l'embrasser. Je posai délicatement ma bouche sur la sienne. Nous restâmes ainsi pendant environ quinze secondes, quand soudain la réalité nous rattrapa.

Il se leva du lit :
- Dépêche toi de t'habiller, tu vas être en retard à la fac.

Je m'exécutai. Lui s'habilla déjeuna en silence, il avait l'air de nier ce qui s'était passer, il agissait comme si rien n'était arriver pourtant, je pouvais apercevoir dans son regard de la frayeur. Il me déposa à la fac et bizarrement posa un gros bisou sur ma joue pour me dire au revoir, ce mec était vraiment étrange.
Quant à moi, j'avais beau me rappeler qu'il avait une copine, je ne pouvais nier le sourire que ce mini-baiser avait causé. Je sautillai littéralement sur place, j'étais vraiment une mauvaise personne. Pendant mon cours d'anatomie, je ne pus m'arrêter de penser à Capucine, sa mère venait de mourir et depuis qu'elle était partie je ne faisais que m'amuser avec son petit copain. La culpabilité reprit le dessus alors je me décidai à appeler Capucine pendant la pause déjeuner. Je pris de ses nouvelles, elle me dit qu'elle commençait à aller mieux, mais qu'elle décidai quand même de rester encore deux semaines.

En sortant des cours, j'eu l'agréable surprise de voir Ryan qui m'attendait sur le parking.
- Re coucou Lou, ta journée s'est bien passée ?

Je montai à l'avant, souriante. J'étais sincèrement contente que rien n'ai changé entre nous. Cependant il est très probable que mon imagination me joue des tours, j'avais sûrement révé ce baiser. J'en doutai fortement, les rêves, c'est toujours un peu bizarre, et là rien n'était bizarre, c'était vraiment parfait le temps d'une minute.

Il me déposa au bar où je commençais mon service. Au bout d'une heure, Lisa me rejoignit pendant ma pause.

- Quoi de neuf Poulette ?

J'avais le droit à un nouveau surnom tous les jours.

- Oh, tu sais, j'ai dormi avec Ryan hier et il se peut qu'il y ait eu un mini bisou.

J'étais vraiment naturelle avec elle, ça me faisait du bien pour une fois.

- Mais non, je n'y crois pas ! Elle cache son jeu la petite Loulou.

- Non arrêtes en vrai il ne s'est rien passé, on s'est endormi devant Friends, et au reveil je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Tu sais Lisa, je m'en veux terriblement, je n'arrête pas de penser à Capucine et à ce qu'elle vit en ce moment.

Lisa me regarda tendrement.

- Ne t'inquiète pas chou, c'est toi-même qui le dit, il ne s'est rien passé et puis Ryan a aussi sa part de responsabilité merde, ce n'est pas toujours de la faute des filles. Écoute, je pense qu'il sait ce qu'il fait et si jamais tu n'as qu'a lui en parler.

Cela me réconforta un peu, même si au fond de moi, je me sentais toujours mal. Je ne pus m'émécher de penser à mon ami d'enfance Ryan, comment aurais-je réagi s'il m'avait remplacé aussi vite, peut-être que ça avait été le cas. Repenser à lui me faisais toujours un peu mal, me rappelant un peu plus ce trou dans mon cœur.

À la fin de mon service, Ryan vint me chercher comme il l'avait fait la veille. Mais avant que nous arrivons chez moi, je me décidai à lui parlerait

- Ryan, ...

Il me regardait intensément, l'air un peu effrayé.

- À propos de ce qui s'est passé ce matin,...

- Il ne s'est rien passé, me rectifia-t-il, fin de la discussion

Je pensais qu'après ça, il partirait, mais non, il s'assit sur le canapé et comme la veille j'allai le rejoindre. Ce type était un aimant un possible de rester loin de lui trop longtemps.
On décida de regarder Friends dans le canapé après l'incident de ce matin. Mais l'atmosphère n'était pas pesante, au contraire, on était tous les deux détendus, en silence. Après deux épisodes, je décidai d'aller me coucher et il partit, cette fois-ci. 

Ryan venait me chercher tous les soirs maintenant, il refusait de me laisser rentrer seule. Et le matin, il m'amenait aussi. Nous passions beaucoup de temps ensemble, mais de manière platonique. Friends était devenu notre recueil, nous le regardions tous les soirs. Après plus d'une semaine passée à ses côtés, je me sentais beaucoup mieux et déterminée pour mon concours. Je voulais vraiment réussir, je voulais rester ici. Je n'avais jamais été aussi bien depuis qu'il était parti.

Vendredi soir Lisa nous invita à sortir, toujours au Phoenix Bar.