Lorsque la sonnerie annonça enfin 17h30, Héloïse rangea ses affaires aussi rapidement qu'elle le put et suivit Sacha, toujours collé à Victoire.
A son grand soulagement, ils se séparèrent enfin à l'extérieur du lycée. Victoire monta dans une voiture et Sacha alla attendre son bus devant l'arrêt. Héloïse vint se placer à côté de lui, mine de rien.
« Salut ! fit-elle avec un sourire.
– Salut ! Tu prends le 14, toi aussi ?
– Oui ! »
En vérité, elle n'avait aucune idée de la destination de ce bus. Mais si ça lui permettait de passer un peu de temps avec Sacha, elle pouvait bien faire un petit détour... De toute façon, elle n'avait pas beaucoup de devoirs, elle pouvait bien trainer un peu.
Le bus finit par arriver et les deux jeunes gens s'assirent l'un à côté de l'autre.
« Alors, tu aimes la peinture, c'est ça ? demanda Sacha pour entamer la conversation.
– Oui, je dessine depuis que je sais tenir un crayon. »
Héloïse glissa une mèche de cheveux derrière son oreille, un peu nerveuse. Elle ne savait pas vraiment quoi dire...
« Vous vous connaissez depuis longtemps, Victoire et toi ? demanda-t-elle.
– Depuis la seconde. On est sortis ensemble quelques semaines, et depuis on est restés amis. »
Bon, il la considérait comme une amie, rien de plus. Mais Héloïse n'était pas dupe : elle voyait bien le petit manège de Victoire. Elle ne la laisserait pas récupérer Sacha.
Le bus s'arrêta à un arrêt et, parmi les gens qui montaient, une jeune fille à la queue-de-cheval de travers se dirigea vers eux en s'écriant d'une voix perçante :
« Sacha ! »
Une vieille dame lui lança un regard noir, mais elle ne s'en aperçut pas. Ou alors elle s'en fichait complètement.
« Ne crie pas comme ça ! la réprimanda Sacha avec un sourire amusé.
– Je crie si je veux ! répliqua la fille en haussant encore le ton, les mains sur les hanches. »
Sacha poussa un soupir de désespoir exagéré. La fille manqua de tomber à cause d'un coup de frein un peu brusque et s'agrippa à une barre en riant. Puis elle se tourna vers Héloïse qu'elle sembla enfin remarquer et lui adressa un sourire.
« Raphaëlle, se présenta-t-elle.
– Héloïse, répondit cette dernière, lui retournant son sourire. »
Elle avait l'air sympathique avec son sourire franc, ses cheveux en bataille et son air un peu garçon manqué.
« Prêt pour une raclée ? demanda Raphaëlle en reportant son attention sur Sacha, une lueur insolente brillant dans ses yeux gris-vert.
– C'est ce qu'on va voir, répliqua malicieusement le garçon. »
Voyant qu'Héloïse les fixait sans comprendre de quoi ils parlaient, Sacha sourit et s'expliqua :
« On joue au tennis ensemble.
– Et c'est souvent moi qui gagne ! compléta fièrement Raphaëlle.
– J'aime bien le tennis ! déclara Héloïse alors qu'elle ne s'était jamais intéressée à aucun sport dans sa vie. Je pourrais venir vous encourager ?
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Ecris l'histoire
JugendliteraturHéloïse est rêveuse. Héloïse est jolie. Héloïse est une artiste. Héloïse est amoureuse. Héloïse est aveuglée. Héloïse est prête à tout. Héloïse est folle. Héloïse prendra le contrôle.