YASSINE

Vide cœur.

Je n'avais rien compris. Il a fallu que j'en souffre, que je foire tous avec les autres, pour que je comprenne.

Les bonheurs de la vie, si ils ne sont pas partager, restent vides. Comme si la joie que l'on ressent, au lieu d'exploser comme un feu d'artifice, reste muette et plane au dessus du néant.

Je me sens seule. Abandonnée. Alors j'aimerais exister pour quelqu'un.

Sentir tous mes sens revivre, au simple regard. Rire comme une hystérique. Lâcher prise, tout lui dire. Plus de secret. Plus aucun. Vivre pleins de nouvelles expériences. Tous ça avec quelqu'un. Un seul.

Je n'arrive pas à m'imaginer, mais ça doit être tellement apaisant de se sentir soutenu quoi qu'il arrive. De sentir un amour si puissant, au point qu'on étouffe.

Quelqu'un qui avec un œil empli de sagesse, nous couvre d'amour, et de baiser, juste parce qu'on est nous. Et que ça lui suffise vraiment.

Imaginez vous. Juste imaginez vous.

Le temps, retrouvera ça place, et pour une fois, vous le sentirai véritablement.

Un rien nous contentera. Une tasse de café, avec deux tranches de pain au dîner parce que le frigo est vide et qu'on a oublié de faire les courses ? Tant pis, au moins je l'ai lui/elle, le reste n'a pas d'importance.
Pas assez de sous pour ce payer les plus beaux hôtels durant les vacances, et passer la nuit à gémir parce que le matelas du Airbnb est trop dur ? Tant pis, je dors dans ces bras et ça ne pouvait pas être plus parfait.
Tout le monde vous critique parce que vous avez involontairement (ou pas) fauté ? Tant pis, lui/elle, m'a compris(e) et ne me juge pas et plus que ça il\elle me soutient.
Vos jambes ne sont pas épilées depuis 1 mois, vous avez le mono sourcil, et même un peu de duvet, vous êtes en pyjama, votre nez ne cesse de couler, vous sentez que vous êtes juste au bout de tout et que vous ne ressemblez pratiquement à... rien. Il/elle vous aime, et pire que ça vous vous fichez qu'il /elle vous voit dans cet état, car vous savez qu'il /elle vous a totalement, entièrement, éperdument accepté comme vous êtes, avec vos boutons gonflés et vos lèvres gercés.

Plus de doute, que de la certitude. Plus de crainte, que de la paix. Des moments de tristesse oui, et de colère aussi. Et parfois même des emportements accompagnés de mots crus et durs. Car l'Amour bien qu'il soit Amour avec un grand A, est fait de l'union de deux êtres humains. Et l'humain est imparfait dans sa perfection, alors l'Amour le grand le devient aussi.

Par celle, dont le romantisme n'a point de limite, qui ne cesse de rêver beaucoup, qui aime passionnément, ris toujours trop comme une enfant, agi irresponsablement, écris pour ce défouler, se cache pour ne pas être blessé. Celle qui admire les soleils couchant, et adore le orange car il les lui rappelle. Celle qui s'accroche à l'espoir comme les gens à la vie, qui se bat contre elle même plus qu'un empire en guerre, qui s'attarde aux sourires parce qu'elle en est un, qui essaye de s'aimer parce qu'il le faut bien.

Ps : Ma mère ma appris à aimer. À aimer beaucoup. Beaucoup trop. Alors j'en ai tellement à donner. Juste sachez que peu importe qui vous êtes, d'où vous venez, et ce que vous avez pu faire, je vous aime.