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- Ce n'est pas contre toi princesse, mais tu chantes très mal ..

 - Parle pour toi Batman ! Et ta façon de danser, n'en parlons pas.


Il rit.


- Pourquoi t'es la ? Dit-il les yeux plongés dans les miens.


Il a désormais repris son sérieux. Pourquoi pose t-il cette question .. Il le savait.


- Pour ton pull voilions, tu perds la mémoire ?


Il n'avait pas envie de rire..


- Tu mens. Pourquoi tu es si gentille avec moi ?

 - Je pourrais te poser la même question ..


Il ne répond pas. La tête baissée, il est dans ses pensées.


 - Je n'ai pas envies que tu partes.

 - Pourquoi ?

 - Je ne saurais l'expliquer.. Tu es la première personne qui ne me regarde pas les yeux pleins de dégoût, ou encore qui ne me parle pas dans le but d'avoir de bonne note au prochain contrôle. Dis-je la voix tremblante

 - C'est pas une vie ça !


Je ne réponds pas. Il avait raison, mais je ne peux l'admettre. Un blanc venait de s'installer, gênée, j'essaie de trouver quelque chose.


- Tu pars quand ?

 - Dans 2 jours. Je prends le train pour Paris. Finit-il par dire.

 - Et une fois là-bas ?

 - Je compte y rester quelques jours. Je dormirais à hôtel.

 - Bonne chance alors.


Je me suis levée, prête à partir sans jamais me retourner. Mais il meprit le bras et m'empêcha de m'enfuir.


- Reste.

 - C'est un ordre ?

 - S'il te plaît.. Je veux te revoir.


Je n'en avais pas envies. Ou plutôt si, j'en avais beaucoup trop envies. Je ne veux pas m'attacher à quelque chose d'Éphémère. Je suis tout juste sorti de ma « dépression » et je ne peux pas me permettre, de me livrer à quelqu'un qui me laisse dans 2 jours,seul, fasse à ma peine. Malgré tout, je suis restée. Nous avons passé le restant de la journée à marcher, manger, visiter et parler chacun de sa vie. Il est surprenant. Sans même savoir pourquoi, je me suis confié à ce garçon rencontrer il y a peine 8jours. J'ai commencé par parler de mon père et son abandon, puis,pris dans l'engouement je me suis mise à évoquer la proposition de déménagement de ma mère qu'elle m'a fait le matin même. J'ai insisté sur le fait, que partir vivre avec Paul et ma mère, au milieu de leur bonheur, me dégoûtais, non pas parce que je ne l'aime pas, mais pour la simple et bonne raison que je me sentais de trop.

C'était un sujet beaucoup trop sensible pour moi, et il l'avait compris. Je commençais à voir flou, les yeux pleins de larmes prêtes à déborder. Puis les voilà qui se mettent à couler le long de mes joues. Je ne pus me retenir plus longtemps. Il a su les sécher et m'écouter sans juger. J'ai bien vue qu'après mes confessions, il se sentit obligé de lui aussi, me raconter son histoire.

     Longue, mais belle. Voilà les deux mots qui l'a représentait à merveille. Il m'avoua qu'après le divorce de ses parents, sa sœur, Eva, est tombée malade, que sa mère était une femme incroyablement belle et que son père a sombré dans l'alcool,puis est devenu violent avec lui. Après une cure de désintox durant une année complète, il est rentré à la maison comme si rien ne c'était passé. Tom à ajouté qu'après ça, tout le monde était heureux dans la famille et que sa sœur se rétablissait bien. Sa mère ne donnait plus de nouvelle, seulement quelques cartes postales envoyé de pays différents, qui illuminait le cœur de Tom et d'Eva.Qui, plus-tard, s'avérait que c'était leur père qui envoyait lui-même les cartes pour ne pas les décevoir. Puis, quelques années plus-tard, le lendemain de notre rencontre, Eva est morte. Et tout a basculé.


      La nuit commença à tomber, et Tom décida me ramener jusqu'à chez moi à pied. Il était pratiquement 20h00, et maman devais sans doute êtres à table à m'attendre. Je n'avais pas envies que cette journée se termine maintenant. Jamais.

AliceWhere stories live. Discover now