8. Juliette

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Ce week-end a vraiment était pourri dans sa globalité. J'étais sensée faire une soirée de la mort qui tue, pour finalement me faire humiliée par la connasse de service du lycée.
Emilia... je hais ce prénom.

Mais le comble a été de me présenter n'importe comment à Evan. Ah, là j'ai merdé... j'ai provoqué une dispute entre lui et sa copine et comble de l'ironie, il m'a fait un bisou sur la joue. Comme s'il me remerciait d'être là. Enfin, j'ai eu le temps d'y réfléchir hier et je pense m'être trop emballée. Il est sûrement charmant et gentil comme ça avec tout le monde. Quelle conne!

Hier était une journée de merde. J'ai déprimée toute seule dans ma chambre sans même en sortir une seule fois. Je me sentais moche et ridicule. Je ne voulais pas que quelqu'un me voit comme ça... pas même ma mère ni mon beau-père. Je sais que mon beau-père ne me jugerait jamais sur mon physique mais ma mère je ne sais pas. Je ne peux pas prévoir ses réactions à l'avance -le matin quand je me lève, tellement elles sont imprévisibles.

On me fait souvent remarquer que l'on sait jamais comment me prendre, tellement mes humeurs changent d'une minute à l'autre ou d'une journée à une autre.

J'en connais une autre comme ça... enfin non, pour ce qui est de ma mère, on passe vraiment d'un extrême à un autre... dès-fois elle peut être douce et gentille avec moi une minute, puis l'autre me dire des horreurs sans pareil, qui ont failli me détruire plus d'une fois. Le plus dur a été quand j'ai perdu mon père...

Mais cessons de remuer le passé et retournons dans le présent.

Aujourd'hui nous sommes lundi, et les cours reprennent. Je vais enfin entamer ma dernière année de lycée, ma terminale. Je languis déjà de ne plus avoir cours!

Calme toi il te reste encore une année chérie! Me rappelle ma conscience. Eh j'ai pas besoin de toi pour me le rappeler saleté!

Bref, il est huit heures et les cours commencent à huit-heures trente. Je mets mon sac de cours -un sac à main- sur mon épaule, et je claque la porte de ma chambre. Ma mère doit toujours dormir puisqu'il n y a personne dans le salon principal. Et c'est toujours là qu'elle loge, quand elle ne dort pas, à coudre tout ce qui lui passe sous la main.

Mon beau-père -Marc- ne répond pas non plus présent, il est déjà au travail.

Je passe le pas de la porte et file directement à mon arrêt de bus. Encore une chose que je déteste, prendre le bus: le matin t'es fatiguée, t'as juste une envie c'est de finir ta nuit en écoutant une bonne musique dans tes écouteurs. Mais non, il y a toujours des connards pour brailler et te casser la tête. Dès le matin!

Et le soir n'en parlons pas : tu viens de passer une journée de cours crevante, t'as la tête prête à exploser tant il y avait du bruit dans les couloirs du lycée toute la journée, et pareil, les gens du bus trouvent toujours le moyen de parler, et même gueuler.

Bref, je sais, je ne fais que râler.

Je pourrais y aller en taxi, mon beau-père voulait engager un chauffeur de voiture rien que pour moi. Le problème est que je n'ai jamais été habitué à ça, et je ne me vois pas être privilégié à la place des autres. Je prend donc le bus comme tout le monde. Mais il y a des fois où ça m'énerve plus que tout.

De toute façon, aujourd'hui je suis de mauvaise humeur.

Tout d'abord parce que c'est un lundi de cours. Et aussi, parce que je vais revoir Emilia. Vous savez? La peste qui s'est permise d'annuler ma soirée tout en m'humilliant auprès de tout les lycéens ?

Je vais lui faire la misère. Elle a beau s'être excuser, elle va regretter. Rien que pour ma fierté.

Oui, j'ai limite plus de fierté qu'un gars. C'en ai étonnant dès-fois. Quand je me venge auprès d'une personne qui m'a fait du mal ou qui a essayée, certains pensent que je veux simplement sauver ma réputation de populaire. Dans ces moments, ils pensent même que je suis la pire des garces.

Audacieuse Comme L'Amour (PAUSE) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant