7: Tu me quittes..?

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Narrateur Antoine Griezmann:
Léganes, 2 janvier 2020:
José m'ouvre la porte et me laisse entrer. Il me serre la main avant d'embrasser ses petits-enfants. Il me dit que Sonia est dans la cuisine avec Maria. Je pars en direction de cette pièce et regarde la femme de ma vie. Elle est en train de jouer avec la cuillère qui est dans sa tasse. Je toque doucement à la porte et ma belle-mère vient me prendre dans ses bras. Elle me sourit avant de sortir et de fermer la porte derrière elle. Je m'assieds aux côtés de ma femme et lui attrape la main:
-: Il faut qu'on parle tu ne crois pas?
Sonia: Tu me quittes..?
-: Quoi?! Jamais je ne ferais une connerie pareille.
Sonia: Tu veux parler de quoi alors?
-: De ce qu'il s'est passé tout à l'heure Sonia.
Sonia: C'est de ma faute Antoine. Je regarde ça pour me rassurer et au final je suis en train de te perdre...

Je presse doucement sa main avant de la regarder:
-: Tu te fais mal en regardant ce genre de choses et tu le sais aussi bien que moi.

Elle baisse la tête et attrape le bas de son haut pour jouer avec. J'attends qu'elle me dise ce qu'elle a. Je ne veux pas la brusquer. Je la fixe et elle se décide enfin à parler:
Sonia: Je vais rester ici quelques temps...
-: Je peux au moins savoir pourquoi?
Sonia: J'ai besoin d'être seule et de réfléchir à tout ça.
-: Tu sais... Si tu n'es plus heureuse avec moi, je ne te retiendrais pas... Je ne veux que ton bonheur...
Sonia: Je ne veux pas que tu penses ça. Elle me caresse la joue Je t'aime et je suis heureuse avec toi mais... Cette histoire de bébé est en train de me rendre folle alors je pense qu'être seule un moment me fera du bien. Je hoche la tête Je fais ça pour nous, pour notre couple. Je ne veux pas qu'on se déchire à cause d'un bébé.

Elle se lève et me prend dans ses bras. J'aime l'avoir contre moi. J'en profite pour la serrer très fort parce que je ne pense pas pouvoir le refaire avant un moment. Ses lèvres viennent timidement se poser sur les miennes:
Sonia: Tu veux bien me pardonner?
-: Je te pardonne mais excuse-moi de t'avoir crié dessus comme je l'ai fait.
Sonia: Tu en avais besoin. Ne t'excuses pas.
-: J'en avais besoin mais ça n'excuse pas tout.
Sonia: Alors je te pardonne également. Je te promets que tu n'avais pas à t'excuser.

Elle passe sa main dans mes cheveux avant de s'asseoir sur mes cuisses. Je passe mes bras autour d'elle et pose ma tête sur son épaule:
Sonia: Tu penses qu'on aura un bébé cette année?
-: Tu sais quoi? J'échangerais bien la coupe d'Europe contre un bébé.
Sonia: Mais tu veux encore en gagner une.
-: Tu sais comme moi que c'est quasiment impossible. On ne peut pas en gagner deux de suite.
Sonia: Si tu pars défaitiste, tu ne l'auras pas.
-: Je m'en moque de la coupe. Le seul trophée que je veux c'est celui qui sera au chaud dans ton ventre. Ça sera vraiment mon plus beau trophée. Si on y arrive, je te promets d'être encore plus aux petits soins avec toi. Je ne te lâcherais pas d'une semelle. Tu vas avoir un Antoine Griezmann collé aux fesses toute la journée.

Elle pouffe et je lui embrasse la joue. J'aime cette femme plus que tout au monde:
-: Ton père voulait vraiment me casser la gueule?
Sonia: Il était prêt à te détruire.
-: Il a changé d'avis?
Sonia: Elle me caresse la joue Oui mais fait attention si tu fais du mal à sa fille chérie ou à ses petits-enfants, il n'hésitera pas à détruire cette gueule d'ange.

Elle dépose délicatement ses lèvres sur les miennes et je décale mes mains vers ses fesses. Un grincement de porte puis un raclement de gorge se font entendre:
José: Les réconciliations sont plutôt rapides chez les Griezmann.
-: Chez les Griezmann-Lopez.
José: Vous êtes tous des Griezmann.
-: Les garçons sont encore des Lopez mais plus pour longtemps.

Sonia et José me regardent tandis que je souris. J'avais promis à Hugo qu'après le mariage, ils deviendraient comme Malía. Ils seraient des Griezmann. J'attends juste le bon moment pour en parler avec leur mère.

Madrid, 15 janvier 2020:
Sonia est toujours chez ses parents. Elle vient à la maison de temps en temps pour voir les enfants et les embrasser. Elle nous manque énormément mais je respecte son choix. Elle a besoin de se reposer. En ce moment, je suis en pleine interview, accompagné des enfants et de ma soeur. Cette dernière les surveille pendant que je réponds aux questions de la journaliste qui n'est vraiment pas une journaliste sportive. Elle s'intéresse un peu trop à ma vie privée:
Journaliste: On vous voit beaucoup avec vos enfants mais on ne vous voit plus avec votre femme. Pourquoi?
-: Ma femme est partie se reposer quelques temps loin des journalistes et des caméras. Elle en a besoin.
Journaliste: Vous lui en voulez d'être partie?
-: Pourquoi je lui en voudrais? Elle a besoin de ce repos. J'aime ma femme et sa santé ainsi que son bonheur passent avant tout.
Journaliste: Vous arrivez à vous occuper de vos enfants?
Maud: Qu'est-ce que c'est que ces questions débiles? Mon frère est un excellent mari et un excellent père. Vous deviez parler de football, pas de sa vie privée.
-: On peut arrêter l'interview? Je commence à en avoir assez.
Maud: Oui, on y va Antoine. De toute façon les enfants sont en train de s'énerver.

Je rejoins mes petits amours après avoir rapidement salué la journaliste. C'est la première fois que je quitte une interview sans la terminer mais cette fois, j'y étais obligé. Ses questions sur ma femme et la façon dont je m'occupe de mes enfants commençaient à m'énerver et j'étais prêt à exploser. Oui, ma femme est partie se reposer mais non je ne lui en veux pas et je ne l'en ai pas empêcher. Je suis un bon mari. Pas une ordure qui empêche sa femme de faire se qu'elle veut. Sonia est indépendante et ça, je l'ai compris la première fois que je l'ai vu. Elle a toujours fait ce qu'elle voulait et quand elle le voulait. Je me dirige vers le centre d'entraînement. Je montre mon badge aux gardiens avant de me garer sur le parking. Je détache Malía et la sors de la voiture. Elle attrape ma main ainsi que celle de ma soeur:
Malía: Maman vient quand?
-: Je ne sais pas ma puce. Bientôt j'espère.

Elle regarde partout dans les gradins avant de courir vers une personne qui dos à nous:
Malía: Maman!!!

La blonde se retourne et je vois qu'il s'agit effectivement de Sonia. Ma petite puce finit rapidement par couvrir le visage de sa mère de baisers:
-: Elle est vraiment forte pour savoir que c'est toi.
Sonia: C'est notre fille Antoine.
Malía: Maman viens 'ec moi?
Sonia: Où ça?
Malía: Maison.
Sonia: J'avais prévu de revenir aujourd'hui mon bébé.

Les garçons lui sautent dessus et moi aussi. J'avais hâte qu'elle revienne à la maison.

{Tome 3} Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant