9: Elle est tellement fragile

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Narrateur Antoine Griezmann:
Madrid, 15 janvier 2020:
Toute la famille est aux petits soins avec Malía. Les garçons la surveillent et lui font des bisous pendant que je lui prépare quelque chose à manger avec Sonia. Maud, quand à elle, est occupée avec mes futures interviews. Il est vingt heure quand je prépare les médicaments de Malía. Je lui mets dans son biberon pour qu'elle les avale plus rapidement. Je rejoins les enfants et prends ma princesse dans mes bras:
-: Tu veux bien avaler ça bébé? Elle secoue la tête S'il te plaît.

Je lui fais une tête de bébé et Malía craque immédiatement. Je lui mets le biberon dans la bouche et elle boit doucement son médicament. Elle le termine et je lui fais un petit câlin:
-: Tu vas manger un peu et faire un gros dodo. Tu as besoin de te reposer.

Elle se blottit dans mes bras et ferme les yeux. Je rejoins Sonia dans la cuisine et elle lui prépare son bol de bouillon. Je la garde contre moi et la nourris comme si elle était redevenue un bébé:
Sonia: Dès que tu seras guérie, tu mangeras seule Malía. C'est bien parce que tu es malade.
-: Ne t'inquiète pas maman. J'ai juste peur qu'elle s'endorme sur son bol.

Malía boit doucement son bouillon, ce qui m'inquiète vraiment. D'habitude, elle mange assez vite et une quantité importante. C'est quand elle ouvre grand les yeux que j'arrête de la nourrir. J'ai peur qu'elle vomisse. Je la serre contre moi en attendant qu'elle fasse son rot. Sonia prépare la table pour le reste de la famille:
-: Tu vas la coucher ou je le fais?
Sonia: Je vais y aller. Ça fait longtemps que je n'ai pas couché ma petite chérie.

Je lui mets Malía dans les bras après lui avoir fais un énorme bisou. Les garçons viennent embrasser leur petite soeur tout comme Maud. Je regarde Sonia monter les escaliers tout en berçant notre petite fille. J'aimerais tellement la voir avec un bébé dans les bras...

Narrateur Sonia Lopez:
Madrid, 15 janvier 2020:
Je berce Malía pendant une bonne vingtaine de minutes. Elle n'arrive pas à s'endormir à cause des courbatures. J'essaye de la détendre avant de la poser dans son lit. Ses yeux se ferment petit à petit et je continue de lui chanter une berceuse. Elle attrape le haut de son papa qui lui sert de doudou et finit par s'endormir. Je lui embrasse délicatement le front avant de la laisser seule dans sa chambre. J'ai bien évidemment récupéré le baby phone au cas où mademoiselle aurait besoin de nous. Je rejoins le reste de la famille à table et Antoine m'embrasse la tempe en me voyant bailler:
Antoine: Du repos madame Griezmann. Beaucoup de repos.
-: Plus tard. Pour l'instant on doit s'occuper des petits.
Mathéo: On peut jouer aux jeux vidéos?
Antoine: Vous finissez vos légumes et vous pourrez jouer un peu.
Hugo: Merci papa!

Ils terminent leurs assiettes et attendent sagement que l'un d'entre nous les autorise à quitter la table. Antoine me lance un regard joueur et je comprends rapidement qu'il souhaite embêter les petits:
-: Je veux bien que tu prépares le repas plus souvent mon amour. C'est délicieux.
Maud: Mon frère a encore beaucoup de qualités cachées.
-: Je n'aurais jamais cru qu'il se débrouillait si bien en cuisine.
Antoine: C'est aussi parce que tu m'as aidé. Sans toi, la nourriture aurait encore brûlée.
-: Alors on fera le repas ensemble chaque jour.
Antoine: Ça me va.

Nous continuons de discuter pendant un long moment et je vois bien que les garçons commencent à perdre patience:
Antoine: Vous pouvez y aller les garçons. On vous a assez fait attendre.

Ils se lèvent rapidement et courent vers la console de jeu. Je ris doucement en les voyant faire mais le baby-phone m'indique que ma petite princesse a besoin de moi. Je monte les escaliers et la retrouve en sueur et en pleurs dans son lit. Je la prends dans mes bras et l'emmène dans la salle de bain. Je fais couler l'eau dans la baignoire avant de prévenir Maud qui est dans le couloir:
-: Je ne ferme pas la porte à clé. Tu pourras prévenir Antoine et les enfants?
Maud: Oui bien sûr. Tu as besoin d'aide avec Malía?
-: Non, je vais prendre un bain avec elle. Ça lui fera peut-être du bien.
Maud: Si tu as besoin d'aide, je suis là.
-: Merci Maud.

Je ferme la porte de la salle de bain et assieds Malía contre la baignoire. Je me déshabille avant de lui faire la même chose. Je la reprends dans mes bras et nous fais entrer dans l'eau. Elle se débat quelques instants avec je ne sais quoi et finit par s'endormir contre moi. Une dizaine de minutes plus tard, Antoine entre dans la salle de bain et s'accroupit près de nous. Il caresse doucement le dos de Malía avant de lui embrasser le crâne:
Antoine: Maud surveille les garçons. Je peux m'occuper de vous deux en attendant.
-: Je déteste la voir malade mon amour.
Antoine: Elle est tellement fragile.
-: Je crois qu'elle dort mieux dans le bain que dans son lit.
Antoine: Tu crois que l'un de nous devrait dormir dans sa chambre?
-: Je ne sais pas Antoine. J'aimerais qu'elle dorme avec nous. Je pense que c'est mieux.
Antoine: On lui laissera une petite place entre nous. Même si j'avais envie de passer la nuit seul avec sa maman.
-: Dès qu'elle va mieux, on les envoie tous les trois chez mes parents. Je dépose mes lèvres sur les siennes On pourra faire tout ce qu'on veut.

Il sourit avant de me regarder. Il mouille délicatement les cheveux de Malía puis la sort de l'eau. Il la met dans son peignoir de bain et j'attrape une serviette pour me sécher. Mon mari s'occupe de notre fille pendant que j'enfile mon pyjama. Il essaye de ne pas la réveiller et la met en body. Je lui coiffe doucement les cheveux et lui attache sans trop serrer. Je n'ai ni envie de lui faire mal, ni envie de la réveiller. Antoine la câline un long moment et je crois bien que Malía se sent en sécurité dans les bras de son papa. Elle se blottit bien contre lui avant de soupirer:
-: Papa fait vraiment des miracles.
Antoine: Papa est très apprécié par les deux femmes de sa vie.
-: C'est vrai. On aime t'avoir rien que pour nous.
Antoine: Dans quelques temps, tu n'auras plus à me partager avec le football.
-: Tu comptes arrêter?
Antoine: Oui, j'ai envie de profiter de mes enfants avant qu'il ne soit trop tard. Regarde, Hugo va bientôt faire sa crise d'adolescent et je le considère toujours comme l'enfant de huit ans que j'ai connu.
-: C'est toujours un bébé. C'est mon petit bébé.
Antoine: C'est compliqué de les laisser grandir.
-: Je n'ai pas envie de les voir grandir et encore moins de les laisser partir dans quelques années.
Antoine: C'est pour ça que je vais arrêter le football. Je suis trop vieux de toute façon.
-: Tu vas quand même continuer de travailler dans le sport?
Antoine: J'ai très envie d'entraîner les plus jeunes.
-: Ça serait tellement adorable de ta part. Tu aimes les enfants alors pourquoi pas.
Antoine: Et ça me permettrait également de ne pas mettre un terme définitif à ma carrière.
-: De toute façon, tu ne tiendras pas plus de trois mois sans football ou sans ballon. Tu le sais aussi bien que moi Antoine.

Je le connais par coeur. Même quand il est en vacances, il n'arrive pas à lâcher les ballons. Que ce soit du football ou du basketball, il est toujours en train de faire du sport.

{Tome 3} Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant