{Tome 3} Une vie transformée à jamais

42: Bébés dodo où?

Narrateur Sonia Lopez:
Madrid, 4 novembre 2020:
Antoine: Les garçons, ma petite puce, avec maman, on a quelque chose à vous annoncer.
Mathéo: Vous allez vous séparez..?
-: Qu'est-ce que tu racontes?
Hugo: Quand les parents disent ça dans les films c'est parce qu'ils vont se séparer.
Antoine: Et bien... Notre vie n'est pas un film alors non, je ne vais pas quitter maman. C'est quelque chose de bien qu'on veut vous annoncer.
-: On va déménager.
Malía: Méménager?
Hugo: Déménager princesse. On va changer de maison.
-: On a trouvé une très grande maison pas très loin d'ici. Elle sera beaucoup mieux pour notre famille.
Mathéo: On déménage quand?
Antoine: On va profiter de la présence de vos grands-parents pour qu'ils nous aident un peu. On va commencer aujourd'hui. Maman va rester ici avec Malía et vos mamies pour faire les cartons et on emménagera la nouvelle maison entre hommes.
Hugo: On peut choisir la décoration de nos chambres?
-: Elles sont déjà faites. Vous verrez ça tout à l'heure.
Mathéo: Vous avez fait la même chose qu'ici?
Antoine: On a fait quelque chose de différent.
-: Papa a fait quelque chose de différent.
Antoine: Vous voulez qu'on aille la voir?

Ils hochent la tête et nous partons voir la nouvelle maison. Les garçons semblent très heureux de déménager. Malía ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe. Nous arrivons rapidement dans notre future maison. Les garçons sortent rapidement de la voiture et courent vers le jardin:
Antoine: Doucement les garçons.

Ils reviennent vers nous et j'ouvre la porte d'entrée. Nous faisons le tour de la maison et finissons par les chambres des enfants. Hugo saute de joie en voyant sa nouvelle chambre:
Hugo: Comment vous avez su?
Antoine: Quand j'étais petit, les murs de ma chambre étaient couverts de posters de mes attaquants préférés. A la place des posters, tu as les maillots et les gants des gardiens.
-: Ce sont les affaires portées par tes gardiens préférés.
Hugo: Il nous prend dans ses bras Merci!

Nous passons à la chambre de Mathéo et il a la même réaction que son grand frère. Antoine lui a accroché des maillots d'attaquants. Les garçons ont également des dizaines de photos de famille accrochées sur les murs. Bien sûr, il y a celles de la coupe d'Europe de deux mille seize, celles de la coupe du monde mais aussi celles de certains matchs ou de certaines fêtes que nous avons organisées. Antoine s'est vraiment donné à fond pour que tout soit parfait pour eux:
Mathéo: Elle est jolie cette photo.

Il pointe une photo que nous avons faite au lit, quelques temps avant ma grossesse. Tout le monde fait une grimace, même Malía. Un sourire se forme sur mon visage et je suis nostalgique:
Antoine: Tu vas faire pleurer maman Mat'.

Ils viennent tous me serrer contre eux avant qu'Antoine ne frotte ma joue:
Antoine: Allez maman, il nous reste deux chambres à visiter.
Malía: A moi!

Son enthousiasme me fait sourire. Mon mari l'attrape et la dépose devant sa chambre. Il lui ouvre la porte et elle entre. Son regard fait le tour de la pièce et elle se jette sur son papa. Il lui a fait une magnifique chambre de petite fille. Il ne manque plus que les meubles dans chaque chambre mais la décoration est déjà splendide:
Hugo: On va voir la vôtre maintenant?

Je hoche la tête et Antoine m'attrape par la taille. Il m'emmène dans notre nouvelle chambre et les enfants nous suivent:
Malía: Maman? Papa? Bébés dodo où?
-: Je m'accroupis Ils vont avoir leur propre chambre ma princesse.
Malía: Vont pas dodo avec moi?
Antoine: Ils vont dormir avec nous les premiers jours et après ils vont dormir dans la chambre juste à côté de la tienne.
Malía: Pourrais faire des bisous?
-: Tu iras leur faire des bisous le soir. Maman te portera pour que tu les embrasses très fort avant qu'ils ne dorment.

Elle pose son visage sur mon ventre et je finis avec les fesses sur le sol. Je la serre contre moi avant de lui caresser les cheveux. Antoine me regarde en soupirant doucement et je ferme les yeux. Malía ne veut pas grandir et surtout, elle ne veut pas perdre sa place de bébé. Elle est heureuse de devenir grande sœur mais j'ai comme l'impression qu'elle aimerait être la petite dernière pour toujours:
Antoine: Je crois que les cartons ne vont pas se faire seuls.
-: On va rentrer... Je commence à avoir mal au dos...
Malía: Bobo maman?
Antoine: Elle a mal au dos... Tu sais ce qu'on va faire? Elle secoue la tête et les garçons m'aident à me relever Tu vas rester à la maison avec maman et tes mamies pendant que papa, Tété, Gogo et tes papis vont transporter certains meubles ici. Tu vas pouvoir habiller tes oursons pour qu'ils viennent jusqu'ici sans prendre froid.
Malía: Vont dormir sans moi?
Antoine: Ils vont rester avec toi jusqu'à ce qu'on vive ici mais il faut les préparer.

Elle hoche la tête et il lui embrasse le crâne. Elle attrape les mains des garçons et les tire. Antoine passe sa main dans mes cheveux avant de m'aider à descendre. Nous retournons à la maison où nous retrouvons nos parents:
Alain: On vous cherchait les enfants.
-: On était dans la nouvelle maison.
Antoine: D'ailleurs en parlant de nouvelle maison, un peu d'aide de votre part ne serait pas de refus.
José: C'est avec plaisir qu'on vous aidera.

Je m'assieds sur le canapé et ma mère vient s'installer à côté de moi. Elle me sourit avant de m'embrasser la joue:
Maman: Tout va bien mon ange?
-: Tout va bien maman. Je suis un peu fatiguée.

Antoine vient derrière moi et pose ses mains sur mes épaules. Il entame un massage dont lui seul a le secret. Il est tellement doué pour faire les massages. Il dépose ensuite ses lèvres sur mon crâne:
Antoine: On va commencer à déménager. Vous restez ici mesdames.
Isabelle: Qu'est-ce qu'on peut faire?
-: On va continuer les cartons.
José: Hors de questions que tu travailles Sonia. Tu vas t'occuper de Malía et attendre bien sagement que l'on termine.
-: Papa... Je ne suis pas un bébé...
José: Tu es ma petite fille Sonia et je pense qu'Antoine et les garçons sont d'accord avec moi.
Isabelle: On s'occupe de tout Sonia. Ne t'en fais pas.

Je soupire fortement. Je déteste rester assise et ne rien faire.