Après s'être perdus une bonne dizaine de fois dans leurs propre ville afin de trouver leur lieu d'arrivée, ils arrivèrent enfin à l'appartement d'Elisa.
Elias sonna à son nom de famille et attenda une réponse. Mais rien.
- Il est tard... *il regarda sa montre* Il est plus de minuit aussi...
- Donc c'est mort... Génial... conclu aussitôt Aurélien.
Mais une voix crépita dans le boîtier de l'interphone :
- C'est qui ?
- Elisa ! C'est Aurélien qui parle, c'est important !
- Hein ?
- Olala laisse moi gérer, dit elias en poussant Aurélien. C'est Elias, écoute on a besoin d'un endroit où rester jusqu'à... je sais pas au moins la nuit.
Leur correspondante soupira avant d'ouvrir la porte d'entrée et de crier « 4ème Étage ! ».- Que s'est-il passé ? demanda-t-elle, une fois que ses deux amis soient montés. Et qu'est ce qu'il fout torse nu lui ? redemanda-t-elle en désignant le torse encore nu d'Elias.
- Ah euh... Explique Elias s'il te plaît...
- Rooh ok. Alors tout d'abord...
Aurélien n'écouta pas la suite. Il continua tout droit dans le couloir et s'effondra dans la chambre de son amie, sur son lit double.
Ça m'avait manqué ça... se dit-il.Elias le rejoint quelques instants plus tard, s'allongeant à côté de lui en poussant un râle d'énervement.
- Ça va toi ? demanda timidement Elias, ce qui surpris Aurélien. Venant de lui, il n'était jamais du genre à poser ce genre de question, en attendant une véritable réponse.
- Non. Rien ne va. A part peut-être nous.Elias ne l'avait pas remarquer à cause de la nuit, mais en sautant, son bien-aimé s'était fait assez mal au visage. Il avait des égratignures sur toute la joue et sur une partie de la lèvre.
- Il a jamais rien compris... pour lui je suis anormal. C'est pas comme ça qu'il a élevé son petit fils chéri parfait. Tu comprends ?
- Oui. Enfin non. Enfin... je comprends qu'il est débile ! En quoi c'est une erreur d'être gay ?
- Tes sérieux ? C'est vraiment toi qui dit ça ?
Voyant que l'adolescent ne voyait pas où il voulait en venir, il rajouta :
- Chez toi, quand tu m'as carrément viré de ta maison à cause de ton père, tu t'en rappelles?
- Ah... ça... oui bah mon père est pas au courant... ça la choquerai trop. J'attends juste d'être sur avant de lui dire ce genre de choses.
- Parce que t'es pas sur ? C'est sérieux ça ? reprocha Aurélien à Elias. Tu considères notre relation comme une expérience ou quoi ?
- Au début oui... j'ai jamais eu des vues sur un autre garçon avant... toi.
C'était un mensonge. Et il le savait très bien. Il avait toujours trouvé le côté mignon de Robin plus que mignon.
Aurélien, néanmoins plus rassuré, se rapprocha du garçon aux cheveux bruns et se plongea dans ses bras.
Lorsqu'Elias tourna la tête, il vit Elisa, devant son lit, tenant un long T-shirt dans sa main, en train de les regarder insistement, grand sourire aux lèvres.
- Oh, euh, pardon... c'est privé. C'est juste que... vous êtes trop chouuuuux ! Je peux prendre une photo ?
- Elisou ! Sors ! s'exclama Aurélien, excédé, pendant qu'Elias ricana bêtement.
- Oui ça va ça va. Juste prends le désinfectant pour sa tête, dit-elle en s'adressant à Aurélien en désignant la tête de son copain du menton. Je me fais virer de ma propre chambre... chuchota t-elle, énervée.Lorsqu'il se saisit du désinfectant et du coton qu'il plaqua sur la blessure de sa tête, Elias lui posait des tas de questions :
- Ton père t'a cramé avec Amaury ?
- Oui.
- Cetait quand ?
- A peu près une semaine avant sa mort.
- Et vous faisiez quoi ?
- Je le suçais quand mon père est entré dans le salon.
- Ok merci pour les détails... attends... Le salon ?!
- Oui, j'avoue, on la fait dans toutes les pièces de la maison... ricana-t-il d'un air coquin.
- Aaaah..dégueu... Et, t'as l'habitude de... partir à cause de ton père ? *Aurélien appuya plus fort sur sa tête à cette question*
- Ouais souvent...
- Ok...
- Bon, demain matin on fait comment ?
- Ben on se lève et on va en cours ?
- Mais nos sacs sont toujours chez moi !
- On empruntera des affaires à des gens.
- Et pour ton portable ?
- Ton père travaille non? On ira récupérer tout ça la journée.
- D'accord, acquiesça t-il d'une petite voix.
- Viens la, lui déclara Elias en le prenant en cuillère. Ça va bien se passer, chuchota ce dernier. Je te le promets. Je laisserai rien t'arriver. Jamais, ajouta t-il en déposant un bisous sur son épaule.
- Je t'aim... je t'adore. répondit Aurélien, hésitant.
- Moi aussi je t'aime.
Puis ils s'endormirent, tous les deux dans les bras l'un de l'autre ; Aurélien sentant le torse chaud de son homme contre son dos et enveloppé de ses bras musclés, quand Elias, lui, sentait ses fesses bombées contre son bassin.Ce qu'ils ne savaient pas à ce moment là, c'est ce qu'avait préparé le père du jeune homme a la barbe fraîchement rasé, ni la réaction de leur ancien ami aux cheveux or...
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When love goes to far
Teen FictionAmaury, Robin, Elias, Aurélien, Jean et Juan formaient un groupe d'amis de 15 ans plus ou moins intriguant, renfermant des secrets plus sombres les uns que les autres. Ils étaient les garçons les plus populaires du collège jusqu'à l'incident du 13...